jeudi, décembre 26, 2024
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La Libye fête l'anniversaire de la révolte contre Kadhafi

La Libye fête l'anniversaire de la révolte contre Kadhafi
La Libye célébrait vendredi le premier anniversaire du soulèvement qui a entraîné la chute de  Mouammar Kadhafi au milieu de mesures de sécurité exceptionnelles pour prévenir d’éventuelles attaques de partisans de l’ancien régime. Aucun programme officiel n’a été prévu pour marquer le premier anniversaire de la révolution, par « respect pour les familles des martyrs, les blessés et les disparus », selon les nouveaux dirigeants du pays.
Mais des célébrations spontanées ont commencé mercredi dans plusieurs villes du pays, en particulier à Benghazi (est), théâtre de la première manifestation spontanée contre le régime le 15 février 2011, qui avait lancé le mouvement plus organisé du 17 février.
Vendredi, des centaines de personnes se sont rassemblées après la prière place Tahrir (libération), sur le front de mer à Benghazi, agitant le drapeau de la nouvelle Libye, tandis que des femmes tenaient des portraits de leurs fils tués dans les combats.
« C’est le premier anniversaire de la Libye. C’est un jour de liberté, une journée mémorable. Les jours à venir seront meilleurs, maintenant que Kadhafi est parti », a déclaré Malek Sahad, un chanteur de rap américano-libyen revenu l’an dernier dans son pays natal.

La Libye fête l'anniversaire de la révolte contre Kadhafi
Dans un discours à la foule, le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib a rendu hommage au rôle de Benghazi dans le soulèvement.
« Depuis cette place spéciale qu’est Tahrir, nous nous engageons à nous occuper des familles des martyrs et de ceux qui ont été blessés, et à lutter contre tous les vestiges du (régime de Kadhafi) à l’intérieur et l’extérieur de la Libye », a-t-il dit.
« Benghazi, vous êtes les héros. Allahou Akbar (Dieu est le plus grand) », a-t-il ajouté.
A Tripoli, sur la place des martyrs, des milliers de personnes –familles, ex-rebelles, jeunes– célébraient la révolution dans une ambiance bon enfant.
De nombreux feux d’artifice ont illuminé le ciel de la capitale alors que la foule agitait des drapeaux libyens sur fond de chants patriotiques et slogans révolutionnaires.
A Tripoli comme à Benghazi, les manifestants affichaient leur soutien à la révolte en Syrie, réprimée dans le sang par le régime de Bachar al-Assad.
 « Honte à vous Bachar! », « C’est votre tour de partir maintenant! », scandaient-ils notamment.
Parallèlement, des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place pour prévenir d’éventuelles attaques de partisans de l’ancien régime.
Plusieurs postes de contrôle ont été installés par les ex-combattants rebelles avec fouilles des véhicules et contrôles d’identités, provoquant des embouteillages.
Le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, avait prévenu jeudi qu’il serait « ferme » envers ceux qui menacent la stabilité.
Si les autorités craignaient d’éventuelles attaques de pro-Kadhafi, des ONG ont elles fait état de leur inquiétude par rapport aux milices issues des brigades de thowars (ex-combattants rebelles) qui font la loi dans le pays.
Amnesty International avait dénoncé notamment jeudi les « milices armées sans foi ni loi qui foulent aux pieds les droits de l’Homme en toute impunité ».
« Une révolution menée au nom des droits de l’homme ne doit pas être ternie » par des violations de ces droits, a affirmé vendredi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui a appelé tous les Libyens à « se rassembler dans un esprit de réconciliation ».
La Maison Blanche est allée dans le même sens, en appelant les Libyens à « protéger » les libertés acquises lors de la révolution.
« Les révolutionnaires qui se sont tant battus pour les libertés ont maintenant la responsabilité de les protéger en coopérant avec le gouvernement pour établir la stabilité, la paix et la réconciliation », a affirmé Jay Carney, le porte-parole du président américain Barack Obama.
La France s’est pour sa part inquiétée de la poursuite des « violences et des exactions (…) en particulier dans les centres de détention illégaux et à l’égard des minorités ethniques ».
Un groupe inconnu de partisans de l’ancien régime a annoncé dans un communiqué sur internet la formation d’un « mouvement libyen populaire national », qui dénonce l’absence d’institutions pour la justice et la sécurité ainsi que la prolifération des milices armées.
Ce groupe, qui se dit fier du « courage » du « martyr Mouammar Kadhafi », affirme avoir pour objectifs de dissoudre les milices armées et de bâtir les institutions de l’Etat.
Les autorités, qui avaient annoncé il y a un mois un plan d’intégration de ces ex-rebelles dans les forces de sécurité, ont indiqué jeudi que le ministère de la Défense avait intégré 5.000 combattants.

AFP

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