samedi, décembre 21, 2024
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Niger: formation d'un nouveau gouvernement de "large ouverture"

Niger: formation d'un nouveau gouvernement de
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a formé mardi un nouveau gouvernement de « large ouverture », marqué par l’entrée de plusieurs personnalités de l’opposition, selon un décret présidentiel lu à la télévision publique.
« Il s’agit d’un gouvernement de large ouverture qui fait appel à des femmes et hommes de grandes qualités et de toutes les sensibilités, a commenté Gandou Zakara, le secrétaire général du gouvernement, qui a lu le décret présidentiel à la télévision.
L’actuel Premier ministre touareg, Brigi Rafini, conserve son poste, précise le décret.
La nouvelle équipe d’une trentaine de membres est surtout caractérisée par l’entrée de personnalités du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le principal parti de l’opposition et la formation de Mamadou Tandja, l’ex-chef de l’Etat renversé en 2010 par l’armée après dix ans de pouvoir.
Ainsi, deux ténors du MNSD –Wassalké Boukari et Alma Oumarou– deviennent respectivement ministres de l’Environnement et du Commerce.
Le secrétaire général du MNSD, Albadé Abouba, est lui-même nommé ministre d’Etat à la présidence.
Parmi les ministères clés, ceux de la Défense, du Pétrole, des Mines, celui des Affaires étrangères et de la Justice conservent leur titulaire, tous des proches du président Issoufou.
En revanche, l’Intérieur est désormais confié à Massoudou Hassoumi, précédemment directeur de cabinet de la présidence.
Bien que disposant d’une très large majorité au Parlement, le président nigérien, élu en 2011, avait appelé depuis des mois à la formation d’un gouvernement « d’Union nationale » avec l’opposition.
A cet effet, il a récemment mené des tractations avec ses opposants dont l’ex-président Mamadou Tandja encore très populaire dans le pays.
Dans un message radio-télévision à l’occasion de la fête de l’indépendance du Niger le 3 août, le président Issoufou a justifié la « nécessité » d’un « gouvernement d’union » pour renforcer la « stabilité politique » interne et surtout « la situation sécuritaire dans le Sahel ».
« L’une des raisons fondamentales qui militent en faveur d’un gouvernement d’union est la situation sécuritaire qui prévaut dans la zone sahélo-saharienne. Notre pays, situé au centre de cette zone, est particulièrement exposé et vulnérable », a-t-il souligné.
Le Niger a été frappé le 23 mai par un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du pays ainsi que le site d’uranium d’Areva, faisant une vingtaine de morts, selon le ministère de la Défense.
afp

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