Prélude à une possible réunion des ministres européens des Affaires étrangères, les représentants des 28 Etats membres de l’UE se sont retrouvés lundi à Bruxelles pour examiner la situation en Egypte plongée dans la crise.
Les ambassadeurs auprès de l’UE chargés des questions de sécurité ont été rappelés d’urgence à Bruxelles à l’appel de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Ils ont commencé leur réunion vers 08H30 GMT.
Les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, avaient annoncé dimanche qu’en cas de la poursuite des violences en Egypte l’UE pourrait « réexaminer ses relations » avec ce pays.
Les ambassadeurs devraient examiner les options possibles et préparer une éventuelle réunion des ministres des Affaires étrangères des 28, seule instance capable de prendre des décisions, dans les jours qui viennent.
La dernière réunion des chefs de la diplomatie de l’UE remonte au 22 juillet et aucune rencontre n’est prévue avant le 6 septembre.
La semaine dernière, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron s’étaient entretenus par téléphone pour demander en substance « un message européen fort » sur la crise en Egypte.
Une des questions mises en avant est la suspension des aides financières.
Les ambassadeurs auprès de l’UE chargés des questions de sécurité ont été rappelés d’urgence à Bruxelles à l’appel de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Ils ont commencé leur réunion vers 08H30 GMT.
Les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, avaient annoncé dimanche qu’en cas de la poursuite des violences en Egypte l’UE pourrait « réexaminer ses relations » avec ce pays.
Les ambassadeurs devraient examiner les options possibles et préparer une éventuelle réunion des ministres des Affaires étrangères des 28, seule instance capable de prendre des décisions, dans les jours qui viennent.
La dernière réunion des chefs de la diplomatie de l’UE remonte au 22 juillet et aucune rencontre n’est prévue avant le 6 septembre.
La semaine dernière, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron s’étaient entretenus par téléphone pour demander en substance « un message européen fort » sur la crise en Egypte.
Une des questions mises en avant est la suspension des aides financières.
En novembre dernier, l’UE a approuvé un programme d’aide financière de 5 milliards d’euros à l’Egypte pour la période 2012-2014, dont 2 milliards à la charge de la Banque européenne d’investissement et 2 milliards à celle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
Le Danemark a annoncé la semaine dernière la suspension de son aide bilatérale, équivalente à 4 millions d’euros, et a appelé ses partenaires européens à faire de même.
La chancelière allemande Angela Merkel a estimé de son côté dimanche qu’un arrêt des livraisons d’armes à l’Egypte était un moyen de pression approprié étant donné la situation dans ce pays.
La question de la livraison d’armes à l’Egypte pourrait être « l’objet de mesures montrant clairement notre scepticisme par rapport à ce qui se passe » dans le pays, a dit Mme Merkel, dans un entretien à la télévision allemande ZDF.
Mais l’Europe n’a qu’une influence marginale en Egypte concernant l’aide militaire. Entre 2009 et 2011, son aide militaire s’est élevée à seulement 140 millions d’euros alors que les Etats-Unis versent une aide militaire de 1,3 milliard chaque année à l’armée égyptienne.
Une suspension de l’aide européenne pourrait s’avérer contre-productive, a mis en garde le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt. « Notre aide consiste principalement à soutenir les organisations de défense des droits de l’Homme et des droits des femmes. Ce ne serait pas avisé de la suspendre maintenant », a-t-il déclaré la semaine dernière.
L’Europe « peut suggérer un calendrier précis pour les élections à venir. Mais menacer de suspendre le soutien économique ne serait pas une bonne idée. Couper l?aide européenne serait comme envoyer une gifle à un malade », estime Tanguy de Wilde d’Estmael, qui dirige le Centre d’Études des crises et des conflits internationaux à l’Université catholique de Louvain (UCL).
afp
Le Danemark a annoncé la semaine dernière la suspension de son aide bilatérale, équivalente à 4 millions d’euros, et a appelé ses partenaires européens à faire de même.
La chancelière allemande Angela Merkel a estimé de son côté dimanche qu’un arrêt des livraisons d’armes à l’Egypte était un moyen de pression approprié étant donné la situation dans ce pays.
La question de la livraison d’armes à l’Egypte pourrait être « l’objet de mesures montrant clairement notre scepticisme par rapport à ce qui se passe » dans le pays, a dit Mme Merkel, dans un entretien à la télévision allemande ZDF.
Mais l’Europe n’a qu’une influence marginale en Egypte concernant l’aide militaire. Entre 2009 et 2011, son aide militaire s’est élevée à seulement 140 millions d’euros alors que les Etats-Unis versent une aide militaire de 1,3 milliard chaque année à l’armée égyptienne.
Une suspension de l’aide européenne pourrait s’avérer contre-productive, a mis en garde le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt. « Notre aide consiste principalement à soutenir les organisations de défense des droits de l’Homme et des droits des femmes. Ce ne serait pas avisé de la suspendre maintenant », a-t-il déclaré la semaine dernière.
L’Europe « peut suggérer un calendrier précis pour les élections à venir. Mais menacer de suspendre le soutien économique ne serait pas une bonne idée. Couper l?aide européenne serait comme envoyer une gifle à un malade », estime Tanguy de Wilde d’Estmael, qui dirige le Centre d’Études des crises et des conflits internationaux à l’Université catholique de Louvain (UCL).
afp