
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, est arrivé vendredi après-midi dans la ville de Rutshuru, un des anciens bastions de la rébellion M23 qui sévissait dans l’Est avant de déposer les armes début novembre.
« Beaucoup de sang a été versé depuis près de 20 ans maintenant. La guerre que nous venons de terminer, que ce soit la dernière guerre (…) Il faut que les habitants de Rutshuru soient vigilants, qu’ils ouvrent l’oeil, a déclaré en swahili le président dans un petit stade de la ville, face à quelques milliers de personnes.
« Je vous souhaite une paix durable », a-t-il ajouté dans son discours d’une dizaine de minutes.
Le Mouvement du 23 mars (M23) était un groupe armé, essentiellement tutsi, constitué en mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Ses positions étaient concentrées dans une zone du territoire de Rutshuru frontalière du Rwanda et de l’Ouganda. Des experts de l’ONU ont accusés ces deux pays – malgré leurs démentis – d’avoir soutenu la rébellion.
Le M23 a été vaincu le 5 novembre, après une offensive musclée de l’armée et de la brigade d’intervention de l’ONU.
« Ne soyons pas ivres de cette victoire (…) Je ne veux pas de règlement de compte, je ne veux pas de brutalités à Rutshuru, au Nord-Kivu, comme dans tout le Congo, a insisté M. Kabila, fustigeant le tribalisme.
« Il y a beaucoup de problèmes: la sécurité, la réinsertion des groupes armés, le retour et l’encadrement des déplacés, le chômage accru, les enfants qui ne sont pas scolarisés parce que leurs parents n’ont pas pu cultiver les champs à cause de la guerre, a déclaré à l’AFP Jean-Claude Bambanze, de la société civile de Rutshuru, située à environ 80 km au nord de la capitale provinciale Goma.
Le président a appelé les habitants de Rutshuru à reprendre le travail, les déplacés à rentrer chez eux, et à de nouveau exhorté les groupes armés à sortir de la brousse, les menaçant sinon d’un recours à la force.
Quant aux pays voisins, qu’ils respectent le Congo, qu’ils respectent la population, qu’ils respectent la province, a-t-il lancé.
Le 20 novembre, le président Kabila a commencé une tournée en voiture dans l’Est congolais. Première étape: Kisangani, capitale de la Province Orientale (nord-est). Il s’est par la suite rendu à Bunia (nord-est) et Butembo (est), avant de regagner Rutshuru. A Goma, il devrait tenir samedi un conseil de sécurité et un conseil des ministres.
Fin octobre, le chef de l’Etat avait lancé un ultimatum aux groupes armés, les enjoignant d’abandonner la lutte ou d’y être contraints par la force. Depuis la chute du M23, les redditions se multiplient mais plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers restent actifs dans l’Est, instable depuis près de deux décennies.
« Beaucoup de sang a été versé depuis près de 20 ans maintenant. La guerre que nous venons de terminer, que ce soit la dernière guerre (…) Il faut que les habitants de Rutshuru soient vigilants, qu’ils ouvrent l’oeil, a déclaré en swahili le président dans un petit stade de la ville, face à quelques milliers de personnes.
« Je vous souhaite une paix durable », a-t-il ajouté dans son discours d’une dizaine de minutes.
Le Mouvement du 23 mars (M23) était un groupe armé, essentiellement tutsi, constitué en mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Ses positions étaient concentrées dans une zone du territoire de Rutshuru frontalière du Rwanda et de l’Ouganda. Des experts de l’ONU ont accusés ces deux pays – malgré leurs démentis – d’avoir soutenu la rébellion.
Le M23 a été vaincu le 5 novembre, après une offensive musclée de l’armée et de la brigade d’intervention de l’ONU.
« Ne soyons pas ivres de cette victoire (…) Je ne veux pas de règlement de compte, je ne veux pas de brutalités à Rutshuru, au Nord-Kivu, comme dans tout le Congo, a insisté M. Kabila, fustigeant le tribalisme.
« Il y a beaucoup de problèmes: la sécurité, la réinsertion des groupes armés, le retour et l’encadrement des déplacés, le chômage accru, les enfants qui ne sont pas scolarisés parce que leurs parents n’ont pas pu cultiver les champs à cause de la guerre, a déclaré à l’AFP Jean-Claude Bambanze, de la société civile de Rutshuru, située à environ 80 km au nord de la capitale provinciale Goma.
Le président a appelé les habitants de Rutshuru à reprendre le travail, les déplacés à rentrer chez eux, et à de nouveau exhorté les groupes armés à sortir de la brousse, les menaçant sinon d’un recours à la force.
Quant aux pays voisins, qu’ils respectent le Congo, qu’ils respectent la population, qu’ils respectent la province, a-t-il lancé.
Le 20 novembre, le président Kabila a commencé une tournée en voiture dans l’Est congolais. Première étape: Kisangani, capitale de la Province Orientale (nord-est). Il s’est par la suite rendu à Bunia (nord-est) et Butembo (est), avant de regagner Rutshuru. A Goma, il devrait tenir samedi un conseil de sécurité et un conseil des ministres.
Fin octobre, le chef de l’Etat avait lancé un ultimatum aux groupes armés, les enjoignant d’abandonner la lutte ou d’y être contraints par la force. Depuis la chute du M23, les redditions se multiplient mais plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers restent actifs dans l’Est, instable depuis près de deux décennies.