Les responsables du football chinois doivent en vouloir terriblement à John Obi Mikel. La mauvaise publicité du football chinois qu’il fait détruit tous leurs efforts. Pour le Nigérian, le foot en Chine est encore très en retard dans de nombreux domaines.
« Mon conseil à quiconque souhaiterait aller jouer en Chine c’est de bien réfléchir. Il faut y aller au bon moment. Je ne dirais certainement pas à un joueur de moins de 30 ans d’y aller. Il le regretterait. L’argent rend le transfert attirant, nous ne sommes que des hommes, mais il ne faut pas se laisser séduire par les zéro sur le chèque si tu es au début de ta carrière, ça ne vaut pas le coup ». Celui qui s’exprime ainsi dans les colonnes du Telegraph n’est autre que John Obi Mikel (31 ans), capitaine des Super Eagles du Nigeria. Récemment, il a mis fin à son bail avec Tianjin Teda pour le club anglais de Middlesbrough. Puis d’ajouter : « Il faut bien se renseigner, savoir dans quel genre de club tu vas tomber là-bas. Il est préférable d’attendre la fin de carrière ». En clair, l’ancien milieu de terrain de Chelsea ne se montre pas très optimiste pour l’avenir du championnat chinois. « Disons-le clairement, ce n’est pas vraiment le haut niveau. Les terrains étaient nuls, les stades aussi. Je ne dis pas que c’est comme ça pour tous les clubs chinois. Certains sont plus professionnels mais celui où j’étais ne l’étais pas (…) Ce n’est même pas comparable à la D2 anglaise. Je l’ai très vite réalisé. C’est un championnat qui veut grandir, beaucoup d’argent est investi mais il y a vraiment beaucoup de chemin à faire. Je pense qu’ils vont galérer pour aller où ils veulent… ».
Après deux années passées au pays du soleil levant donc, celui qui s’était laissé séduire par l’eldorado chinois déchante. Les footballeurs de moins de 30 ans sont avertis. C’est le cas du Congolais Cédric Bakambu (Beijing Guoan), du Camerounais Christian Bassogog (Henan Jianye) ou encore du Marocain Ayoub El Kaabi (Hebei China Fortuna), qui ont récemment rallié la Chine.
Guy Florentin Yaméogo, paru dans le Diasporas-News n°105 d’Avril 2019