
Les habitants de la région d’Abyei, revendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud, terminaient de voter mardi pour un rattachement à l’un ou l’autre lors d’un référendum controversé, refusé par les deux pays et susceptible de raviver leurs tensions.
Le vote, qualifié de « menace pour la paix » par l’Union africaine (UA), a été organisé unilatéralement par la seule communauté Ngok Dinka, population sédentaire d’Abyei, où patrouillent quelque 4.000 Casques-Bleus.
Branche du peuple Dinka, ethnie majoritaire au Soudan du Sud à laquelle appartiennent de nombreux hauts responsables sud-soudanais dont le président Salva Kiir, elle est très majoritairement favorable à un rattachement à Juba.
Luka Biong, porte-parole du Haut comité pour le référendum d’Abyei qui organise la consultation, a assuré que la participation avait été massive parmi les 65.000 votants officiellement enregistrés.
« Cela s’est déroulé sans problème (…) Les gens sont venus voter pacifiquement pour décider librement de leur avenir », a-t-il déclaré à l’AFP. « Le dépouillement commencera mercredi », a ajouté M. Biong, un Ngok Dinka, ancien responsable gouvernemental au Soudan du Sud.
Bien que la consultation soit officiellement ouverte à tous, seuls les électeurs Ngok Ndinka se sont rendus aux urnes, selon des témoins.
Traditionnellement favorable à un rattachement à Khartoum, l’autre groupe de la zone, la communauté arabophone et semi-nomade Misseriya, qui va et vient entre le Soudan et Abyei, avait récemment exclu de participer à un référendum organisé par les Ngok Dinka et menacé d’organiser sa propre consultation.
Grande comme le Liban avec une population sédentaire d’une centaine de milliers d’habitants, Abyei, prise en étau entre Soudan et Soudan du Sud, reste l’un des points de crispation majeurs non résolus par « l’Accord de paix global » de 2005, qui a mis fin à deux décennies de guerre civile entre gouvernement soudanais et rébellion sudiste et a débouché sur la partition du Soudan en 2011.
Outre les tensions locales entre Ngok Dinka et Misseriya, le référendum est susceptible d’attiser les dissensions toujours latentes entre Khartoum et Juba, laissant craindre un possible nouveau conflit ouvert entre les deux ex-ennemis.
Les autorités sud-soudanaises se sont désolidarisées de l’initiative des Ngok Dinka, qui se disent lassés d’attendre un référendum d’auto-détermination, prévu par l’accord de paix de 2005 mais sans cesse repoussé depuis, notamment en raison d’un désaccord entre Khartoum et Juba sur le corps électoral.
Le vote, qualifié de « menace pour la paix » par l’Union africaine (UA), a été organisé unilatéralement par la seule communauté Ngok Dinka, population sédentaire d’Abyei, où patrouillent quelque 4.000 Casques-Bleus.
Branche du peuple Dinka, ethnie majoritaire au Soudan du Sud à laquelle appartiennent de nombreux hauts responsables sud-soudanais dont le président Salva Kiir, elle est très majoritairement favorable à un rattachement à Juba.
Luka Biong, porte-parole du Haut comité pour le référendum d’Abyei qui organise la consultation, a assuré que la participation avait été massive parmi les 65.000 votants officiellement enregistrés.
« Cela s’est déroulé sans problème (…) Les gens sont venus voter pacifiquement pour décider librement de leur avenir », a-t-il déclaré à l’AFP. « Le dépouillement commencera mercredi », a ajouté M. Biong, un Ngok Dinka, ancien responsable gouvernemental au Soudan du Sud.
Bien que la consultation soit officiellement ouverte à tous, seuls les électeurs Ngok Ndinka se sont rendus aux urnes, selon des témoins.
Traditionnellement favorable à un rattachement à Khartoum, l’autre groupe de la zone, la communauté arabophone et semi-nomade Misseriya, qui va et vient entre le Soudan et Abyei, avait récemment exclu de participer à un référendum organisé par les Ngok Dinka et menacé d’organiser sa propre consultation.
Grande comme le Liban avec une population sédentaire d’une centaine de milliers d’habitants, Abyei, prise en étau entre Soudan et Soudan du Sud, reste l’un des points de crispation majeurs non résolus par « l’Accord de paix global » de 2005, qui a mis fin à deux décennies de guerre civile entre gouvernement soudanais et rébellion sudiste et a débouché sur la partition du Soudan en 2011.
Outre les tensions locales entre Ngok Dinka et Misseriya, le référendum est susceptible d’attiser les dissensions toujours latentes entre Khartoum et Juba, laissant craindre un possible nouveau conflit ouvert entre les deux ex-ennemis.
Les autorités sud-soudanaises se sont désolidarisées de l’initiative des Ngok Dinka, qui se disent lassés d’attendre un référendum d’auto-détermination, prévu par l’accord de paix de 2005 mais sans cesse repoussé depuis, notamment en raison d’un désaccord entre Khartoum et Juba sur le corps électoral.