
« Au Mali, on l’a fait en six heures. Ici, il faut cinq jours de travail », explique à l’AFP le lieutenant-colonel Fayeau, du Régiment de génie de l’air (RGA) d’Istres (sud de la France), spécialisé dans l’adaptation des infrastructures aéroportuaires aux besoins des militaires.
Avant de débuter les travaux, « on sonde la solidité du terrain pour savoir quel type d’appareil peut se poser », détaille le lieutenant Pierrot, du RGA.
L’aéroport international M’poko de la capitale centrafricaine a été construit sur un terrain marécageux, au sol mouvant.

Il faut donc l’agrandir avant le déclenchement de l’opération et, au préalable, stabiliser le terrain. Contrairement à d’autres pays du continent, en Centrafrique, il n’y a pas d’entreprises disposant du matériel adéquat et capables de mener à bien les travaux dans un délai si court. Dans un pays où l’économie est quasi à l’arrêt, même les matériaux de chantier (pierres, remblais…) se font rares.
Chicanes et missiles anti-chars
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Il est ancien et son parking est trop petit pour permettre d’une part aux avions cargos géants qui vont ravitailler la force française de stationner et de manoeuvrer sans gêner le trafic civil, et d’autre part pour accueillir notamment les hélicoptères qui seront basés sur le site.
Il faut donc l’agrandir avant le déclenchement de l’opération et, au préalable, stabiliser le terrain. Contrairement à d’autres pays du continent, en Centrafrique, il n’y a pas d’entreprises disposant du matériel adéquat et capables de mener à bien les travaux dans un délai si court. Dans un pays où l’économie est quasi à l’arrêt, même les matériaux de chantier (pierres, remblais…) se font rares.
Chicanes et missiles anti-chars

Vétuste, l’aéroport de Bangui manque également de réservoirs de kérozène. Les militaires en installent donc deux supplémentaires, pour assurer l’autonomie en carburant « de tous les aéronefs » de l’opération.
Les travaux se déroulent juste à côté de la base du détachement de l’armée française Boali, présent en Centrafrique depuis 2002 avec pour mission de sécuriser l’aéroport et de préparer une éventuelle évacuation des ressortissants européens.

Protégés, à l’unique entrée de l’enceinte aéroportuaire, par des guérites de sacs de sable et des chicanes de béton, leurs mitrailleuses lourdes tiennent en enfilade la longue ligne droite du boulevard menant à l’aéroport.
Sur le toit de l’aérogare, serveurs de missiles anti-chars et tireurs d’élite se relaient 24 heures sur 24 pour empêcher toute intrusion hostile, garantir l’ouverture de la piste au trafic et, dans l’attente du feu vert de l’ONU, éviter toute interruption dans le chantier d’aménagement de l’aéroport.
Ces 400 soldat ont été rejoints par un peu plus de 200 militaires français supplémentaires arrivés ce week-end à Bangui, selon le ministère français de la Défense.
afp