L’un des principaux leaders de l’opposition burundaise, Alexis Sinduhije, arrêté le 11 janvier en Tanzanie, a été interpellé « sur un mandat d’arrêt international du parquet burundais », qui l’accuse d’être impliqué dans deux assassinats, a annoncé à l’AFP le porte-parole du parquet. « L’arrestation de M. Alexis Sinduhije par la police tanzanienne répond à un mandat d’arrêt international lancé par le ministère public (burundais) via Interpol dès le 14 septembre 2011 », a déclaré Elie Ntungwanayo.
« Il est poursuivi pour son implication dans deux affaires d’assassinats, ceux du patron de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) au Burundi, le Dr Kassi Manlan, et de son domestique, qui s’appelait Nzisabira », a-t-il poursuivi.
Selon des sources judiciaires à Bujumbura, M. Sinduhije est accusé de subornation de témoins dans l’affaire Kassi Malan, du nom du représentant de l’OMS assassiné en 2001. Le n°2 de son parti est en prison depuis juillet pour le même motif.
Les avocats de M. Sinduhije ont assuré jusqu’ici qu’il n’y avait aucun mandat d’arrêt international contre leur client. L’opposition, la société civile burundaise et des diplomates à Bujumbura estiment que son arrestation n’est qu’un prétexte pour essayer de casser l’un des principaux opposants burundais, considéré comme l’un des plus dangereux pour le pouvoir actuel.
Le gouvernement avait assuré cette semaine à l’AFP ne pas être à l’origine de cette arrestation. Mais le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, avait précisé que cela ne voulait pas dire que « la justice (n’avait) pas l’une ou l’autre affaire judiciaire contre lui ».
Selon M. Ntungwanayo, le parquet instruit actuellement un autre dossier contre M. Sinduhije, « en rapport avec la circulation d’armes et la constitution de groupes armés dans notre région ».
D’après le porte-parole, le parquet se fonde sur un rapport du groupe des experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo, qui présente l’opposant comme le leader d’une nouvelle rébellion burundaise opérant essentiellement à partir de l’est congolais.
M. Sinduhije reste détenu à Dar es-Salaam, en Tanzanie, où il a été arrêté alors qu’il arrivait d’Ouganda, selon son avocat tanzanien, Me Habas Nyange.
Ancien journaliste, Alexis Sinduhije est à la tête du parti d’opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD). Il avait fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l’opposition, et des violences qui s’en sont suivies. Il vivait en exil en France.
La multiplication des violences au Burundi fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
« Il est poursuivi pour son implication dans deux affaires d’assassinats, ceux du patron de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) au Burundi, le Dr Kassi Manlan, et de son domestique, qui s’appelait Nzisabira », a-t-il poursuivi.
Selon des sources judiciaires à Bujumbura, M. Sinduhije est accusé de subornation de témoins dans l’affaire Kassi Malan, du nom du représentant de l’OMS assassiné en 2001. Le n°2 de son parti est en prison depuis juillet pour le même motif.
Les avocats de M. Sinduhije ont assuré jusqu’ici qu’il n’y avait aucun mandat d’arrêt international contre leur client. L’opposition, la société civile burundaise et des diplomates à Bujumbura estiment que son arrestation n’est qu’un prétexte pour essayer de casser l’un des principaux opposants burundais, considéré comme l’un des plus dangereux pour le pouvoir actuel.
Le gouvernement avait assuré cette semaine à l’AFP ne pas être à l’origine de cette arrestation. Mais le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, avait précisé que cela ne voulait pas dire que « la justice (n’avait) pas l’une ou l’autre affaire judiciaire contre lui ».
Selon M. Ntungwanayo, le parquet instruit actuellement un autre dossier contre M. Sinduhije, « en rapport avec la circulation d’armes et la constitution de groupes armés dans notre région ».
D’après le porte-parole, le parquet se fonde sur un rapport du groupe des experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo, qui présente l’opposant comme le leader d’une nouvelle rébellion burundaise opérant essentiellement à partir de l’est congolais.
M. Sinduhije reste détenu à Dar es-Salaam, en Tanzanie, où il a été arrêté alors qu’il arrivait d’Ouganda, selon son avocat tanzanien, Me Habas Nyange.
Ancien journaliste, Alexis Sinduhije est à la tête du parti d’opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD). Il avait fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l’opposition, et des violences qui s’en sont suivies. Il vivait en exil en France.
La multiplication des violences au Burundi fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
AFP