lundi, décembre 23, 2024
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Le Mali en proie à de nouveaux troubles

Le Mali en proie à de nouveaux troubles
Pour la deuxième journée consécutive, des combats ont opposé lundi à Kidal, dans le nord-est du Mali, soldats maliens et rebelles touareg, tandis qu’à Kati, ville garnison proche de Bamako, des soldats exprimaient leur colère en tirant en l’air, blessant un officier. Dans le même temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes jihadistes ayant occupé le vaste Nord malien et affirmant y disposer toujours d’unités, a revendiqué un attentat suicide mené samedi à Tombouctou, qui a coûté la vie à deux civils, d’après un bilan officiel.
Selon une source militaire malienne à Kidal, une position de l’armée a été attaquée lundi matin « par des troupes du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) », provoquant la riposte des militaires.
Selon des habitants, des échanges nourris de coups de feu ont été quelques heures dans les environs d’une banque située en plein centre-ville, poussant ses riverains à se calfeutrer chez eux. Les tirs avaient cessé en début d’après-midi.
Une source militaire africaine membre de la Minusma (mission de l’ONU au Mali), a indiqué à l’AFP que le cessez-le-feu avait été obtenu sur intervention de la Minusma.
« La Minusma est arrivée à obtenir le calme pour le moment. Elle va prendre le contrôle de la banque et l’armée malienne a accepté de quitter les lieux », a expliqué cette source.
De même source, les deux camps, qui avaient reçu des renforts, ont accepté de retourner dans leurs bases.
Ces échanges de tirs se produisent pour la deuxième journée de suite à Kidal, un fief du MNLA, qui y dispose de combattants armés.

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Dimanche, des échanges de tirs avaient opposé des militaires à des hommes armés non identifiés, selon des responsables du gouvernorat de la ville.
Le MNLA a soutenu qu’il s’agissait de l’une de ses unités, faisant état de trois blessés dans ses rangs et dénonçant une « provocation » de l’armée.
La banque proche des lieux des violences avait déjà été le théâtre d’une attaque à la grenade, le 27 septembre, contre des militaires maliens qui la sécurisaient.
Soldats mécontents à Kati
Des tirs ont également résonné à Kati, dans la garnison où vivent et travaillent des meneurs du coup d’Etat de mars 2012 au Mali, y compris leur chef, le général Amadou Sanogo. 
Quelques dizaines de soldats, mécontents de ne pas avoir obtenu de promotions, ont tiré en l’air et blessé un officier proche de Sanogo.
Le sort du blessé était cependant flou lundi après-midi, un militaire affirmant qu’il a été transféré à l’hôpital, un autre le disant toujours séquestré tandis qu’un membre de sa famille a affirmé être sans nouvelle de lui.
Ces incidents ont poussé les ménages résidant à l’intérieur du camp à se calfeutrer, mais ils n’avaient pas affecté les activités à Bamako, la capitale, où les habitants vaquaient à leurs occupations habituelles, selon des journalistes de l’AFP dans ces deux villes.
L’attaque la plus sanglante de ces derniers jours a été l’attentat suicide de Tombouctou (plus de 900 km au nord de Bamako), où des kamikazes ont lancé samedi leur véhicule piégé contre un camp de l’armée.
Bilan officiel: deux civils tués en plus de quatre kamikazes, six soldats maliens blessés.
Aqmi a revendiqué lundi cet attentat suicide. Selon un porte-parole au Sahara cité par le site mauritanien privé Alakhbar, 16 soldats maliens ont été tués dans l’opération menée par deux kamikazes.

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Cette escalade de violences dans le Nord suscite des interrogations sur les capacités de l’armée face aux menaces jihadistes et aux velléités autonomistes touareg. En 2012, les militaires maliens ont subi une débâcle face aux groupes armés, mieux équipés, qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal, Tombouctou à Gao.
« Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître mais (…) nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, en visite dimanche à Tombouctou.
La brusque dégradation de la situation sécuritaire au Mali s’est produite en l’absence du pays du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il effectuait une visite lundi à Paris après sa participation la semaine dernière à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
afp

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