La Force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête sur une accusation de viol en réunion d’une Somalienne par certains de ses soldats.
La victime, dont l’âge n’a pas été précisé, a semble-t-il été enlevée, droguée et violée à plusieurs reprises début août dans la banlieue nord de Mogadiscio par des soldats de l’embryon d’armée nationale somalienne et de l’Amisom.
« L’Amisom est au courant des accusations portées contre ses soldats », a indiqué la Force africaine dans un communiqué reçu à Nairobi.
Une équipe réunissant l’Amisom et l’armée somalienne a été mise sur pied « pour enquêter sur cette affaire et des mesures appropriées seront prises une fois les faits établis », poursuit la Mission de l’UA en Somalie, soulignant « condamner fermement tout fait de présumés abus ou exploitation sexuels ».
L’Amisom, déployée depuis 2007 en Somalie pour combattre une insurrection islamiste dans ce pays privé de véritable autorité centrale depuis plus de 20 ans, compte 17.700 soldats, issus de contingents de cinq pays: Burundi, Djibouti, Kenya, Sierra Leone et Ouganda.
Le contingent d’origine des soldats présumés impliqués n’a pas été révélé. Les faits se sont déroulées à Maslah, faubourg du nord de la capitale somalienne, repris en mars 2012 aux islamistes shebab par le contingent ougandais de l’Amisom, le plus important en nombre.
Si elle était confirmée, l’affaire, largement couverte ces derniers jours par les médias à Mogadiscio et qui choque profondément, ternirait sérieusement la réputation de l’Amisom.
Elle pourrait être utilisée à leur profit par les shebab, qui ont perdu la quasi-totalité de leurs bastions du centre et du sud de la Somalie depuis qu’ils ont été chassés de Mogadiscio par la force africaine en août 2011.
Plongée dans la guerre civile depuis la chute du président Siad Barre en 1991, la Somalie est livrée aux milices de chefs de guerre, gangs criminels et groupes islamistes.
Son « armée nationale », agrégat hétéroclite de miliciens, a déjà été accusée à plusieurs reprises d’abus contre des femmes, y compris des viols.
L’élection en septembre d’un nouveau président, au terme d’un processus soutenu par la communauté internationale, a suscité l’espoir de doter enfin la Somalie d’un véritable gouvernement, mais celui-ci peine à asseoir son autorité au-delà de Mogadiscio.
En février, une femme se disant victime de viol par des soldats somaliens et un journaliste à qui elle s’était confiée avaient été condamnés à de la prison ferme pour « outrages aux institutions », suscitant une réprobation internationale et l’embarras des autorités somaliennes. Leurs condamnations avaient ensuite été annulées par la justice somalienne.
afp
La victime, dont l’âge n’a pas été précisé, a semble-t-il été enlevée, droguée et violée à plusieurs reprises début août dans la banlieue nord de Mogadiscio par des soldats de l’embryon d’armée nationale somalienne et de l’Amisom.
« L’Amisom est au courant des accusations portées contre ses soldats », a indiqué la Force africaine dans un communiqué reçu à Nairobi.
Une équipe réunissant l’Amisom et l’armée somalienne a été mise sur pied « pour enquêter sur cette affaire et des mesures appropriées seront prises une fois les faits établis », poursuit la Mission de l’UA en Somalie, soulignant « condamner fermement tout fait de présumés abus ou exploitation sexuels ».
L’Amisom, déployée depuis 2007 en Somalie pour combattre une insurrection islamiste dans ce pays privé de véritable autorité centrale depuis plus de 20 ans, compte 17.700 soldats, issus de contingents de cinq pays: Burundi, Djibouti, Kenya, Sierra Leone et Ouganda.
Le contingent d’origine des soldats présumés impliqués n’a pas été révélé. Les faits se sont déroulées à Maslah, faubourg du nord de la capitale somalienne, repris en mars 2012 aux islamistes shebab par le contingent ougandais de l’Amisom, le plus important en nombre.
Si elle était confirmée, l’affaire, largement couverte ces derniers jours par les médias à Mogadiscio et qui choque profondément, ternirait sérieusement la réputation de l’Amisom.
Elle pourrait être utilisée à leur profit par les shebab, qui ont perdu la quasi-totalité de leurs bastions du centre et du sud de la Somalie depuis qu’ils ont été chassés de Mogadiscio par la force africaine en août 2011.
Plongée dans la guerre civile depuis la chute du président Siad Barre en 1991, la Somalie est livrée aux milices de chefs de guerre, gangs criminels et groupes islamistes.
Son « armée nationale », agrégat hétéroclite de miliciens, a déjà été accusée à plusieurs reprises d’abus contre des femmes, y compris des viols.
L’élection en septembre d’un nouveau président, au terme d’un processus soutenu par la communauté internationale, a suscité l’espoir de doter enfin la Somalie d’un véritable gouvernement, mais celui-ci peine à asseoir son autorité au-delà de Mogadiscio.
En février, une femme se disant victime de viol par des soldats somaliens et un journaliste à qui elle s’était confiée avaient été condamnés à de la prison ferme pour « outrages aux institutions », suscitant une réprobation internationale et l’embarras des autorités somaliennes. Leurs condamnations avaient ensuite été annulées par la justice somalienne.
afp