dimanche, décembre 22, 2024
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WikiLeaks: Assange attend à l'ambassade d'Equateur d'être fixé sur son sort

WikiLeaks: Assange attend à l'ambassade d'Equateur d'être fixé sur son sort

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange se trouvait toujours jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres où il a passé une deuxième nuit, dans l’attente d’une réponse de Quito à sa demande d’asile politique qui prendra selon le président Rafael Correa « le temps nécessaire ».

 Le vice-ministre équatorien des Affaires étrangères, Marco Albuja, avait annoncé qu’une décision serait prise dans les 24 heures – soit dans la journée de jeudi – sur la demande de l’Australien, qui est sous la menace d’une extradition vers la Suède.

Mais Rafael Correa est apparu plus évasif sur le délai.

« Il faut voir si Julian Assange court un danger de mort (…) Il faut analyser s’il a eu droit à un procès équitable. L’Equateur est un pays qui rejette la persécution pour motifs idéologiques », a déclaré le président de gauche à l’AFP, en marge du sommet de l’ONU Rio+20.

« Il a fait un exposé de motifs, nous allons les vérifier » avec « un sérieux absolu », a-t-il assuré. La décision sera prise « souverainement par le gouvernement équatorien mais cela n’exclut pas que nous prenions le temps nécessaire pour analyser la demande » d’asile, a-t-il dit.

 Jeudi matin, un seul policier était visible à l’extérieur de l’ambassade d’Equateur, où Julian Assange est terré depuis mardi après-midi dans l’espoir d’échapper à une extradition vers la Suède qui le réclame dans une affaire de viol et d’agression sexuelle présumés.

Tant qu’il se trouve dans l’enceinte de l’ambassade d’Equateur, le fondateur de WikiLeaks est en territoire diplomatique, hors de portée de la police, mais il pourrait toutefois être arrêté à sa sortie, Scotland Yard ayant indiqué qu’il avait violé les règles entourant sa liberté conditionnelle.

WikiLeaks: Assange attend à l'ambassade d'Equateur d'être fixé sur son sort

Arrêté à Londres en décembre 2010, Julian Assange a épuisé en 18 mois tous ses recours juridiques au Royaume-Uni. Il a toujours catégoriquement nié les accusations dont il fait l’objet en Suède, affirmant que les relations sexuelles avec les deux femmes qui le mettent en cause étaient consenties.

Depuis que l’affaire a éclaté, au moment où son site internet WikiLeaks publiait des documents diplomatiques confidentiels américains, il ne cesse de répéter qu’il est victime d’un complot des Etats-Unis. Son inquiétude est que la Suède l’extrade aux Etats-Unis, où il pourrait encourir la peine de mort pour espionnage. A ce jour Washington n’a cependant engagé aucune poursuite.

L’Equateur avait proposé d’accueillir Julian Assange dès novembre 2010. En avril dernier, le chef d’Etat équatorien avait accordé une interview au fondateur de WikiLeaks et l’avait décrit comme un homme « persécuté, calomnié et lynché médiatiquement ».

La demande d’asile de Julian Assange offre au président Rafael Correa, critiqué par des ONG comme Reporters Sans Frontières (RSF) sur les atteintes à la liberté de la presse, l’occasion de redorer son image.

Pour Assange, la perspective d’une extradition semble inéluctable depuis le rejet le 14 juin par la Cour suprême britannique de son ultime demande de réexamen du dossier.

La plus haute instance judiciaire du pays avait alors indiqué que la procédure d’extradition deviendrait applicable à compter du 28 juin. Assange avait cependant encore la possibilité d’introduire un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Le régime de liberté conditionnelle du fondateur de WikiLeaks lui impose notamment un couvre-feu entre 22H00 et 08H00. Et la libération du cyber-militant s’était faite moyennant le versement d’une caution de 200.000 livres, à laquelle ont contribué des personnalités comme le réalisateur américain Michael Moore et le cinéaste britannique Ken Loach.

AFP 

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