vendredi, février 7, 2025
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Tunisie: le choix du Premier ministre reporté à lundi, l'état d'urgence prolongé

Tunisie: le choix du Premier ministre reporté à lundi, l'état d'urgence prolongé
L’opposition et les islamistes tunisiens au pouvoir ont, après leur échec samedi, jusqu’à lundi midi pour s’accorder sur le nom d’un futur Premier ministre indépendant pour sortir la Tunisie d’une profonde crise politique nourrie par les violences jihadistes.
Parallèlement, face à la recrudescence des attaques attribuées à des groupes armés, la présidence a prolongé dimanche jusqu’à « fin juin 2014 » l’état d’urgence en vigueur depuis la révolution de janvier 2011.
Sur le plan politique, « le délai pour annoncer le nom du chef de gouvernement est lundi midi » 11H00 GMT, a indiqué le syndicat UGTT, principal médiateur de la crise, sur sa page officielle Facebook.
Selon le service de presse de l’organisation, les négociations doivent reprendre lundi vers 08H00 GMT.
Le « dialogue national » entamé le 25 octobre était censé déboucher samedi sur la nomination de la personnalité indépendante appelée à succéder au Premier ministre islamiste Ali Larayedh et conduire la Tunisie vers des élections à la tête d’un gouvernement apolitique.

Ainsi, le chef de l’Etat Moncef Marzouki a prolongé l’état d’urgence, qui accorde de larges pouvoirs à la police et l’armée, de huit mois à juin 2014, alors que depuis un an demi il l’était par tranche de un ou trois mois.
Pour la première fois depuis la révolution de janvier 2011, des attaques attribuées aux jihadistes ont ciblé mercredi deux sites touristiques: l’un a été visé par un attentat suicide qui n’a pas fait de victime et l’autre par une tentative déjouée à temps.
Durant le seul mois d’octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.
Si aucune revendication n’a été annoncée, le gouvernement a attribué ces troubles à des groupes liés aux salafistes d’Ansar Ashariaa, mouvement accusé de liens avec Al-Qaïda.
L’opposition taxe Ennahda de laxisme face à l’essor des violences.
Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes, l’anémie de l’économie et les polémiques sur leurs tentatives supposées « d’islamiser » la société ou de juguler la liberté d’expression.

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