Nouveau round de discussions en Angola entre la RDC et le Rwanda. Les chefs de la diplomatie des deux pays sont arrivés le samedi 14 septembre au matin à Luanda. Les échanges ont commencé dans la foulée au sein du ministère des Affaires étrangères angolais. C’est la quatrième fois que de telles discussions ont lieu dans le cadre de ce processus de Luanda pour parvenir à un plan de paix pour l’est de la RDC.
Cette fois sera-t-elle la bonne ? Espérons-le. Ces nouvelles discussions étaient annoncées pour le début de la semaine. Finalement, elles ont été repoussées de quelques jours. Le temps, selon une source sécuritaire, que les services de renseignements rwandais et congolais, réunis sous l’égide de l’Angola, peaufinent leur proposition d’accord.
Ce plan secret, mais dont les contours ont fuité, évoquerait deux volets : le retrait des forces et la neutralisation du groupe armé FDLR. Un expert de la région reste dubitatif devant les détails révélés par la presse. « Ça ressemble à une nouvelle opération conjointe puisque le Rwanda pourrait être partie prenante du deuxième volet », explique-t-il.
Officiellement, aucun des pays ne confirme que les échanges auront bien lieu autour de cette feuille de route pensée par les « maîtres espions ». Officieusement, une source congolaise concède que les services de renseignements accompagnent bien ces discussions et que l’objectif affiché de Kinshasa reste le retrait des troupes de Kigali.
La durée de cette session d’échange à Luanda n’est pas précisée. « Ça pourrait prendre trois jours », ajoute un proche du dossier.
Concernant ce conflit qui perdure, la coalition de l’opposant Martin Fayulu, Lamuka, à sa solution. « Continuer à considérer Paul Kagame comme un facteur de paix, c’est faire preuve de naïveté et même de complicité. Par conséquent, la coalition Lamuka appelle Félix Tshisekedi à ne plus engager notre pays dans ces pourparlers qui nous font passer pour les dindons de la farce. La solution n‘est plus à chercher à Luanda ou à Nairobi. Désormais, la solution pour imposer la paix viendra de Kinshasa. Les Congolais doivent parler aux Congolais », préconise-t-elle.
A.D.