Passé le temps des croissants, café et autres, le président Kaberuka a, d’entrée de jeu, situé l’assistance que nous sommes à un tournant important pour l’Afrique et pour l’Europe. Il a souhaité aussi que les africains complètent le travail que Mandela a commencé à savoir la démocratisation accrue en Afrique, l’émergence de la croissance économique et le recul de la pauvreté. Poursuivant son propos, il a axé son intervention en trois points à savoir la perception du risque en Afrique, les perspectives de croissance et les grandes initiatives pour libérer le potentiel du continent africain. Concernant le premier point, il a tenu à préciser que 90% des africains vivent dans 24 pays, 50% dans 7 pays et 75% dans 12 pays; tous pratiquement vivent dans une situation relativement stable. Mais curieusement, l’accent est mis sur les pays en crise la Somalie, le Mali ou la République Centrafricaine, la Guinée Bissau. Et pourtant on trouve ces mêmes problèmes en Amérique, en Asie et même en Europe. Cet acharnement contre le continent africain, M. Donald Kabéruka le dénonce vigoureusement dans sa quête de rétablissement de la vérité. Pendant longtemps les africains eux mêmes ont contribué à entretenir cette image de misère et de l’aide publique au développement(APD). Pour rectifier cette donne, le conférencier a éclairci l’assistance sur le poids réel de l’ADP qui est de 52 milliards de dollars sur les 560 milliards dépensés par l’Afrique pour son développement.
Concernant les perspectives de croissance, il y a trois grandes tendances qui se dégagent selon les dires de M. Kaberuka. Il s’agit de sa démographie. L’Afrique va avoir 1,5 milliards de personnes en 2030 et 2 milliards de personnes en 2050; il s’agit aussi de sa jeunesse qui vit pour la plupart en ville ou à sa périphérie. Enfin il s’agit du boom technologique et des nouvelles ressources naturelles avec les découvertes extraordinaires partout en Afrique d’Est en Ouest et du Nord au Sud. Le bon contrôle et la bonne gestion de toute ces choses pourraient donc faire passer le taux de croissance en Afrique à 7% et même au delà. Il convient alors, selon le président Kabéruka à chaque pays d’Afrique de bien définir son modèle car il n’y a pas de modèle économique idéal a t-il insisté. La BAD qu’il dirige, conditionne ses aides au pays d’Afrique par trois éléments à savoir « la bonne gouvernance », « l’obligation de rendre compte » et « l’amélioration des offres de services ».
Enfin quant aux grandes initiatives pour libérer le potentiel du continent africain, le président de la BAD s’est réjouit qu’aujourd’hui la nouvelle génération africaine a l’occasion de choisir son modèle de développement. Surfant sur les propos tenus par le président français François Hollande qui exhortait les entreprises françaises à plus d’innovation face à une concurrence rude, le président Kabéruka a aussi insisté sur le fait que l’Afrique cherche des partenaires et il y a la place pour tout le monde. De grandes actions, de grands investissements sont à prévoir dans le sens du développement des infrastructures. Le travail de la banque africaine, ce sont les trois « I » Intégration, Infrastructure et Institution a t-il conclu son propos.
Félix Boni NIANGORAN
Paru dans le Diasporas-News n°47 de Décembre 2013
Enfin quant aux grandes initiatives pour libérer le potentiel du continent africain, le président de la BAD s’est réjouit qu’aujourd’hui la nouvelle génération africaine a l’occasion de choisir son modèle de développement. Surfant sur les propos tenus par le président français François Hollande qui exhortait les entreprises françaises à plus d’innovation face à une concurrence rude, le président Kabéruka a aussi insisté sur le fait que l’Afrique cherche des partenaires et il y a la place pour tout le monde. De grandes actions, de grands investissements sont à prévoir dans le sens du développement des infrastructures. Le travail de la banque africaine, ce sont les trois « I » Intégration, Infrastructure et Institution a t-il conclu son propos.
Félix Boni NIANGORAN
Paru dans le Diasporas-News n°47 de Décembre 2013