Les Nations unies ont condamné mercredi « les incidents violents » lundi et mardi au Parlement de la République démocratique du Congo, où les partisans du président Félix Tshisekedi sont à la manœuvre pour renverser la majorité parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila.
Soutien inconditionnel du président Tshisekedi, l’ambassadeur américain à Kinshasa Mike Hammer a estimé pour sa part sur Twitter que « la RDC a l’occasion historique de mener à bien les réformes nécessaires », tout en mettant en garde contre les violences.
Dans un communiqué à New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné « les incidents violents » et appelé « tous les acteurs politiques à résoudre leurs différents pacifiquement, à travers le dialogue, conformément à la Constitution et dans l’intérêt du peuple congolais ».
Plus tôt, sa représentante en RDC, Leila Zerrougui, avait déjà condamné « les incidents violents qui ont eu lieu ces derniers jours dans l’enceinte et autour du Palais du peuple à Kinshasa », selon la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).
« Ces incidents constituent une atteinte inacceptable à l’État de droit et aux institutions congolaises », a ajouté la Monusco.
Mme Zerrougui a appelé « tous les représentants des partis politiques et leurs militants au calme et à la responsabilité » afin de résoudre cette crise qui, « si elle persistait, pourrait avoir des répercussions sérieuses sur la situation économique et sécuritaire du pays ».
Lundi et mardi, des violences ont éclaté à l’intérieur du siège du Parlement entre les partisans du président Tshisekedi et ceux de la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila.
Les partisans de M. Tshisekedi ont saccagé lundi le mobilier de la salle des plénières avant une bataille rangée mardi qui a fait des blessés.
Dimanche, le président Tshisekedi avait annoncé la fin de la coalition au pouvoir et la recherche d’une nouvelle majorité à l’Assemblée, faute de quoi il dissoudrait la chambre basse de l’Assemblée.
Le FCC pro-Kabila a dénoncé un « coup d’État constitutionnel » après les derniers développements mardi (convocation d’une séance plénière jeudi pour examiner une demande de démission de la présidente pro-Kabila de l’Assemblée).
« Les États-Unis appuient les efforts visant à atteindre cet objectif (ndr: de « réformes nécessaires »), a estimé l’ambassadeur américain sur Twitter, en appelant « tous les acteurs à saisir cette opportunité et à s’abstenir de toute violence ».
L’ambassadeur Mike Hammer a relayé un communiqué conjoint États-Unis, Royaume- Uni, Canada, Suisse, Japon Corée du Sud.
« Nous appelons toutes les parties à travailler de bonne foi et à s’engager pacifiquement dans le processus politique, en évitant toute action qui pourrait générer violence ou insécurité dans l’ensemble du pays », indique ce communiqué conjoint.