Un jeune Marocain au chomage qui avait tenté de s’immoler par le feu la semaine dernière a succombé mardi à ses blessures, un suicide qui traduit le désespoir de nombreux diplômés cherchant un emploi dans la fonction publique au moment où l’Etat veut réduire ses dépenses. Abdelwahab Zeidoun, 27 ans, s’était aspergé d’essence à Rabat le 18 janvier. Atteint de brûlures au deuxième degré, il avait été transporté dans une unité spécialisée d’un hôpital de Casablanca (80 km au sud de la capitale) où un médecin a annoncé son décès mardi matin.
« C’est un incident regrettable et douloureux que nous ne souhaitons à aucun jeune. (…) Le gouvernement veut trouver une solution pratique à ce problème dans le cadre d’un dialogue constructif », a déclaré à l’AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha Khelfi.
L’emploi compte parmi les priorités du parti islamiste modéré Justice et développement (PJD) arrivé au pouvoir l’an dernier et surtout implanté dans les grandes agglomérations où le chômage est justement le plus fort.
Cependant le gouvernement dit vouloir à tout prix réduire ses dépenses de fonctionnement afin de ramener le déficit budgétaire actuellement de 6% du PIB à 3% dans les quatre années à venir, ce qui rend sa tâche difficile.
Titulaire d’un master en documentation de l’université de Fès (centre), Abdelwahab Zeidoun faisait partie d’un groupe de diplômés du supérieur qui participent depuis deux semaines à un sit-in dans une annexe du ministère de l’Education à Rabat afin d’obtenir un emploi dans la fonction publique.
En soirée, entre 1.000 et 2.000 personnes –proches et chômeurs– étaient présents à ses obsèques à Salé, près de Rabat.
Ce type d’action s’est répandu dans les pays d’Afrique du Nord depuis l’immolation d’un protestataire tunisien en décembre 2010, qui avait déclenché le Printemps arabe en Tunisie, puis en Egypte et en Libye.
Ce suicide n’est pas le premier du genre au Maroc, mais il intervient à un moment délicat pour le nouveau gouvernement, dirigé par l’islamiste Abdelillah Benkirane, qui doit être incessamment investi par le parlement.
Officiellement fixé à 9,1% le taux de chômage cache des chiffres alarmants: 27% de diplômés de l’université sont sans travail, selon l’agence marocaine pour l’emploi.
La formation du nouveau gouvernement début janvier n’a pas mis fin à ces manifestations. Plusieurs fois par semaine, ils sont des centaines de « diplômés chômeurs » à battre le pavé devant les édifices publics de Rabat pour réclamer un travail dans l’administration, refusant toute embauche qui ne leur donne pas la sécurité de l’emploi.
Sous la pression du Printemps arabe, un dialogue a été ouvert l’an dernier entre ces chômeurs et l’ancien gouvernement. Quelque 3.600 postes leur ont été promis dans l’administration, ce qui a conduit jusqu’à présent à l’embauche d’un millier de personnes.
A l’issue d’une récente rencontre avec des représentants de ces « diplômés chômeurs », M. Benkirane avait indiqué que les capacités de l’Etat étaient limitées.
« C’est un problème épineux. Ce n’est pas avec un taux de croissance de moins de 5% actuellement que l’on pourra répondre rapidement à toutes les demandes », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Abdelkader Amara.
Reconnaissant l’ampleur du problème, il a estimé qu’il faudra « assurer des formations pointues pour adapter cette catégorie de chômeurs aux besoins du marché », sur lequel 40.000 diplômés arrivent chaque année.
« Sur les quelque 350.000 demandeurs d’emploi annuels au Maroc, la moitié n’a jamais travaillé », dit à l’AFP l’économiste Azeddine Akesbi, spécialite de l’emploi.
« C’est un incident regrettable et douloureux que nous ne souhaitons à aucun jeune. (…) Le gouvernement veut trouver une solution pratique à ce problème dans le cadre d’un dialogue constructif », a déclaré à l’AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha Khelfi.
L’emploi compte parmi les priorités du parti islamiste modéré Justice et développement (PJD) arrivé au pouvoir l’an dernier et surtout implanté dans les grandes agglomérations où le chômage est justement le plus fort.
Cependant le gouvernement dit vouloir à tout prix réduire ses dépenses de fonctionnement afin de ramener le déficit budgétaire actuellement de 6% du PIB à 3% dans les quatre années à venir, ce qui rend sa tâche difficile.
Titulaire d’un master en documentation de l’université de Fès (centre), Abdelwahab Zeidoun faisait partie d’un groupe de diplômés du supérieur qui participent depuis deux semaines à un sit-in dans une annexe du ministère de l’Education à Rabat afin d’obtenir un emploi dans la fonction publique.
En soirée, entre 1.000 et 2.000 personnes –proches et chômeurs– étaient présents à ses obsèques à Salé, près de Rabat.
Ce type d’action s’est répandu dans les pays d’Afrique du Nord depuis l’immolation d’un protestataire tunisien en décembre 2010, qui avait déclenché le Printemps arabe en Tunisie, puis en Egypte et en Libye.
Ce suicide n’est pas le premier du genre au Maroc, mais il intervient à un moment délicat pour le nouveau gouvernement, dirigé par l’islamiste Abdelillah Benkirane, qui doit être incessamment investi par le parlement.
Officiellement fixé à 9,1% le taux de chômage cache des chiffres alarmants: 27% de diplômés de l’université sont sans travail, selon l’agence marocaine pour l’emploi.
La formation du nouveau gouvernement début janvier n’a pas mis fin à ces manifestations. Plusieurs fois par semaine, ils sont des centaines de « diplômés chômeurs » à battre le pavé devant les édifices publics de Rabat pour réclamer un travail dans l’administration, refusant toute embauche qui ne leur donne pas la sécurité de l’emploi.
Sous la pression du Printemps arabe, un dialogue a été ouvert l’an dernier entre ces chômeurs et l’ancien gouvernement. Quelque 3.600 postes leur ont été promis dans l’administration, ce qui a conduit jusqu’à présent à l’embauche d’un millier de personnes.
A l’issue d’une récente rencontre avec des représentants de ces « diplômés chômeurs », M. Benkirane avait indiqué que les capacités de l’Etat étaient limitées.
« C’est un problème épineux. Ce n’est pas avec un taux de croissance de moins de 5% actuellement que l’on pourra répondre rapidement à toutes les demandes », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Abdelkader Amara.
Reconnaissant l’ampleur du problème, il a estimé qu’il faudra « assurer des formations pointues pour adapter cette catégorie de chômeurs aux besoins du marché », sur lequel 40.000 diplômés arrivent chaque année.
« Sur les quelque 350.000 demandeurs d’emploi annuels au Maroc, la moitié n’a jamais travaillé », dit à l’AFP l’économiste Azeddine Akesbi, spécialite de l’emploi.
AFP