Les premières élections de l’après-Moubarak, saluées comme un « test de démocratie réussi », sont entrées dans leur deuxième jour mardi, marquées par une participation inédite et un calme tranchant avec la violente crise qui a secoué le pays durant la campagne. « Naissance d’une nouvelle Egypte », titrait le quotidien gouvernemental Al Akhbar, saluant l’affluence sans précédent et sans incident majeur, quelques jours après des affrontements meurtriers entre police et manifestants hostiles au pouvoir militaire.
« Le peuple réussit le test de la démocratie », clame Al Masri al-Yom (indépendant), tandis que pour Al Chourouq (indépendant), « l’Egypte récupère sa voix ».
Conspué lors des récentes manifestations massives à travers le pays, le maréchal Hussein Tantaoui, chef de l’armée au pouvoir, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du vote.
« Le maréchal Tantaoui est ravi de constater la participation massive de l’ensemble des citoyens, et notamment celle des femmes et des jeunes », a affirmé Ismaïl Etmane, membre du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) au pouvoir.
Washington s’est félicité également du début du scrutin pour lequel les observateurs indépendants américains présents ont témoigné de premières impressions « positives ».
La journée de mardi était marquée par une affluence moindre, au lendemain d’une participation plus importante que prévu selon la Haute commission électorale, qui a prolongé de deux heures les opérations de vote lundi.
« Le peuple réussit le test de la démocratie », clame Al Masri al-Yom (indépendant), tandis que pour Al Chourouq (indépendant), « l’Egypte récupère sa voix ».
Conspué lors des récentes manifestations massives à travers le pays, le maréchal Hussein Tantaoui, chef de l’armée au pouvoir, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du vote.
« Le maréchal Tantaoui est ravi de constater la participation massive de l’ensemble des citoyens, et notamment celle des femmes et des jeunes », a affirmé Ismaïl Etmane, membre du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) au pouvoir.
Washington s’est félicité également du début du scrutin pour lequel les observateurs indépendants américains présents ont témoigné de premières impressions « positives ».
La journée de mardi était marquée par une affluence moindre, au lendemain d’une participation plus importante que prévu selon la Haute commission électorale, qui a prolongé de deux heures les opérations de vote lundi.
Le vote de lundi et mardi concerne le tiers des gouvernorats du pays le plus peuplé du monde arabe avec plus de 80 millions d’habitants, dont la capitale Le Caire et la deuxième ville d’Egypte, Alexandrie. Le scrutin s’étalera dans les autres régions jusqu’au 11 janvier pour l’Assemblée du peuple (députés) et jusqu’au 11 mars pour la Choura (chambre haute consultative).
D’après des chiffres mis à jour par l’Agence centrale des statistiques (Capmas), 50 millions d’Egyptiens sont appelés à voter pour l’ensemble du scrutin. Quelque 17,5 millions d’électeurs potentiels participeront à cette première phase pour élire 168 des 498 députés.
« C’est important pour moi de voter car je sens que pour la première fois, ma voix compte », affirme Rafiq, 30 ans, devant le bureau de vote dans le quartier d’Héliopolis, dans l’est du Caire.
Il exprimait un sentiment partagé par de nombreux Egyptiens qui se félicitaient de pouvoir déposer un bulletin qui compte, après des décennies d’élections acquises d’avance au parti de M. Moubarak, accusé de fraudes massives.
Les analystes estiment que les Frères musulmans, la force politique la mieux structurée et son parti, « Liberté et Justice » (PLJ) devraient sortir de ce scrutin comme la principale force politique du pays.
Ces deux derniers mois, les islamistes ont déjà remporté des victoires électorales en Tunisie et au Maroc.
Les résultats complets ne seront pas connus avant des mois, mais pour le vice-président de « Liberté et Justice », Essam al-Erian, l’islam politique va s’imposer également en Egypte, et obliger le monde à l’accepter.
D’après des chiffres mis à jour par l’Agence centrale des statistiques (Capmas), 50 millions d’Egyptiens sont appelés à voter pour l’ensemble du scrutin. Quelque 17,5 millions d’électeurs potentiels participeront à cette première phase pour élire 168 des 498 députés.
« C’est important pour moi de voter car je sens que pour la première fois, ma voix compte », affirme Rafiq, 30 ans, devant le bureau de vote dans le quartier d’Héliopolis, dans l’est du Caire.
Il exprimait un sentiment partagé par de nombreux Egyptiens qui se félicitaient de pouvoir déposer un bulletin qui compte, après des décennies d’élections acquises d’avance au parti de M. Moubarak, accusé de fraudes massives.
