Une journée « ville morte » lancée par l’opposition guinéenne pour « contraindre » le gouvernement à un « dialogue franc » sur les législatives, sans cesse reportées depuis 2011, a été peu suivie mercredi à Conakry et plusieurs villes de province, selon des sources concordantes.
A Conakry, l’administration et les banques, les commerces et les stations-service ont normalement fonctionné en dehors de quelques quartiers de la banlieue où le mot d’ordre de l’opposition a été suivi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les activités n’ont également pas connu de grandes perturbations en province, notamment dans les villes de Kankan (est), Faranah (centre) et Boké (nord), selon des témoins joints par l’AFP depuis Conakry.
L’appel à une « journée ville morte » a été en revanche largement suivi à N’Zérékoré (extrême sud-est), Kissidougou et Guéckédou (centre ouest), selon des habitants joints par l’AFP.
L’opposition guinéenne avait appelé mercredi à une journée « ville morte » à Conakry et dans les villes de province pour « contraindre » le président guinéen Alpha Condé à ouvrir un dialogue « franc et sincère » pour aller à des élections législatives transparentes et crédibles, acceptées de tous les acteurs politiques.
Ces élections devraient se tenir six mois après l’investiture du président Alpha Condé le 21 décembre 2010, mais elles sont sans cesse repoussées.
Les dernières législatives remontent à juin 2002, à l’époque du régime du président Lansana Conté, décédé en décembre 2008 alors qu’il était au pouvoir depuis près 24 ans.
AFP