Une nouvelle attaque contre une église a fait six morts jeudi soir au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique où une vague d’attentats visant en particulier des chrétiens fait craindre l’éruption de violences interconfessionnelles. Les fidèles étaient réunis en prière, les yeux fermés, quand des hommes ont ouvert le feu, a expliqué le pasteur de l’église aux abord de Gombe, dans le nord-est.
L’attaque est intervenue au lendemain de l’expiration d’un ultimatum fixé par un porte-parole de la secte islamiste Boko Haram aux chrétiens pour qu’ils quittent le nord majoritairement musulman du pays.
Le sud du Nigeria, une nation de 160 millions d’habitants, est lui a dominante chrétienne. Cependant, des millions de musulmans vivent dans le sud et des millions de chrétiens dans le nord.
Jeudi vers 19H30 (18H30 GMT), « des hommes armés ont fait irruption dans l’église et ont ouvert le feu sur l’assemblée des fidèles », a expliqué à l’AFP le pasteur John Jauro.
« Six personnes ont été tuées (…) et 10 autres blessées », a-t-il poursuivi, ajoutant que son épouse figurait parmi les morts.
L’attaque n’a pas été revendiquée. La police a refusé d’indiquer si elle soupçonnait Boko Haram, précisant qu’une enquête était en cours.
De nombreuses attaques ont été imputées par les autorités à cette secte qui multiplie depuis des mois des actions de plus en plus sophistiquées et meurtrières.
Boko Haram a notamment revendiqué l’attentat suicide d’août 2011 contre le QG de l’ONU dans la capitale Abuja qui a fait 25 morts. Ses opérations semblent avoir pris une nouvelle dimension avec une vague d’attentats le jour de Noël (49 morts) visant en particulier des églises.
Beaucoup craignent une flambée de violences interconfessionnelles. Des responsables chrétiens ont menacé récemment de se défendre si des chrétiens étaient à nouveau visés.
Le président Goodluck Jonathan a décrété le 31 décembre l’état d’urgence dans des Etats du centre et du nord-est concernées par les violences de Boko Haram, mais cela n’a pas empêché de nouvelles attaques. Gombe n’est pas concernée par la mesure.
Mercredi soir, des explosions ont secoué deux villes du nord-est où la mesure est en vigueur. Les attaques, revendiquées par le porte-parole de Boko Haram qui avait lancé l’ultimatum aux chrétiens, n’auraient pas fait de morts.
Mardi, des hommes armés ont pris d’assaut un commissariat de police dans l’Etat de Jigawa (nord), qui n’est pas concerné par l’état d’urgence. Une adolescente a été tuée et un officier blessé.
La multiplication des attaques attribuées à Boko Haram a créé un climat de peur et beaucoup expriment leur frustration face aux autorités jusqu’à présent incapables d’empêcher les extrémistes d’agir.
L’attaque est intervenue au lendemain de l’expiration d’un ultimatum fixé par un porte-parole de la secte islamiste Boko Haram aux chrétiens pour qu’ils quittent le nord majoritairement musulman du pays.
Le sud du Nigeria, une nation de 160 millions d’habitants, est lui a dominante chrétienne. Cependant, des millions de musulmans vivent dans le sud et des millions de chrétiens dans le nord.
Jeudi vers 19H30 (18H30 GMT), « des hommes armés ont fait irruption dans l’église et ont ouvert le feu sur l’assemblée des fidèles », a expliqué à l’AFP le pasteur John Jauro.
« Six personnes ont été tuées (…) et 10 autres blessées », a-t-il poursuivi, ajoutant que son épouse figurait parmi les morts.
L’attaque n’a pas été revendiquée. La police a refusé d’indiquer si elle soupçonnait Boko Haram, précisant qu’une enquête était en cours.
De nombreuses attaques ont été imputées par les autorités à cette secte qui multiplie depuis des mois des actions de plus en plus sophistiquées et meurtrières.
Boko Haram a notamment revendiqué l’attentat suicide d’août 2011 contre le QG de l’ONU dans la capitale Abuja qui a fait 25 morts. Ses opérations semblent avoir pris une nouvelle dimension avec une vague d’attentats le jour de Noël (49 morts) visant en particulier des églises.
Beaucoup craignent une flambée de violences interconfessionnelles. Des responsables chrétiens ont menacé récemment de se défendre si des chrétiens étaient à nouveau visés.
Le président Goodluck Jonathan a décrété le 31 décembre l’état d’urgence dans des Etats du centre et du nord-est concernées par les violences de Boko Haram, mais cela n’a pas empêché de nouvelles attaques. Gombe n’est pas concernée par la mesure.
Mercredi soir, des explosions ont secoué deux villes du nord-est où la mesure est en vigueur. Les attaques, revendiquées par le porte-parole de Boko Haram qui avait lancé l’ultimatum aux chrétiens, n’auraient pas fait de morts.
Mardi, des hommes armés ont pris d’assaut un commissariat de police dans l’Etat de Jigawa (nord), qui n’est pas concerné par l’état d’urgence. Une adolescente a été tuée et un officier blessé.
La multiplication des attaques attribuées à Boko Haram a créé un climat de peur et beaucoup expriment leur frustration face aux autorités jusqu’à présent incapables d’empêcher les extrémistes d’agir.
Le Nigeria est d’autant plus sous tension actuellement que le président a annoncé la suppression le 1er janvier des subventions des prix du carburant. La mesure, largement impopulaire, a fait plus que doubler les prix de l’essence.
Des manifestations de Nigérians en colère, parfois dispersées à coups de matraque ou de gaz lacrymogènes, ont depuis lieu chaque jour à travers le pays.
Beaucoup affirment ne pas comprendre pourquoi le président a choisi ce moment pour imposer une telle mesure dans un pays où la majorité vit avec moins de deux dollars par jour.
« Monsieur le président devrait s’en prendre à Boko Haram qui menace cette nation. Plutôt que de nous terroriser nous, qu’il aille terroriser Boko Haram », a ainsi lancé un avocat jeudi lors d’une manifestations d’avocats à Lagos.
Boko Haram a affirmé vouloir une application stricte de la charia dans le pays. La secte avait lancé une insurrection en 2009, violemment réprimées par l’armée, faisant environ 800 morts.
On sait peu de choses sur le groupe qui serait divisé en plusieurs factions, dont une ayant des liens politiques et une autre une idéologie islamiste très dure. Certains le soupçonnent de liens avec la branche maghrébine d’Al Qaïda, mais aucune preuve n’a été apportée.
Des manifestations de Nigérians en colère, parfois dispersées à coups de matraque ou de gaz lacrymogènes, ont depuis lieu chaque jour à travers le pays.
Beaucoup affirment ne pas comprendre pourquoi le président a choisi ce moment pour imposer une telle mesure dans un pays où la majorité vit avec moins de deux dollars par jour.
« Monsieur le président devrait s’en prendre à Boko Haram qui menace cette nation. Plutôt que de nous terroriser nous, qu’il aille terroriser Boko Haram », a ainsi lancé un avocat jeudi lors d’une manifestations d’avocats à Lagos.
Boko Haram a affirmé vouloir une application stricte de la charia dans le pays. La secte avait lancé une insurrection en 2009, violemment réprimées par l’armée, faisant environ 800 morts.
On sait peu de choses sur le groupe qui serait divisé en plusieurs factions, dont une ayant des liens politiques et une autre une idéologie islamiste très dure. Certains le soupçonnent de liens avec la branche maghrébine d’Al Qaïda, mais aucune preuve n’a été apportée.
AFP