Le président de la Transition malgache Andry Rajoelina a indiqué qu’il rencontrerait à nouveau l’ex-président Marc Ravalomanana « dans quelques jours », jeudi à son retour à Madagascar au lendemain d’un sommet aux Seychelles entre les deux rivaux.
« Il y aura encore une rencontre dans quelques jours », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’avait pas pris de décisions qui auraient risqué de « déstabiliser le pays ».
« Il y a eu deux réunions: l’une avant-hier mardi, jusqu’à 2H30 du matin, et la deuxième hier avec les présidents sud-africain (Jacob Zuma) et seychellois (James Michel). A l’issue des deux réunions, les deux présidents ont décidé de programmer une autre réunion », a-t-il raconté.
La rencontre entre les deux principaux protagonistes de la crise malgache a eu lieu à l’écart des médias à Desroches, un îlot isolé de l’archipel des Seychelles, sous l’égide de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui leur a donné jusqu’au 31 juillet pour aplanir leurs différends.
La SADC, qui tente de trouver une issue à la crise dans laquelle est plongé la Grande Ile depuis plus de trois ans, a menacé de désavouer le responsable d’un éventuel échec, qui se retrouverait de fait isolé.
« Après le deuxième round (des négociations dans quelques jours, il y aura ensuite le sommet de la SADC (les 17 et 18 août à Maputo, ndlr). La SADC prendra alors des sanctions contre ce qui font blocage », a noté M. Rajoelina, qui a renversé M. Ravalomanana lors d’une révolte populaire début 2009,
Parmi les principales pierres d’achoppement: le retour au pays de M. Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud depuis sa chute, ses démêlés avec la justice et la question des candidatures à la future présidentielle, annoncée pour mai ou juin 2013.
Marc Ravalomanana, qui veut se présenter, a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, pour la mort de plusieurs dizaines de manifestants abattus par sa garde présidentielle en 2009, des crimes exclus d’une loi d’amnistie récemment votée. Les autorités malgaches ont averti qu’il serait arrêté à son arrivée s’il rentrait au pays.
AFP