dimanche, décembre 22, 2024
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Kenya: le trafic international reprend à Nairobi

Kenya: le trafic international reprend à Nairobi
Les vols internationaux ont repris jeudi à l’aéroport international de Nairobi au lendemain d’un gigantesque incendie qui a ravagé le terminal des arrivées de l’étranger en pleine saison touristique.
Seule Kenya Airways a pour l’heure repris ces vols internationaux. Les deux premiers sont arrivés de Bangkok et de Londres tôt dans la matinée. Les avions ont atterri au terminal réservé aux vols intérieurs, épargné par l’incendie.
Kenya Airways a ensuite annoncé dans la journée l’arrivée et le départ de plusieurs autres vols en provenance ou en partance pour d’autres capitales européennes, asiatiques et africaines comme Paris, Amsterdam, Bombay, Bangkok, Kinshasa, Kigali, Dar es Salaam, Bujumbura, Accra ou encore Johannesburg et Entebbe en Ouganda.
Selon le ministre des Transports, Michael Kamau, les compagnies aériennes étrangères pourront, elles, de nouveau voler sur Nairobi à partir de minuit ce jeudi soir.
A l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de la capitale kényane, des passagers montraient des signes d’impatience, demandant sans cesse quand ils pourraient enregistrer. Mais la majorité d’entre eux restaient calmes. De grandes tentes blanches avaient été installées, faisant office de guichet d’immigration.
L’impressionnant incendie qui a paralysé mercredi JKIA, important hub africain, s’est déclenché peu avant 05H00 (02H00 GMT) à des guichets de l’immigration des arrivées internationales.

Kenya: le trafic international reprend à Nairobi
Les secours ont mis plusieurs heures à maîtriser le feu, qui a réduit en cendres des parties entières du terminal des arrivées internationales, construit à la fin des années 70. Un nouveau terminal est en construction depuis des mois, mais ne devrait, selon les autorités kényanes, être opérationnel qu’en mars 2014.
L’incendie n’a pas fait de morts, mais tous les vols internationaux avaient mercredi été annulés ou déroutés vers d’autres villes comme le port de Mombasa sur l’océan Indien. Les vols intérieurs, eux aussi interrompus, avaient pu reprendre dès la soirée.
Secours pointés du doigt
Jeudi matin, la presse kényane adoptait un ton plutôt pessimiste et sévère, estimant qu’un retour à la normale prendrait du temps et que la réponse des secours n’avait pas été à la hauteur de la catastrophe.
?L’aéroport international Jomo Kenyatta ne reprendra pas ses opérations normales avant un bon bout de temps », écrivait l’un des principaux quotidiens du pays, le Daily Nation. « Les premières estimations indiquent qu’il va falloir reconstruire entièrement des zones critiques de l’aéroport, et qu’il ne s’agira pas juste de quelques raccommodages ».
Mercredi, des témoins ont décrit des scènes de chaos. Une partie du toit des arrivées internationales s’est effondrée, des morceaux de tôle noircie pendaient et les secours pataugeaient dans une eau gorgée de suie et de débris carbonisés.
A côté de l’éditorial du Daily Nation, un dessin raillait l’inefficacité des secours, représentant un pompier courant avec à la main un long tuyau déconnecté de son camion et donc… de l’eau.
Mercredi matin, les secours, certains pris dans les embouteillages, ont dangereusement failli manquer d’eau.

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Le Standard, autre grand quotidien national, fustigeait, lui, les retards « inexcusables » à maîtriser le sinistre. « Le début du feu aurait pu être contenu facilement bien avant que les grands camions à incendie ne soient déployés ».
Même tonalité pour le journal économique Business Daily, qui estimait que la fermeture d’un aéroport « vital » comme JKIA rappelait cruellement les « insuffisances » du pays face à ce genre de catastrophe.
Le ministre des Transports a rejeté ces accusations de lenteur et démenti d’autres informations selon lesquelles les bouches incendie n’avaient pas fonctionné.
Il a rappelé que l’origine du feu restait à déterminer et a de nouveau conseillé de ne pas « spéculer » sur ses causes.
Principal hub aérien d’Afrique de l’Est, JKIA est crucial non seulement pour l’économie kényane, qui vit en bonne partie du tourisme (15% de son PIB selon des chiffres officiels), mais aussi pour celles des pays voisins.
Les conséquences risquent d’être d’autant plus désastreuses que la paralysie de l’aéroport est intervenue en plein boom touristique: de nombreux Européens, en vacances d’été, se rendent au Kenya observer la migration des animaux sauvages dans le Masaï Mara.
Selon les autorités kényanes, quelque 16.000 passagers transitent tous les jours par JKIA. L’aéroport dessert des destinations intérieures, mais aussi de nombreuses capitales africaines, des villes européennes, asiatiques et du Moyen-Orient.
afp

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