Le Mouvement démocratique nigérien (Moden), principal allié du parti au pouvoir au Niger, a décidé samedi de retirer tous ses ministres pour protester contre sa sous-représentativité au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, a-t-on appris de source officielle à Niamey.
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a formé mardi un nouveau gouvernement de « large ouverture », marqué par l’arrivée de plusieurs personnalités de l’opposition.
« Le Moden décide de la suspension (de la participation) de ses ministres aux activités du gouvernement jusqu’à nouvel ordre », indique ce parti dans un communiqué lu devant la presse.
Le Moden, présidé par Hama Amadou, ex-Premier ministre (1999-2007) et actuel président du Parlement, avait permis l’élection en 2011 de l’opposant historique Mahamadou Issoufou au second tour de l’élection présidentielle.
Ce parti accuse le président Issoufou de ne l’avoir pas « consulté » avant la formation du gouvernement et surtout de ne lui avoir accordé que « des strapontins » et « des ministères à coquilles vides ».
Le parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), se taille la part du lion avec neuf ministres clés, contre sept postes pour le Moden et six pour des opposants nouvellement entrés au gouvernement.
Le Moden, qui a exprimé sa « réelle frustration » et sa « profonde déception », se dit disposé à « discuter » de son retour au gouvernement.
Des ténors du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir) ont été nommés au sein du gouvernement, qualifié de « large ouverture » par les partisans du chef de l’Etat.
Seïni Oumarou, le président du MNSD et chef de file de l’opposition, a déclaré à la presse que ces personnalités n’avaient pas reçu « l’aval du parti » et a accusé M. Issoufou de « déstabiliser » l’opposition.
« C’est un plan très machiavélique pour écarter les principaux rivaux à l’élection présidentielle de 2016 », a dit Seini Oumarou, ex-Premier ministre du président Mamadou Tandja renversé en 2010 par un coup d’Etat après 10 ans de pouvoir.
Dans un message radio-télévisé diffusé à l’occasion de la fête de l’indépendance du Niger le 3 août, le président Issoufou avait expliqué la « nécessité » d’un « gouvernement d’union » par le besoin de renforcer la « stabilité politique » intérieure et surtout par « la situation sécuritaire dans le Sahel ».
Le Niger a été frappé le 23 mai par un double attentat contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord, et contre le site d’uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit (nord), qui avait fait une vingtaine de morts, selon le ministère de la Défense.
afp
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a formé mardi un nouveau gouvernement de « large ouverture », marqué par l’arrivée de plusieurs personnalités de l’opposition.
« Le Moden décide de la suspension (de la participation) de ses ministres aux activités du gouvernement jusqu’à nouvel ordre », indique ce parti dans un communiqué lu devant la presse.
Le Moden, présidé par Hama Amadou, ex-Premier ministre (1999-2007) et actuel président du Parlement, avait permis l’élection en 2011 de l’opposant historique Mahamadou Issoufou au second tour de l’élection présidentielle.
Ce parti accuse le président Issoufou de ne l’avoir pas « consulté » avant la formation du gouvernement et surtout de ne lui avoir accordé que « des strapontins » et « des ministères à coquilles vides ».
Le parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), se taille la part du lion avec neuf ministres clés, contre sept postes pour le Moden et six pour des opposants nouvellement entrés au gouvernement.
Le Moden, qui a exprimé sa « réelle frustration » et sa « profonde déception », se dit disposé à « discuter » de son retour au gouvernement.
Des ténors du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir) ont été nommés au sein du gouvernement, qualifié de « large ouverture » par les partisans du chef de l’Etat.
Seïni Oumarou, le président du MNSD et chef de file de l’opposition, a déclaré à la presse que ces personnalités n’avaient pas reçu « l’aval du parti » et a accusé M. Issoufou de « déstabiliser » l’opposition.
« C’est un plan très machiavélique pour écarter les principaux rivaux à l’élection présidentielle de 2016 », a dit Seini Oumarou, ex-Premier ministre du président Mamadou Tandja renversé en 2010 par un coup d’Etat après 10 ans de pouvoir.
Dans un message radio-télévisé diffusé à l’occasion de la fête de l’indépendance du Niger le 3 août, le président Issoufou avait expliqué la « nécessité » d’un « gouvernement d’union » par le besoin de renforcer la « stabilité politique » intérieure et surtout par « la situation sécuritaire dans le Sahel ».
Le Niger a été frappé le 23 mai par un double attentat contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord, et contre le site d’uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit (nord), qui avait fait une vingtaine de morts, selon le ministère de la Défense.
afp