Une quinzaine d’ex-membres de la sécurité du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, soupçonnés d’implication dans le rapt d’un avocat parisien en novembre 2004 à Abidjan, ont été entendus par le juge français en charge de l’affaire, a-t-on appris samedi de source proche du dossier. Le juge Patrick Ramaël achève ce week-end une mission de deux semaines en Côte d’Ivoire, consacrée essentiellement au rapt de Xavier Ghelber, un avocat parisien en mission d’audit sur la filière cacao pour le compte de l’Union européenne, qui avait été brièvement enlevé par des hommes en armes le 7 novembre 2004 à l’hôtel Ivoire d’Abidjan.
« Une quinzaine d’anciens membres de la sécurité de Laurent Gbagbo, des militaires et des civils, dont plusieurs membres de sa garde rapprochée, ont été entendus durant ces deux semaines par le juge à Abidjan et Korhogo (nord) », a indiqué à l’AFP cette source proche du dossier.
Dans la ville de Korhogo sont détenus l’ancien président et des militaires pro-Gbagbo depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
« L’enquête a établi que l’ordre (de procéder au rapt, ndlr) est parti du proche entourage du chef de l’Etat », a-t-on assuré de même source.
Le juge Ramaël a notamment auditionné Patrice Baï, ancien chef de la sécurité rapprochée de M. Gbagbo, et le commandant Anselme Séka Yapo, qui assumait la même fonction auprès de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, a-t-on ajouté. Il les avait déjà entendus alors que M. Gbagbo était encore au pouvoir.
Accusé de nombreuses exactions sous l’ancien régime, le commandant Séka a été arrêté le 15 octobre par les forces de l’ordre ivoiriennes dans un avion de ligne à Abidjan, où il était en transit après plusieurs mois de fuite.
« L’enquête sur l’affaire Ghelber a nettement avancé, le juge a pu entendre des personnes qu’il avait cherché en vain à auditionner » sous l’ère Gbagbo, a affirmé la source proche du dossier, saluant « la vraie volonté de coopérer » des nouvelles autorités ivoiriennes.
Enlevé à son hôtel avec un retraité français, Me Ghelber avait affirmé avoir été conduit par un commando à la résidence du président Gbagbo, avant d’être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par des soldats français.
Le commandant Séka a également été entendu pour son implication présumée dans la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 à Abidjan.
Le magistrat français enquête aussi sur cette affaire, qui devrait l’amener à revenir prochainement en Côte d’Ivoire après une série de déplacements ces dernières années.
Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d’Abidjan alors qu’il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.
« Une quinzaine d’anciens membres de la sécurité de Laurent Gbagbo, des militaires et des civils, dont plusieurs membres de sa garde rapprochée, ont été entendus durant ces deux semaines par le juge à Abidjan et Korhogo (nord) », a indiqué à l’AFP cette source proche du dossier.
Dans la ville de Korhogo sont détenus l’ancien président et des militaires pro-Gbagbo depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
« L’enquête a établi que l’ordre (de procéder au rapt, ndlr) est parti du proche entourage du chef de l’Etat », a-t-on assuré de même source.
Le juge Ramaël a notamment auditionné Patrice Baï, ancien chef de la sécurité rapprochée de M. Gbagbo, et le commandant Anselme Séka Yapo, qui assumait la même fonction auprès de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, a-t-on ajouté. Il les avait déjà entendus alors que M. Gbagbo était encore au pouvoir.
Accusé de nombreuses exactions sous l’ancien régime, le commandant Séka a été arrêté le 15 octobre par les forces de l’ordre ivoiriennes dans un avion de ligne à Abidjan, où il était en transit après plusieurs mois de fuite.
« L’enquête sur l’affaire Ghelber a nettement avancé, le juge a pu entendre des personnes qu’il avait cherché en vain à auditionner » sous l’ère Gbagbo, a affirmé la source proche du dossier, saluant « la vraie volonté de coopérer » des nouvelles autorités ivoiriennes.
Enlevé à son hôtel avec un retraité français, Me Ghelber avait affirmé avoir été conduit par un commando à la résidence du président Gbagbo, avant d’être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par des soldats français.
Le commandant Séka a également été entendu pour son implication présumée dans la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 à Abidjan.
Le magistrat français enquête aussi sur cette affaire, qui devrait l’amener à revenir prochainement en Côte d’Ivoire après une série de déplacements ces dernières années.
Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d’Abidjan alors qu’il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.
AFP