L’Elysée a annoncé vendredi avoir « pris la décision d’engager la procédure de licenciement » d’Alexandre Benalla, pour des « faits nouveaux » concernant ce collaborateur de l’Elysée, dont le parquet a annoncé la garde à vue après la diffusion de vidéos le montrant frappant un manifestant le 1er mai.
Parallèlement à l’annonce de la procédure de licenciement, le parquet de Paris a annoncé que M. Benalla avait été placé en garde à vue vendredi matin à Paris. Il est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, d’usurpation de fonctions, de port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique et de complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection, selon la même source.
L’enquête a été ouverte à l’initiative du parquet de Paris et les investigations ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ainsi qu’à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
De son côté l’Elysée a expliqué qu' »il a été porté à la connaissance de la présidence de la République des faits nouveaux, qui sont constitutifs d’une faute commise, et qui font l’objet d’une procédure judiciaire ».
« Aux fins de prouver son innocence, M. Benalla aurait été destinataire d’un document de la préfecture de police qu’il n’était pas autorisé à détenir », a-t-on précisé.
Trois policiers, un contrôleur général, un commissaire et un commandant, ont été suspendus à titre conservatoire pour avoir extrait des images de vidéo-surveillance de la Ville de Paris et les avoir transmises à Alexandre Benalla, a-t-on également appris d’une source proche du dossier.
Du côté de l’Elysée, on explique que ce sont « les faits nouveaux », et non l’incident du 1er mai, qui ont conduit à « la décision d’engager la procédure de licenciement d’Alexandre Benalla », « conformément au courrier de sanction qui lui avait été notifié le 4 mai ».
Jeudi, le porte-parole de l’Elysée Bruno Roger-Petit avait expliqué qu’à la suite des incidents du 1er mai, Alexandre Benalla avait « été immédiatement convoqué par le directeur de cabinet du président, qui lui a notifié une sanction disciplinaire »: mise à pied de deux semaines avec suspension de salaire et changement d’affectation. Cette sanction constituait « un dernier avertissement avant licenciement », avait prévenu le porte-parole.