Le pape François, qui s’était rendu en Centrafrique voici cinq ans pour encourager la population à la réconciliation, a demandé mercredi aux différentes forces politiques « d’éviter toute forme de violence » alors que le pays a tenu un scrutin présidentiel contesté.
« Je suis avec attention et préoccupation les événements dans la République centrafricaine, où se sont déroulées récemment des élections au cours desquelles le peuple a manifesté son désir de continuer sur le chemin de la paix », a commenté le pape argentin, après l’Angelus de la fête chrétienne de l’Epiphanie.
« J’invite toutes les parties à un dialogue fraternel et respectueux, à repousser la haine et à éviter toute forme de violence », a ajouté le souverain pontife.
Dix candidats de l’opposition ont demandé mardi l’annulation de la réélection du président Faustin Archange Touadéra dans un scrutin qu’ils jugent « discrédité », n’ayant permis qu’à un électeur sur deux de pouvoir voter dans ce pays.
Ces élections se sont déroulées dans un pays où une guerre civile, initiée en 2013 et très meurtrière jusqu’en 2018 avant de baisser en intensité, a été ravivée depuis près de trois semaines par l’annonce d’une offensive rebelle pour empêcher le scrutin.
Le pape François s’était rendu en novembre 2015 à Bangui, dans une Centrafrique alors encore en proie à des violences interreligieuses et considérée à haut risque sécuritaire. Il était notamment allé à la mosquée centrale de Bangui, dans le quartier du PK-5, théâtre d’atrocités pendant les massacres intercommunautaires de la fin 2013.