lundi, décembre 23, 2024
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La fille de Kadhafi évoque des "négociations directes" avec les rebelles

La fille de Kadhafi évoque des
"Il y a actuellement des négociations directes et indirectes. Nous oeuvrons pour que cesse de couler le sang des libyens et pour cela nous sommes prêts à nous allier avec le diable, les rebelles armés", déclare Aïcha Kadhafi.
La fille du dirigeant libyen, avocate de 35 ans, affirme que le conflit a "soudé" sa famille, démentant toute "division" ou "différend".
Interrogée sur un éventuel départ du pouvoir de son père, elle ne répond pas directement, mais affirme que Mouammar Kadhafi est "un symbole", un "guide" pour le peuple libyen.
"Où voulez-vous qu’il parte ? Ici, c’est son pays, sa terre, son peuple… Où va-t-il partir ? Il y a une chose que vous ne comprendrez jamais, c’est que mon père est un symbole… un Guide", affirme-t-elle dans cet entretien réalisé mercredi soir à Tripoli.
De son côté, l’opposition libyenne a plusieurs fois évoqué des contacts indirects, "par le biais d’intermédiaires". Mais "ces négociations ne sont jamais directes", avait déclaré le 24 juin Mahmoud Shammam, porte-parole du Conseil national de transition (CNT, direction politique de la rébellion).
La rébellion s’était aussi montrée ouverte à l’idée de voir Mouammar Kadhafi rester au pays s’il acceptait de quitter le pouvoir.
Dans cet entretien à France 2, Aïcha Kadhafi dénonce aussi l’intervention de la coalition et s’adresse aux "mères et aux femmes des pilotes français qui (…) bombardent".
"J’ai déjà perdu un de mes enfants (…) Vos maris n’oeuvrent pas pour protéger les civils en Libye. Ils tuent mon peuple et nos enfants. Et tout cela pour quoi faire ? Pour satisfaire Sarkozy qui croit que plus il tue des Libyens, plus il gagne de voix aux élections".
La question du départ de Mouammar Kadhafi a été jeudi au centre du 17e sommet de l’Union africaine (UA), notoirement divisée sur la guerre menée par l’Otan en Libye.
Mansour Sayf Al-Nasr, coordinateur en France de la rébellion, le Conseil national de transition (CNT), a affirmé que "tout le monde" à l’UA était "d’accord sur le départ de Kadhafi", tandis que le ministre libyen des Affaires de l’UA, Joma Ibrahim Amer, a réclamé un soutien de l’Union africaine sur la base d’une solution pacifique négociée.
Toutefois, l’émission, le 27 juin d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité -meurtres et persécutions- contre M. Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des renseignements Abdallah Al-Senoussi, pourrait avoir fermé la porte à un règlement politique, selon plusieurs experts.

Diasporas-News  —  AFP

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