L’Union européenne est prête à renforcer ses sanctions contre l’Iran dans les prochains mois en l’absence de progrès dans les négociations sur son programme nucléaire controversé, a averti lundi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
« Nous allons intensifier nos sanctions dans les mois prochains s’il n’y a pas de progrès » dans ces négociations, a-t-il dit à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg, alors que l’embargo européen sur les importations de pétrole iranien doit entrer en vigueur le 1er juillet.
« Nous n’avons toujours pas vu de succès dans les négociations malgré nos efforts à Bagdad et à Moscou, et il n’est pas encore trop tard pour l’Iran pour trouver une réponse plus prometteuse à l’offre des 3+3 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU -Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni- et l’Allemagne).
Après un constat de profondes divergences à l’issue de deux jours de négociations tendues en début de semaine dernière à Moscou, la poursuite des négociations entre Téhéran et les grandes puissances pour désamorcer la crise du nucléaire iranien s’annonce difficile.
A Moscou, les 3+3 ont réussi à éviter une rupture totale du processus diplomatique en se mettant d’accord sur une nouvelle réunion au niveau des experts le 3 juillet à Istanbul. Cette réunion sera cruciale pour décider de la suite du processus.
A son arrivée à la réunion des ministres à Luxembourg, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a déclaré que les négociations n’étaient pas « bloquées ».
AFP