
Du 6 au 7 décembre, l’Elysée a accueilli 53 délégations africaines, composées des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que leurs épouses. Les travaux de ce Sommet ont porté sur la Paix et la Sécurité en Afrique, le partenariat économique et le développement, le changement climatique. Parallèlement, un sommet informel sur la Centrafrique a réuni les pays membres de la CEEAC sous l’égide de François Hollande, afin de résoudre la problématique sécuritaire de ce pays. Dans le fond et dans la forme, cette grande messe, connue sous le fameux nom « France-Afrique » s’est révélée différente des précédentes rencontres avec la disparition de Nelson Mandela dont l’ombre a plané sur le déroulement de cette rencontre. Initié après les indépendances des pays africains, et longtemps sous la houlette de Jacques Foccart, la France s’en est servie pour garder sous « videlicet et dominationem » les chefs d’Etats Africains. Un réseau qui a bien fonctionné, qui a porté, et qui porte d’ailleurs, toujours ses fruits, malgré sa mort officielle proclamée par Hollande. Cependant, la géopolitique africaine a changé. D’où il fallait impérativement penser à modifier le modus operandi dans les relations entre la France et l’Afrique. L’Europe en crise, l’Afrique en pleine croissance, les rapports de force se doivent en quelque sorte de changer de forme. L’autre facteur est que la France n’est plus le partenaire indispensable pour l’Afrique. Les pays émergents en l’occurrence les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), accroissent leurs présences sur le sol africain. Ce qui a comme conséquence la réduction de la zone d’influence de la France face à la percée de ses nouveaux acteurs. En 2010 à Nice, Sarkozy avait prôné des relations décomplexées avec l’Afrique, Et pour quel résultat ! En 2013, Hollande prône un partenariat gagnant-gagnant. Qui dit mieux ?
L’Afrique doit assurer elle-même sa sécurité
L’Afrique doit assurer elle-même sa sécurité

Dans son discours d’ouverture, le président français a insisté sur le fait que les Etats africains, aidés par l’Union Africaine doivent assurer la sécurité de leur continent.
Les principales décisions sont les suivantes :
1) Sur le thème du sommet, la paix et la sécurité,
– Architecture africaine de paix et de sécurité : La formation de 20.000 soldats africains pendant 5ans ainsi que la mise à disposition de conseillers politico-militaires à la CEDEAO et la CEEAC, aide à la rédaction du « Livre blanc ».
– La capacité africaine de réaction immédiate aux crises CARIC : un appui français à la création d’un Etat-major projetable dans sa conception et son équipement, conseil sur la mutualisation des capacités aériennes.
– Dissémination des armes : Un appel a été lancé à la ratification du traité sur le commerce des armes par les pays africains.
– Trafic de drogue en Afrique de l’Ouest : débat à haut niveau au conseil de sécurité, une réunion de chef d’Etat et de gouvernement 2014, dans le cadre du G8.
– Sécurisation des frontières : Soutien aux initiatives bilatérales (Mali-Niger : patrouilles mixtes, renseignement) ou multilatérales en cours.
– Sur la sécurité maritime, dans le golf de guinée : Création d’un collège de formation sur l’action de l’Etat en mer en Afrique ; soutien à la mise en œuvre de la déclaration de Yaoundé.
– Terrorisme : En France, réflexion lancée sur la mise en place d’une stratégie nationale de prévention de la radicalisation (instruction donnée au premier ministre); en Afrique soutien à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme (mobilisation nécessaire à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme (mobilisation nécessaire de l’ONU, d’Interpol, du GAFI).
2) Un partenariat économique et le développement
Les principales décisions sont les suivantes :
1) Sur le thème du sommet, la paix et la sécurité,
– Architecture africaine de paix et de sécurité : La formation de 20.000 soldats africains pendant 5ans ainsi que la mise à disposition de conseillers politico-militaires à la CEDEAO et la CEEAC, aide à la rédaction du « Livre blanc ».
– La capacité africaine de réaction immédiate aux crises CARIC : un appui français à la création d’un Etat-major projetable dans sa conception et son équipement, conseil sur la mutualisation des capacités aériennes.
– Dissémination des armes : Un appel a été lancé à la ratification du traité sur le commerce des armes par les pays africains.
– Trafic de drogue en Afrique de l’Ouest : débat à haut niveau au conseil de sécurité, une réunion de chef d’Etat et de gouvernement 2014, dans le cadre du G8.
– Sécurisation des frontières : Soutien aux initiatives bilatérales (Mali-Niger : patrouilles mixtes, renseignement) ou multilatérales en cours.
– Sur la sécurité maritime, dans le golf de guinée : Création d’un collège de formation sur l’action de l’Etat en mer en Afrique ; soutien à la mise en œuvre de la déclaration de Yaoundé.
