Les inaugurations de centrales à gaz et de barrages s’enchaînent au Congo-Brazzaville, un pays pétrolier, mais les particuliers ne semblent pas en profiter, moins de la moitié ayant accès à l’électricité en ville et presque personne (5%) en milieu rural. A Côte Matève, banlieue sud de Pointe-Noire, capitale économique du Congo (sud), les torchères des deux centrales électriques à gaz brûlent 24 heures sur 24: pourtant malgré les 350 mégawatts par an, les habitants de la zone n’ont pas de lumière.
La plus puissante a été inaugurée en décembre 2011 pour un coût de 600 millions de dollars. Il faut y ajouter le barrage hydroélectrique d’Imboulou (120 mégawatts) construit pour 370 millions de dollars au nord de Brazzaville par la Chine, et lancé il y a sept mois.
En tout, pour la seule année 2011 le Congo a pu s’offrir 420 mégawatts (MW) nouveaux.
La puissance installée du pays a été multipliée par six depuis 2003, passant de 89 MW à plus de 500 pour des besoins estimés à 600 MW, selon le ministre de l’Energie, Henri Ossebi.
La Société nationale d’électricité (SNE) relève fièrement que depuis que le barrage d’Imboulou est opérationnel, le Congo n’importe plus un seul mégawatt de courant du barrage d’Inga dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Cependant au Congo-Brazza, toutes les unités de production ou presque passent aux yeux des populations pour des monuments qu’on peut admirer mais dont l’utilité est inaccessible.
« Ici à Côte Matève, nous n’avons jamais été alimentés. Nous vivons juste à proximité de la centrale. Nous voyons la ligne haute tension qui en part, mais le courant n’est jamais venu dans nos maisons », déplore Julien Taty, 38 ans.
« A la nuit tombée, les jeunes élèves ne peuvent même plus réviser leurs leçons sous les lampadaires. L’éclairage public est inexistant », explique à l’AFP Maixent Bidié, 40 ans, enseignant dans un collège de Pointe-Noire.
« Les groupes électrogènes, malgré le bruit qu’ils produisent, restent le seul moyen de s’alimenter en énergie. et il y a bien des gens qui utilisent les bougies à leur risque et péril », ajoute-t-il.
Les autorités reconnaissent le problème et affirment avoir investi au moins 1,5 milliard d’euros (1000 milliards de FCFA), dans les secteur de l’eau et de l’énergie depuis 2001.
« En matière de distribution domestique (…) de cette denrée rare, notre système national présente encore, hélas, de nombreuses défaillances », admet le ministre Henri Ossebi.
« A ces faiblesses organiques, on pourrait ajouter les effets induits par les comportements inciviques de nos concitoyens (vol de câbles, piratage des lignes, ndlr) et par l’urbanisation rapide et incontrôlée de nos villes à la démographie galopante », poursuit M. Ossebi.
Selon lui, la hausse de la population des villes est « source de pression constante sur le réseau électrique existant, déjà en état de vétusté avancé ».
Au Congo les taux d’accès à l’électricité sont officiellement de 47% en zones urbaines et 5% en milieu rural. Le pays a décrété 2012 « année d’accès aisé pour tous aux soins de santé de qualité et à l’électricité au quotidien ».
La centrale de Côte Matève va « apporter une véritable mutation avec une augmentation significative de l’offre en énergie électrique », souligne Serge Bouiti Viaudo, directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures.
« Cette centrale nous permet de valoriser le gaz associé du champ pétrolier de M’boudi (situé dans la zone et exploité par ENI, ndlr), au lieu de le torcher. Cela a des impacts positifs sur l’environnement », se félicite Claudio Descalzi le directeur général de la société italienne qui a financé le projet.
Le secteur pétrolier, surtout offshore, représente plus de 60 % du PIB du Congo.
La plus puissante a été inaugurée en décembre 2011 pour un coût de 600 millions de dollars. Il faut y ajouter le barrage hydroélectrique d’Imboulou (120 mégawatts) construit pour 370 millions de dollars au nord de Brazzaville par la Chine, et lancé il y a sept mois.
En tout, pour la seule année 2011 le Congo a pu s’offrir 420 mégawatts (MW) nouveaux.
La puissance installée du pays a été multipliée par six depuis 2003, passant de 89 MW à plus de 500 pour des besoins estimés à 600 MW, selon le ministre de l’Energie, Henri Ossebi.
La Société nationale d’électricité (SNE) relève fièrement que depuis que le barrage d’Imboulou est opérationnel, le Congo n’importe plus un seul mégawatt de courant du barrage d’Inga dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Cependant au Congo-Brazza, toutes les unités de production ou presque passent aux yeux des populations pour des monuments qu’on peut admirer mais dont l’utilité est inaccessible.
« Ici à Côte Matève, nous n’avons jamais été alimentés. Nous vivons juste à proximité de la centrale. Nous voyons la ligne haute tension qui en part, mais le courant n’est jamais venu dans nos maisons », déplore Julien Taty, 38 ans.
« A la nuit tombée, les jeunes élèves ne peuvent même plus réviser leurs leçons sous les lampadaires. L’éclairage public est inexistant », explique à l’AFP Maixent Bidié, 40 ans, enseignant dans un collège de Pointe-Noire.
« Les groupes électrogènes, malgré le bruit qu’ils produisent, restent le seul moyen de s’alimenter en énergie. et il y a bien des gens qui utilisent les bougies à leur risque et péril », ajoute-t-il.
Les autorités reconnaissent le problème et affirment avoir investi au moins 1,5 milliard d’euros (1000 milliards de FCFA), dans les secteur de l’eau et de l’énergie depuis 2001.
« En matière de distribution domestique (…) de cette denrée rare, notre système national présente encore, hélas, de nombreuses défaillances », admet le ministre Henri Ossebi.
« A ces faiblesses organiques, on pourrait ajouter les effets induits par les comportements inciviques de nos concitoyens (vol de câbles, piratage des lignes, ndlr) et par l’urbanisation rapide et incontrôlée de nos villes à la démographie galopante », poursuit M. Ossebi.
Selon lui, la hausse de la population des villes est « source de pression constante sur le réseau électrique existant, déjà en état de vétusté avancé ».
Au Congo les taux d’accès à l’électricité sont officiellement de 47% en zones urbaines et 5% en milieu rural. Le pays a décrété 2012 « année d’accès aisé pour tous aux soins de santé de qualité et à l’électricité au quotidien ».
La centrale de Côte Matève va « apporter une véritable mutation avec une augmentation significative de l’offre en énergie électrique », souligne Serge Bouiti Viaudo, directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures.
« Cette centrale nous permet de valoriser le gaz associé du champ pétrolier de M’boudi (situé dans la zone et exploité par ENI, ndlr), au lieu de le torcher. Cela a des impacts positifs sur l’environnement », se félicite Claudio Descalzi le directeur général de la société italienne qui a financé le projet.
Le secteur pétrolier, surtout offshore, représente plus de 60 % du PIB du Congo.
AFP