L’élection présidentielle de mardi en Zambie s’annonçait très serrée entre le président Rupiah Banda et son challenger Michael Sata, au terme d’un scrutin marqué par des accusations de fraude et quelques violences à Lusaka. Plus de cinq millions de Zambiens étaient appelés aux urnes pour choisir leur président et leurs députés. La plupart des bureaux ont fermé à 18h00 (16h00 GMT) mais dans nombre de bureaux ayant ouvert avec retard, le vote a été prolongé.
Cinq personnes ont été arrêtées lors de violents incidents dans la matinée dans plusieurs bidonvilles de la capitale, notamment à Kanyama, l’un des plus peuplés.
Des jeunes ont notamment tabassé un homme qui selon eux transportait des bulletins déjà cochés.
L’incident a provoqué un début d’émeute, et des militants du Front patriotique, le parti du candidat d’opposition Michael Sata, ont déchiré des affiches du président-candidat Rupiah Banda, lancé des pierres sur la police et bloqué des routes.
Un calme précaire est revenu en milieu d’après-midi après une réunion au commissariat avec des représentants de la Commission électorale, qui a conclu à un malentendu sans toutefois calmer complètement les esprits.
"Nous voulons que ça change, nous voulons que ça change", hurlaient les riverains. "Ces élections c’est le bordel. Tout ce qu’on veut c’est le changement. Que ça change, c’est tout", protestait ainsi Innocent, 21 ans.
Dans le bidonville de Lilanda, en dehors de la capitale, des électeurs énervés par les retards ont fracassé les vitres d’une école servant de bureau de vote, et caillassé des voitures de la Commission électorale.
La chef des 120 observateurs de l’Union européenne dans le pays, Maria Muniz Urquiza, tout en notant les retards et la colère des gens, a qualifié les incidents de "regrettables" mais "très isolés".
"Les élections se sont déroulées de manière transparente et correcte dans la majeure partie du pays", a-t-elle dit.
M. Sata, l’adversaire le plus redoutable du président sortant, avait mis en garde dès les premières heures du scrutin contre toute tentative de fraude des partisans de Rupiah Banda.
"Si les choses sont libres et honnêtes, nous sommes très confiants", avait-il dit en votant tôt à Lusaka. "Mais pour l’instant, avec les comportements que nous observons, ça devient difficile. Des urnes sans couvercle, des bulletins sans numéro de série…"
M. Sata, âgé de 74 ans comme le président Banda, avait déjà crié à la fraude à la dernière présidentielle en 2008, perdue de peu. Ses partisans avaient provoqué des violences les jours suivants.
L’élection avait été provoquée par le décès brutal du président Levy Mwanawasa et, selon la Constitution, Banda avait été élu pour trois ans pour terminer le quinquennat en cours.
Le vainqueur du scrutin à un tour de mardi dirigera pendant cinq ans ce petit pays à la croissance économique spectaculaire (7,6% en 2010 selon le FMI), poussée par l’envolée des cours du cuivre, sa principale ressource minière.
Le président Banda a fait campagne sur son bilan, estimant que l’enrichissement du pays grâce au cuivre donnait des perspectives optimistes de croissance et de développement.
M. Sata lui reproche d’avoir laissé les investisseurs étrangers faire main basse sur cette richesse, privant la population des fruits de cette croissance. Il promet de lutter en priorité contre la pauvreté en assurant une meilleure redistribution des revenus. Officiellement, 64% des 12,9 millions de Zambiens vivent avec moins de deux dollars par jour.
Le Front Patriotique de M. Sata promet également de s’attaquer à la corruption face au "laisser-aller" de M. Banda.
Cinq personnes ont été arrêtées lors de violents incidents dans la matinée dans plusieurs bidonvilles de la capitale, notamment à Kanyama, l’un des plus peuplés.
Des jeunes ont notamment tabassé un homme qui selon eux transportait des bulletins déjà cochés.
L’incident a provoqué un début d’émeute, et des militants du Front patriotique, le parti du candidat d’opposition Michael Sata, ont déchiré des affiches du président-candidat Rupiah Banda, lancé des pierres sur la police et bloqué des routes.
Un calme précaire est revenu en milieu d’après-midi après une réunion au commissariat avec des représentants de la Commission électorale, qui a conclu à un malentendu sans toutefois calmer complètement les esprits.
"Nous voulons que ça change, nous voulons que ça change", hurlaient les riverains. "Ces élections c’est le bordel. Tout ce qu’on veut c’est le changement. Que ça change, c’est tout", protestait ainsi Innocent, 21 ans.
Dans le bidonville de Lilanda, en dehors de la capitale, des électeurs énervés par les retards ont fracassé les vitres d’une école servant de bureau de vote, et caillassé des voitures de la Commission électorale.
La chef des 120 observateurs de l’Union européenne dans le pays, Maria Muniz Urquiza, tout en notant les retards et la colère des gens, a qualifié les incidents de "regrettables" mais "très isolés".
"Les élections se sont déroulées de manière transparente et correcte dans la majeure partie du pays", a-t-elle dit.
M. Sata, l’adversaire le plus redoutable du président sortant, avait mis en garde dès les premières heures du scrutin contre toute tentative de fraude des partisans de Rupiah Banda.
"Si les choses sont libres et honnêtes, nous sommes très confiants", avait-il dit en votant tôt à Lusaka. "Mais pour l’instant, avec les comportements que nous observons, ça devient difficile. Des urnes sans couvercle, des bulletins sans numéro de série…"
M. Sata, âgé de 74 ans comme le président Banda, avait déjà crié à la fraude à la dernière présidentielle en 2008, perdue de peu. Ses partisans avaient provoqué des violences les jours suivants.
L’élection avait été provoquée par le décès brutal du président Levy Mwanawasa et, selon la Constitution, Banda avait été élu pour trois ans pour terminer le quinquennat en cours.
Le vainqueur du scrutin à un tour de mardi dirigera pendant cinq ans ce petit pays à la croissance économique spectaculaire (7,6% en 2010 selon le FMI), poussée par l’envolée des cours du cuivre, sa principale ressource minière.
Le président Banda a fait campagne sur son bilan, estimant que l’enrichissement du pays grâce au cuivre donnait des perspectives optimistes de croissance et de développement.
M. Sata lui reproche d’avoir laissé les investisseurs étrangers faire main basse sur cette richesse, privant la population des fruits de cette croissance. Il promet de lutter en priorité contre la pauvreté en assurant une meilleure redistribution des revenus. Officiellement, 64% des 12,9 millions de Zambiens vivent avec moins de deux dollars par jour.
Le Front Patriotique de M. Sata promet également de s’attaquer à la corruption face au "laisser-aller" de M. Banda.
Diasporas-News —AFP