Alger et Rabat ouvrent une nouvelle page de leurs relations, axée sur les échanges économiques et le grand projet d’union maghrébine, tout en avançant à petits pas sur les sujets délicats, après la première visite d’un chef de la diplomatie marocaine en Algérie depuis 2003. Après de longs pourparlers avec son homologue Mourad Medelci lundi dès son arrivée à la mi-journée, le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine Othmani a été reçu mardi matin par le président algérien Abdelaziz Bouteflika..
Il avait auparavant fait le point avec Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de Libération National (FLN), parti présidentiel au pouvoir.
Aucune information n’a filtré concernant la teneur de ces deux entretiens.
M. Belkhadem, un proche des islamistes algériens, se verrait bien comme successeur de M. Bouteflika en 2014, à en croire les commentaires de la presse locale. Il table pour l’instant sur une nouvelle victoire de son parti aux législatives prévues en mai.
« Vu la réalité du terrain et la fidélité affichée au FLN par nos bastions traditionnels, je pense que nous serons la première force politique du pays en 2012 », déclarait M. Belkhadem le mois dernier, donnant aux partis islamistes « entre 35 et 40% des voix », même si les islamistes sont majoritaires dans les pays voisins.
M. Othmani, l’un des principaux dirigeants du parti islamiste modéré Justice et Développement (PJD), s’est donné pour mission, a-t-il dit lundi soir, de rapprocher les deux pays d’abord au plan bilatéral.
Il veut aussi, a-t-il ajouté, relancer l’Union du Maghreb Arabe (UMA -Algérie-Maroc-Tunisie-Libye-Mauritanie), créée en 1989 mais en panne depuis 1994, et qui doit se réunir vers le 17 février à Rabat.
Mais Alger et Rabat n’ont pas parlé lundi des questions qui fâchent, au moins officiellement. Parmi elles figure notamment le profond désaccord sur le Sahara Occidental.
Rabat considère l’ex-colonie espagnole qu’elle occupe depuis 1975 comme partie intégrante du royaume, alors qu’Alger soutient le front indépendantiste sahraoui Polisario. L’Onu mène actuellement des négociations pour parvenir à une solution internationale.
La stratégie du Maroc « est basée sur les questions qui font l’objet de consensus entre les deux pays. Quant à celles à l’origine de divergences, nous allons les poser en toute transparence », a souligné M. Othmani.
Cette déclaration s’applique aussi à la question de la réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays, fermée depuis 1994 par Alger après l’instauration de visas pour les Algériens par Rabat, qui avait imputé un attentat meurtrier à Marrakech aux services secrets algériens.
Le ministre délégué algérien aux Affaires algériennes et maghrébines Abdelkader Messahel avait donné le « la » à la veille de l’arrivée à Alger de M. Othmani: « la frontière s’ouvrira bien un jour », avait-il dit, insistant sur l’importance des liens économiques unissant les deux pays. « Les réunions sectorielles aboutissent beaucoup plus », avait-il souligné.
Pour le quotidien marocain indépendant Akhbar el Yom, M. Othmani devait entendre de la bouche de M. Bouteflika « de belles paroles » et « rentrer à Rabat les mains vides, sans aucune décision effective à se mettre sous la dent, puisque les frontières resteront fermées et les manoeuvres algériennes se poursuivront pour entraver le règlement politique de la question du Sahara marocain ».
Un maigre résultat pour cette première visite d’un ministre des Affaires étrangères marocain depuis celle de Mohamed Benaïssa en juin 2003. Mais Mourad Medelci s’était, lui, rendu en visite à Rabat le 16 novembre.
Dans son discours du trône en juillet, le roi Mohammed VI avait appelé à un rapprochement des deux pays.
Il avait auparavant fait le point avec Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de Libération National (FLN), parti présidentiel au pouvoir.
Aucune information n’a filtré concernant la teneur de ces deux entretiens.
M. Belkhadem, un proche des islamistes algériens, se verrait bien comme successeur de M. Bouteflika en 2014, à en croire les commentaires de la presse locale. Il table pour l’instant sur une nouvelle victoire de son parti aux législatives prévues en mai.
« Vu la réalité du terrain et la fidélité affichée au FLN par nos bastions traditionnels, je pense que nous serons la première force politique du pays en 2012 », déclarait M. Belkhadem le mois dernier, donnant aux partis islamistes « entre 35 et 40% des voix », même si les islamistes sont majoritaires dans les pays voisins.
M. Othmani, l’un des principaux dirigeants du parti islamiste modéré Justice et Développement (PJD), s’est donné pour mission, a-t-il dit lundi soir, de rapprocher les deux pays d’abord au plan bilatéral.
Il veut aussi, a-t-il ajouté, relancer l’Union du Maghreb Arabe (UMA -Algérie-Maroc-Tunisie-Libye-Mauritanie), créée en 1989 mais en panne depuis 1994, et qui doit se réunir vers le 17 février à Rabat.
Mais Alger et Rabat n’ont pas parlé lundi des questions qui fâchent, au moins officiellement. Parmi elles figure notamment le profond désaccord sur le Sahara Occidental.
Rabat considère l’ex-colonie espagnole qu’elle occupe depuis 1975 comme partie intégrante du royaume, alors qu’Alger soutient le front indépendantiste sahraoui Polisario. L’Onu mène actuellement des négociations pour parvenir à une solution internationale.
La stratégie du Maroc « est basée sur les questions qui font l’objet de consensus entre les deux pays. Quant à celles à l’origine de divergences, nous allons les poser en toute transparence », a souligné M. Othmani.
Cette déclaration s’applique aussi à la question de la réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays, fermée depuis 1994 par Alger après l’instauration de visas pour les Algériens par Rabat, qui avait imputé un attentat meurtrier à Marrakech aux services secrets algériens.
Le ministre délégué algérien aux Affaires algériennes et maghrébines Abdelkader Messahel avait donné le « la » à la veille de l’arrivée à Alger de M. Othmani: « la frontière s’ouvrira bien un jour », avait-il dit, insistant sur l’importance des liens économiques unissant les deux pays. « Les réunions sectorielles aboutissent beaucoup plus », avait-il souligné.
Pour le quotidien marocain indépendant Akhbar el Yom, M. Othmani devait entendre de la bouche de M. Bouteflika « de belles paroles » et « rentrer à Rabat les mains vides, sans aucune décision effective à se mettre sous la dent, puisque les frontières resteront fermées et les manoeuvres algériennes se poursuivront pour entraver le règlement politique de la question du Sahara marocain ».
Un maigre résultat pour cette première visite d’un ministre des Affaires étrangères marocain depuis celle de Mohamed Benaïssa en juin 2003. Mais Mourad Medelci s’était, lui, rendu en visite à Rabat le 16 novembre.
Dans son discours du trône en juillet, le roi Mohammed VI avait appelé à un rapprochement des deux pays.
AFP