Les analystes estiment que les Frères musulmans, la force politique la mieux structurée et son parti, « Liberté et Justice » (PLJ) devraient sortir de ce scrutin comme la principale force politique du pays.
Ces deux derniers mois, les islamistes ont déjà remporté des victoires électorales en Tunisie et au Maroc.
Les résultats complets ne seront pas connus avant des mois, mais pour le vice-président de « Liberté et Justice », Essam al-Erian, l’islam politique va s’imposer également en Egypte, et obliger le monde à l’accepter.
« Il est temps désormais que les capitales du monde qui ont soutenu Moubarak disent qu’elles acceptent l’issue du scrutin. Maintenant, pas après les résultats », a-t-il affirmé à l’AFP.
Le PLJ, qui a parlé d’un « jour sans précédent » dans l’Histoire de l’Egypte, a estimé le taux de participation de lundi « entre 30 et 32% ».
A Héliopolis (est du Caire), dans le bureau où votait le président déchu, le scrutin avait un goût de revanche. « Il disait que les Egyptiens n’étaient pas prêts pour la démocratie, voici la preuve du contraire », assure Mohamed, un employé de banque de 23 ans.
Dopé par l’euphorie électorale, le principal indice de la Bourse du Caire (EGX) a clôturé sur une forte hausse de 5,48%, soit des gains de plus de deux milliards de dollars en une journée, selon les médias.
A l’attention des illettrés -près de 40% de la population-, chaque parti ou candidat indépendant est identifié par un emblème -la balance de la justice pour le parti des Frères musulmans, un ballon de football, une pyramide…- ou des symboles plus surprenants comme une brosse à dents ou un mixeur.
La campagne électorale avait été éclipsée par une poussée de contestation du pouvoir militaire qui gouverne le pays depuis la chute de Moubarak, émaillée de violences qui ont fait 42 morts et plus de 3.000 blessés.
La place Tahrir au Caire, épicentre de la mobilisation, est désormais divisée entre ceux qui appellent à boycotter ces élections organisées par les militaires et d’autres qui soulignent l’importance de participer à ce scrutin historique.
Face aux Frères musulmans, se présentent des dizaines de partis salafistes (fondamentalistes musulmans), libéraux ou de gauche, le plus souvent récents et encore mal implantés. De nombreux élus de l’ancien parti de M. Moubarak, aujourd’hui interdit, tentent également leur chance comme indépendants ou sous des bannières politiques nouvelles.
Le futur Parlement devra nommer une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution, une étape décisive dans la transition du pays vers la démocratie promise.
Ces élections doivent être suivies avant la fin juin 2012 par une présidentielle, après laquelle le pouvoir militaire a promis de rendre le pouvoir aux civils.
Le PLJ, qui a parlé d’un « jour sans précédent » dans l’Histoire de l’Egypte, a estimé le taux de participation de lundi « entre 30 et 32% ».
A Héliopolis (est du Caire), dans le bureau où votait le président déchu, le scrutin avait un goût de revanche. « Il disait que les Egyptiens n’étaient pas prêts pour la démocratie, voici la preuve du contraire », assure Mohamed, un employé de banque de 23 ans.
Dopé par l’euphorie électorale, le principal indice de la Bourse du Caire (EGX) a clôturé sur une forte hausse de 5,48%, soit des gains de plus de deux milliards de dollars en une journée, selon les médias.
A l’attention des illettrés -près de 40% de la population-, chaque parti ou candidat indépendant est identifié par un emblème -la balance de la justice pour le parti des Frères musulmans, un ballon de football, une pyramide…- ou des symboles plus surprenants comme une brosse à dents ou un mixeur.
La campagne électorale avait été éclipsée par une poussée de contestation du pouvoir militaire qui gouverne le pays depuis la chute de Moubarak, émaillée de violences qui ont fait 42 morts et plus de 3.000 blessés.
La place Tahrir au Caire, épicentre de la mobilisation, est désormais divisée entre ceux qui appellent à boycotter ces élections organisées par les militaires et d’autres qui soulignent l’importance de participer à ce scrutin historique.
Face aux Frères musulmans, se présentent des dizaines de partis salafistes (fondamentalistes musulmans), libéraux ou de gauche, le plus souvent récents et encore mal implantés. De nombreux élus de l’ancien parti de M. Moubarak, aujourd’hui interdit, tentent également leur chance comme indépendants ou sous des bannières politiques nouvelles.
Le futur Parlement devra nommer une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution, une étape décisive dans la transition du pays vers la démocratie promise.
Ces élections doivent être suivies avant la fin juin 2012 par une présidentielle, après laquelle le pouvoir militaire a promis de rendre le pouvoir aux civils.
AFP