Le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino a reçu dimanche « le soutien de l’Afrique » à sa réélection, a annoncé le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad, à Charm el-Cheikh (est de l’Egypte).
Elu en 2016 alors que l’instance mondiale était en plein scandale planétaire de corruption, M. Infantino a annoncé en juin sa candidature à un second mandat. Le Congrès électif aura lieu le 5 juin 2019 à Paris.
« J’estime de mon devoir (…) d’annoncer ce soutien de l’Afrique », a déclaré M. Ahmad, lors d’une réunion extraordinaire du comité exécutif de la CAF, en présence du président italo-suisse de la Fifa.
« En plus du soutien électoral, vous avez l’engagement et l’implication de (…) tous les présidents (des fédérations africaines) », a ajouté le président de la Fédération royale marocaine Fouzi Lekjaa, s’exprimant au nom des 54 fédérations du continent.
« Ca signifie beaucoup pour moi », a remercié M. Infantino. « Depuis bien avant mon élection, je l’avais dit et j’ai mis en place tout pour faire en sorte que le futur soit vraiment en Afrique », a-t-il assuré devant les délégations réunies.
« Il s’agit de faire avancer le football, il s’agit de progresser tous ensemble », a insisté le président de la Fifa, appelant à « un impact réel ».
« Des analyses profondes » permettent de « voir plus clair (dans) les différents problèmes qui minent le football africain », a poursuivi M. Ahmad, en référence à l’échec des nations africaines lors du Mondial 2018 en Russie.
Les cinq sélections africaines qualifiées n’ont pas passé le premier tour. M. Ahmad a estimé que leur participation régulière et plus importante était néanmoins bénéfique « pour stabiliser quelques équipes nationales de notre continent (…), pour avoir de l’expérience ».
Des rumeurs ont fait état du soutien – non déclaré publiquement – de M. Infantino à l’élection de M. Ahmad à la tête de la CAF en 2017.
M. Infantino, juriste de formation, ancien numéro deux de l’Union des associations européennes de football (UEFA), avait qualifié cette élection de « vote de changement ».
La justice interne de la Fifa avait même enquêté sur le rôle de M. Infantino dans l’élection de M. Ahmad, selon des sources concordantes.