Les islamistes égyptiens ont remporté plus de deux tiers des sièges de députés, dont près de la moitié pour les seuls Frères musulmans, selon les résultats officiels de la première élection depuis la chute du président Hosni Moubarak diffusés samedi. Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans, se taille la part du lion avec 235 sièges sur les 498 en lice, soit 47% environ, lors de ce scrutin qui s’est tenu en plusieurs phases depuis le 28 novembre.
Le parti fondamentaliste salafiste Al-Nour arrive en deuxième position, avec 121 sièges (environ 24%).
Le parti libéral Wafd a eu quelque 9% des sièges. Le Bloc égyptien, coalition de partis libéraux laïcs, obtient 7% des députés dans cette élection considérée comme la plus ouverte depuis le renversement de la monarchie en 1952.
Dix sièges de députés supplémentaires, non-élus, doivent encore être pourvus par le chef du Conseil militaire qui dirige le pays, le maréchal Hussein Tantaoui.
Le PLJ a déjà fait savoir qu’il avait choisi son secrétaire général, Saad al-Katatni, pour présider l’Assemblée du peuple (chambre des députés), au terme d’un accord avec d’autres partis.
La première session de l’Assemblée du peuple doit se tenir lundi en présence du maréchal Tantaoui.
L’élection des sénateurs doit pour sa part débuter le 29 janvier pour s’achever fin février.
Le futur Parlement sera chargé de désigner une commission qui rédigera une nouvelle Constitution. Une élection présidentielle est prévue avant la fin juin, avec l’ouverture du dépôt des candidatures le 15 avril.
L’armée s’est engagée à remettre le pouvoir aux civils une fois qu’un président aura été élu.
Les Frères musulmans ont multiplié les déclarations ces dernières semaines pour se présenter comme une formation responsable, prête à participer au pouvoir.
Ils ont notamment tenu à se démarquer des fondamentalistes salafistes, dont la percée électorale constitue la grande surprise du scrutin, et fait des propositions d’alliance avec des partis laïcs.
Les dirigeants des Frères et du PLJ ont notamment cherché à rassurer sur le terrain de l’économie, alors que le pays traverse une grave crise, et se sont employés à donner des gages à la communauté chrétienne copte, qui représente entre 6 et 10% de la population.
Sur le plan diplomatique, le PLJ a reçu la semaine dernière une visite inédite du « numéro deux » de la diplomatie américaine, le secrétaire d’Etat adjoint William Burns.
Fondée en 1928, très influente grâce à ses réseaux d’aide sociale, la confrérie était confinée dans une semi-clandestinité du temps de M. Moubarak.
Le guide de la confrérie, Mohamed Badie, s’est dissocié des appels à manifester contre le pouvoir militaire à l’occasion du premier anniversaire, mercredi, du début de la révolte contre Hosni Moubarak.
Il a notamment rejeté les appels à une « deuxième révolution », et a plaidé pour qu’il ne « soit pas porté atteinte au prestige de l’armée », dans des propos sur une chaîne privée, rapportés samedi sur le site internet de la confrérie.
Il a toutefois laissé entendre que la future assemblée dominée par le PLJ pourrait être ferme face à des demandes de l’armée de préserver certains privilèges de l’institution militaire.
Il a notamment estimé que le budget de l’armée, jusqu’à présent exempt d’examen par les députés, pourrait être soumis à une commission parlementaire. Il a aussi souligné que les membres des forces armées n’étaient pas au dessus des lois ordinaires.
Le parti fondamentaliste salafiste Al-Nour arrive en deuxième position, avec 121 sièges (environ 24%).
Le parti libéral Wafd a eu quelque 9% des sièges. Le Bloc égyptien, coalition de partis libéraux laïcs, obtient 7% des députés dans cette élection considérée comme la plus ouverte depuis le renversement de la monarchie en 1952.
Dix sièges de députés supplémentaires, non-élus, doivent encore être pourvus par le chef du Conseil militaire qui dirige le pays, le maréchal Hussein Tantaoui.
Le PLJ a déjà fait savoir qu’il avait choisi son secrétaire général, Saad al-Katatni, pour présider l’Assemblée du peuple (chambre des députés), au terme d’un accord avec d’autres partis.
La première session de l’Assemblée du peuple doit se tenir lundi en présence du maréchal Tantaoui.
L’élection des sénateurs doit pour sa part débuter le 29 janvier pour s’achever fin février.
Le futur Parlement sera chargé de désigner une commission qui rédigera une nouvelle Constitution. Une élection présidentielle est prévue avant la fin juin, avec l’ouverture du dépôt des candidatures le 15 avril.
L’armée s’est engagée à remettre le pouvoir aux civils une fois qu’un président aura été élu.
Les Frères musulmans ont multiplié les déclarations ces dernières semaines pour se présenter comme une formation responsable, prête à participer au pouvoir.
Ils ont notamment tenu à se démarquer des fondamentalistes salafistes, dont la percée électorale constitue la grande surprise du scrutin, et fait des propositions d’alliance avec des partis laïcs.
Les dirigeants des Frères et du PLJ ont notamment cherché à rassurer sur le terrain de l’économie, alors que le pays traverse une grave crise, et se sont employés à donner des gages à la communauté chrétienne copte, qui représente entre 6 et 10% de la population.
Sur le plan diplomatique, le PLJ a reçu la semaine dernière une visite inédite du « numéro deux » de la diplomatie américaine, le secrétaire d’Etat adjoint William Burns.
Fondée en 1928, très influente grâce à ses réseaux d’aide sociale, la confrérie était confinée dans une semi-clandestinité du temps de M. Moubarak.
Le guide de la confrérie, Mohamed Badie, s’est dissocié des appels à manifester contre le pouvoir militaire à l’occasion du premier anniversaire, mercredi, du début de la révolte contre Hosni Moubarak.
Il a notamment rejeté les appels à une « deuxième révolution », et a plaidé pour qu’il ne « soit pas porté atteinte au prestige de l’armée », dans des propos sur une chaîne privée, rapportés samedi sur le site internet de la confrérie.
Il a toutefois laissé entendre que la future assemblée dominée par le PLJ pourrait être ferme face à des demandes de l’armée de préserver certains privilèges de l’institution militaire.
Il a notamment estimé que le budget de l’armée, jusqu’à présent exempt d’examen par les députés, pourrait être soumis à une commission parlementaire. Il a aussi souligné que les membres des forces armées n’étaient pas au dessus des lois ordinaires.
AFP