Le Premier ministre et ministre de la Défense de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a appelé jeudi à mettre un terme à la violence « qui entoure actuellement la campagne » pour les élections législatives et a condamné l’utilisation de militaires par certains candidats. Cinq personnes, dont un candidat du parti présidentiel, ont été tuées depuis le début de la campagne le 3 décembre en vue des législatives de dimanche, un scrutin capital pour tourner la page d’une crise post-électorale ayant fait 3.000 morts.
Il est boycotté par le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, transféré fin novembre à La Haye, où il est soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d’être « coauteur indirect » de crimes contre l’humanité commis par ses forces lors de la crise (décembre 2010 – avril 2011).
Le Premier ministre a lancé un « appel pressant à tous les partis politiques et candidats pour mettre un terme à la violence qui entoure actuellement la campagne », selon un communiqué lu en soirée par son porte-parole à la télévision publique.
Il a également condamné l' »utilisation d’éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) dans la campagne électorale des législatives ».
« Il revient de façon récurrente que certains candidats se permettent, alors qu’ils n’en ont pas le droit, de faire assurer leur sécurité par des éléments des FRCI ou des groupes de personnes armées, c’est-à-dire des milices », selon le texte du Premier ministre.
« comportements anti-républicains »
M. Soro « a noté la présence de militaires dans des équipes de campagne de certains candidats. Ces militaires ont été identifiés, ils seront convoqués pour être entendus et punis ». Le Premier ministre a « condamné avec la plus grande fermeté ces comportements anti-républicains ».
Il a mis « en garde les auteurs de l’utilisation abusive des éléments des FRCI et des milices et leur demande d’y mettre immédiatement fin », soulignant que la « sécurisation des législatives est le défi majeur du moment ».
Un peu plus tôt dans la journée, le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi avait déjà dénoncé l’utilisation d' »hommes en armes » par des candidats lors de la campagne des législatives, sans toutefois préciser s’il s’agissait de membres des FRCI.
« Lorsque vous le faites, cela correspond à une milice. Le gouvernement va sévir », avait-il menacé, en précisant: « nous serons en mesure si cela est nécessaire de demander à la Commission électorale indépendante d’invalider les scrutins où les candidats auraient utilisé les hommes en armes ».
Ces inquiétudes ont été relayées par le chef de la Mission de l’Onu dans le pays (Onuci), forte de 12.000 éléments. Bert Koenders a « déploré vivement les incidents isolés provoqués très souvent par des hommes armés présents autour des candidats perturbant ainsi la quiétude des populations ».
Concernant les droits de l’homme, l’Onuci a fait état, depuis le début de la campagne, de « cas de violation et d’abus, notamment des cas d’atteinte à l’intégrité physique, des arrestations arbitraires et des mauvais traitements ainsi que des cas d’intimidation et de destruction de biens ».
La commission électorale a pour sa part dénoncé des « faits de violences physiques, injures, propos haineux, racistes et xénophobes ».
Sur le plan politique, la victoire du camp Ouattara aux législatives ne fait guère de doute. La coalition au pouvoir devrait obtenir la majorité des 255 sièges, ses principaux adversaires, notamment le Front populaire ivoirien (FPI) de M. Gbagbo, boycottant le scrutin.
Il est boycotté par le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, transféré fin novembre à La Haye, où il est soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d’être « coauteur indirect » de crimes contre l’humanité commis par ses forces lors de la crise (décembre 2010 – avril 2011).
Le Premier ministre a lancé un « appel pressant à tous les partis politiques et candidats pour mettre un terme à la violence qui entoure actuellement la campagne », selon un communiqué lu en soirée par son porte-parole à la télévision publique.
Il a également condamné l' »utilisation d’éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) dans la campagne électorale des législatives ».
« Il revient de façon récurrente que certains candidats se permettent, alors qu’ils n’en ont pas le droit, de faire assurer leur sécurité par des éléments des FRCI ou des groupes de personnes armées, c’est-à-dire des milices », selon le texte du Premier ministre.
« comportements anti-républicains »
M. Soro « a noté la présence de militaires dans des équipes de campagne de certains candidats. Ces militaires ont été identifiés, ils seront convoqués pour être entendus et punis ». Le Premier ministre a « condamné avec la plus grande fermeté ces comportements anti-républicains ».
Il a mis « en garde les auteurs de l’utilisation abusive des éléments des FRCI et des milices et leur demande d’y mettre immédiatement fin », soulignant que la « sécurisation des législatives est le défi majeur du moment ».
Un peu plus tôt dans la journée, le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi avait déjà dénoncé l’utilisation d' »hommes en armes » par des candidats lors de la campagne des législatives, sans toutefois préciser s’il s’agissait de membres des FRCI.
« Lorsque vous le faites, cela correspond à une milice. Le gouvernement va sévir », avait-il menacé, en précisant: « nous serons en mesure si cela est nécessaire de demander à la Commission électorale indépendante d’invalider les scrutins où les candidats auraient utilisé les hommes en armes ».
Ces inquiétudes ont été relayées par le chef de la Mission de l’Onu dans le pays (Onuci), forte de 12.000 éléments. Bert Koenders a « déploré vivement les incidents isolés provoqués très souvent par des hommes armés présents autour des candidats perturbant ainsi la quiétude des populations ».
Concernant les droits de l’homme, l’Onuci a fait état, depuis le début de la campagne, de « cas de violation et d’abus, notamment des cas d’atteinte à l’intégrité physique, des arrestations arbitraires et des mauvais traitements ainsi que des cas d’intimidation et de destruction de biens ».
La commission électorale a pour sa part dénoncé des « faits de violences physiques, injures, propos haineux, racistes et xénophobes ».
Sur le plan politique, la victoire du camp Ouattara aux législatives ne fait guère de doute. La coalition au pouvoir devrait obtenir la majorité des 255 sièges, ses principaux adversaires, notamment le Front populaire ivoirien (FPI) de M. Gbagbo, boycottant le scrutin.
AFP