– Terrorisme : En France, réflexion lancée sur la mise en place d’une stratégie nationale de prévention de la radicalisation (instruction donnée au premier ministre); en Afrique soutien à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme (mobilisation nécessaire à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme (mobilisation nécessaire de l’ONU, d’Interpol, du GAFI).
2) Un partenariat économique et le développement
Le second sujet qui a été débattu sur lequel la France réaffirme un partenariat gagnant-gagnant. « La France a perdu des marchés en Afrique. On croyait que la France allait garder les marchés dans ses anciennes colonies et que c’était un acquis. Eh ben non ! Il y a de la concurrence surtout avec les pays émergents. C’est pourquoi, la France doit redéfinir son partenariat avec l’Afrique. », a mentionné le chef de l’Etat français au cours du point de presse.
– Favoriser les investissements : mobilisation de 15 Mds de garanties COFACE pour l’Afrique pour les 5ans à venir, la mobilisation de l’enveloppe des prêts du trésor(RPE) pour financer des projets d’infrastructures et du fond d’études (FASEP),
– Favoriser les échanges : objectif du doublement des échanges franco-africains en 2020.
– Favoriser les flux humains, la création d’une fondation franco-africaine pour la croissance.
– Favoriser les échanges intellectuels dans les programme de dialogue, rencontres, séminaires, associant partenaires publics et privés, organisation d’une réunion annuelle des ministres de l’Economie et d’un forum d’affaires.
– Favoriser la transparence des contrats et la responsabilité sociale et environnementale des entreprises
– Contribuer au financement du développement, avec près de 20Mds de financement AFD pour l’Afrique sur 5ans
– Mettre l’accent sur la santé avec une enveloppe 1,08Mds d’euros pour la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme pour les 3 prochaines années. Il s’y ajoute des financements innovants dont les taxes sur les billets d’avion et taxes sur les transactions financières.
– L’agriculture le doublement en 2015 de l’aide française à l’agriculture familiale soit une enveloppe de 400 millions d’euros de nouveaux concours chaque année.
3) Sur le climat :
– L’alliance « euro-africaine » pour un accord ambitieux en 2015, un accord universel contraignant permettant de rester en dessous de deux de degrés.
– Engagement sur la nécessité d’amélioration à l’accès à l’énergie durable pour tous, en soutenant l’initiative « énergie durable pur tous »,
– engagement sur l’adaptation dans tous ses projets d’infrastructures pour l’Afrique d’ici 2015.
– Engagement sur les enjeux financiers : accélération du fonds vert en y affectant une partie de la taxe pour les transactions financières allant d’un milliards d’euros par an des projets de l’
AFD allant directement à des infrastructures « vertes ».
Landry Rukingamubiri
Paru dans le Diasporas-News n°47 de Décembre 2013
– Favoriser les investissements : mobilisation de 15 Mds de garanties COFACE pour l’Afrique pour les 5ans à venir, la mobilisation de l’enveloppe des prêts du trésor(RPE) pour financer des projets d’infrastructures et du fond d’études (FASEP),
– Favoriser les échanges : objectif du doublement des échanges franco-africains en 2020.
– Favoriser les flux humains, la création d’une fondation franco-africaine pour la croissance.
– Favoriser les échanges intellectuels dans les programme de dialogue, rencontres, séminaires, associant partenaires publics et privés, organisation d’une réunion annuelle des ministres de l’Economie et d’un forum d’affaires.
– Favoriser la transparence des contrats et la responsabilité sociale et environnementale des entreprises
– Contribuer au financement du développement, avec près de 20Mds de financement AFD pour l’Afrique sur 5ans
– Mettre l’accent sur la santé avec une enveloppe 1,08Mds d’euros pour la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme pour les 3 prochaines années. Il s’y ajoute des financements innovants dont les taxes sur les billets d’avion et taxes sur les transactions financières.
– L’agriculture le doublement en 2015 de l’aide française à l’agriculture familiale soit une enveloppe de 400 millions d’euros de nouveaux concours chaque année.
3) Sur le climat :
– L’alliance « euro-africaine » pour un accord ambitieux en 2015, un accord universel contraignant permettant de rester en dessous de deux de degrés.
– Engagement sur la nécessité d’amélioration à l’accès à l’énergie durable pour tous, en soutenant l’initiative « énergie durable pur tous »,
– engagement sur l’adaptation dans tous ses projets d’infrastructures pour l’Afrique d’ici 2015.
– Engagement sur les enjeux financiers : accélération du fonds vert en y affectant une partie de la taxe pour les transactions financières allant d’un milliards d’euros par an des projets de l’
AFD allant directement à des infrastructures « vertes ».
Landry Rukingamubiri
Paru dans le Diasporas-News n°47 de Décembre 2013