Certains chantent et brandissent des branches arrachées, d’autres mettent le feu à des pneus dont s’échappent d’épaisses colonnes de fumée. Par milliers, les habitants de Lagos sont descendus dans la rue pour crier leur rejet du doublement du prix de l’essence au Nigeria. Et dire aussi leur ras-le-bol et leurs frustrations dans une puissance pétrolière richissime en hydrocarbures mais dont le développement est largement entravé par la corruption.
« Trop, c’est trop », résume une inscription sur le t-shirt d’un manifestant.
Le 1er janvier, le président Goodluck Jonathan a annoncé à la surprise générale la suppression immédiate des subventions sur les prix des carburants. Les tarifs à la pompe ont plus que doublé dès le lendemain, amenant les syndicats à annoncer une grève générale illimitée à compter de ce lundi.
« Nous disons non! Les Nigérians sont fatigués », lance un jeune homme en maillot de foot. « Vous savez, nos législateurs à Abuja, ils prennent trop ce qui appartient au public. Nous voulons qu’ils partent ».
« Démissionne ou meurs comme Kadhafi maintenant », menace une pancarte destinée au chef de l’Etat. « Rends-moi mon vote », peut-on lire sur une autre.
« Nos dirigeants sont tellement corrompus qu’ils s’attendent même à ce que le peuple paie pour leurs péchés », dénonce une représentante syndicale, vite entourée par une petite foule qui l’écoute.
« Il y a tellement de frustration, tellement de colère. Je pense que ça n’est que le début des problèmes que nous avons vus dans les pays arabes. C’est comme ça que ça a démarré en Tunisie. Il y avait de la colère, un homme s’est immolé par le feu et c’est à cause de ça que nous avons eu le Printemps arabe ».
« Les Nigérians sont prêts à payer de leur vie, à affronter leurs dirigeants », dit-elle en haussant la voix. « Yeah!! », lui répondent ses auditeurs.
La marche a démarré peu après 08H00 du matin et des heures durant, dans une chaleur moite, étudiants, avocats, chômeurs, professeurs, ont chanté et hurlé leur ras-le-bol.
« Trop, c’est trop », résume une inscription sur le t-shirt d’un manifestant.
Le 1er janvier, le président Goodluck Jonathan a annoncé à la surprise générale la suppression immédiate des subventions sur les prix des carburants. Les tarifs à la pompe ont plus que doublé dès le lendemain, amenant les syndicats à annoncer une grève générale illimitée à compter de ce lundi.
« Nous disons non! Les Nigérians sont fatigués », lance un jeune homme en maillot de foot. « Vous savez, nos législateurs à Abuja, ils prennent trop ce qui appartient au public. Nous voulons qu’ils partent ».
« Démissionne ou meurs comme Kadhafi maintenant », menace une pancarte destinée au chef de l’Etat. « Rends-moi mon vote », peut-on lire sur une autre.
« Nos dirigeants sont tellement corrompus qu’ils s’attendent même à ce que le peuple paie pour leurs péchés », dénonce une représentante syndicale, vite entourée par une petite foule qui l’écoute.
« Il y a tellement de frustration, tellement de colère. Je pense que ça n’est que le début des problèmes que nous avons vus dans les pays arabes. C’est comme ça que ça a démarré en Tunisie. Il y avait de la colère, un homme s’est immolé par le feu et c’est à cause de ça que nous avons eu le Printemps arabe ».
« Les Nigérians sont prêts à payer de leur vie, à affronter leurs dirigeants », dit-elle en haussant la voix. « Yeah!! », lui répondent ses auditeurs.
La marche a démarré peu après 08H00 du matin et des heures durant, dans une chaleur moite, étudiants, avocats, chômeurs, professeurs, ont chanté et hurlé leur ras-le-bol.
L’ambiance est confraternelle, solidaire, mais électrique aussi. Et volatile. Des pierres et des bouteilles de verre cassées volent au-dessus des têtes, les esprits s’échauffent mais les organisateurs sont déterminés à éviter les dérapages.
Ils appellent les manifestants à avancer. La marche et les chants reprennent, laissant derrière les « casseurs » et la police.
Organisés par cortèges, les syndicalistes emmènent la foule qui gonfle et s’étale désormais sur plus d’un kilomètre. Les routes sont barrées et tous convergent vers une place de la capitale économique, où des haut-parleurs crachent musique et discours.
« Dites non à la corruption! Dites non à Badluck Jonathan! (Jonathan la malchance) », scandent en choeur des jeunes filles, se moquant du prénom du président Goodluck (bonne chance) Jonathan.
Fatigué d’avoir battu le pavé, un médecin en blouse blanche, stéthoscope autour du cou, s’est assis sur un trottoir.
« Nous ne survivons pas actuellement », dit-il.
Et d’énumérer les maux auxquels font face quotidiennement les quelque 160 millions d’habitants du Nigeria. « A cause de l’état des routes, il y a des accidents chaque jour. Les prix alimentaires grimpent. Nous n’avons pas d’électricité, pas d’eau, pas de sécurité. Nous ne survivons pas ».
Ils appellent les manifestants à avancer. La marche et les chants reprennent, laissant derrière les « casseurs » et la police.
Organisés par cortèges, les syndicalistes emmènent la foule qui gonfle et s’étale désormais sur plus d’un kilomètre. Les routes sont barrées et tous convergent vers une place de la capitale économique, où des haut-parleurs crachent musique et discours.
« Dites non à la corruption! Dites non à Badluck Jonathan! (Jonathan la malchance) », scandent en choeur des jeunes filles, se moquant du prénom du président Goodluck (bonne chance) Jonathan.
Fatigué d’avoir battu le pavé, un médecin en blouse blanche, stéthoscope autour du cou, s’est assis sur un trottoir.
« Nous ne survivons pas actuellement », dit-il.
Et d’énumérer les maux auxquels font face quotidiennement les quelque 160 millions d’habitants du Nigeria. « A cause de l’état des routes, il y a des accidents chaque jour. Les prix alimentaires grimpent. Nous n’avons pas d’électricité, pas d’eau, pas de sécurité. Nous ne survivons pas ».
AFP