Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a exclu de démissionner jeudi en s’expliquant sur « l’affaire Barcenas », le scandale de corruption dans lequel son nom est apparu, mais a assuré qu’il « s’est trompé » en faisant confiance à l’ex-trésorier de son parti.
« Je ne vais ni démissionner, ni convoquer des élections », a lancé Mariano Rajoy devant la Chambre basse du Parlement, après avoir essuyé pendant plusieurs heures de violentes critiques de l’opposition.
Le chef du gouvernement de droite, sous forte pression politique, s’était présenté devant les députés pour, a-t-il dit, « fournir les clarifications nécessaires » sur « l’affaire Barcenas » et démentir les « mensonges et manipulations » le concernant.
« Je me suis trompé en faisant confiance à quelqu’un qui ne le méritait pas », a-t-il expliqué, citant le nom de Luis Barcenas, l’homme qui a tenu les finances du Parti populaire (PP) pendant une vingtaine d’années, et aurait versé de l’argent au noir à plusieurs de ses dirigeants, dont le chef du gouvernement lui-même.
Luis Barcenas, un homme connu pour son goût du luxe et de l’argent, longtemps un proche de Mariano Rajoy, est en prison depuis le 27 juin pour fraude fiscale et blanchiment d’argent, dans le cadre d’une autre affaire de corruption.
« Je ne vais ni démissionner, ni convoquer des élections », a lancé Mariano Rajoy devant la Chambre basse du Parlement, après avoir essuyé pendant plusieurs heures de violentes critiques de l’opposition.
Le chef du gouvernement de droite, sous forte pression politique, s’était présenté devant les députés pour, a-t-il dit, « fournir les clarifications nécessaires » sur « l’affaire Barcenas » et démentir les « mensonges et manipulations » le concernant.
« Je me suis trompé en faisant confiance à quelqu’un qui ne le méritait pas », a-t-il expliqué, citant le nom de Luis Barcenas, l’homme qui a tenu les finances du Parti populaire (PP) pendant une vingtaine d’années, et aurait versé de l’argent au noir à plusieurs de ses dirigeants, dont le chef du gouvernement lui-même.
Luis Barcenas, un homme connu pour son goût du luxe et de l’argent, longtemps un proche de Mariano Rajoy, est en prison depuis le 27 juin pour fraude fiscale et blanchiment d’argent, dans le cadre d’une autre affaire de corruption.
La justice a découvert notamment qu’il avait détenu deux comptes en Suisse dotés au total de 47 millions d’euros.
Répondant aux demandes pressantes de l’opposition de gauche, Mariano Rajoy s’est présenté devant les députés pour donner sa version du scandale. Chacun des groupes parlementaires lui a ensuite répondu.
L’exercice était délicat pour le chef du gouvernement qui, malgré sa confortable majorité, se retrouve en posture difficile, aux prises avec des soupçons de corruption qui, en pleine crise économique, ont entamé sa crédibilité.
Loin de convaincre dans l’hémicycle, il a soulevé une volée de critiques.
« Monsieur Rajoy, vous n’avez pas dit la vérité aux Espagnols. Vous portez préjudice à l’Espagne. Pour cela, je vous demande aujourd’hui de partir », a lancé le chef du Parti socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba.
« 25.200 euros par an »
« Assumez vos responsabilités, démissionnez et convoquez des élections générales », a ajouté Cayo Lara, le chef du petit parti écolo-communiste Izquierda Unida.
Le scandale, du nom de Luis Barcenas, intendant puis trésorier de 1990 à 2009 du PP, présidé par Mariano Rajoy depuis 2004, avait éclaté en janvier avec la publication dans la presse de documents révélant une présumée comptabilité parallèle au sein du parti.
Répondant aux demandes pressantes de l’opposition de gauche, Mariano Rajoy s’est présenté devant les députés pour donner sa version du scandale. Chacun des groupes parlementaires lui a ensuite répondu.
L’exercice était délicat pour le chef du gouvernement qui, malgré sa confortable majorité, se retrouve en posture difficile, aux prises avec des soupçons de corruption qui, en pleine crise économique, ont entamé sa crédibilité.
Loin de convaincre dans l’hémicycle, il a soulevé une volée de critiques.
« Monsieur Rajoy, vous n’avez pas dit la vérité aux Espagnols. Vous portez préjudice à l’Espagne. Pour cela, je vous demande aujourd’hui de partir », a lancé le chef du Parti socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba.
« 25.200 euros par an »
« Assumez vos responsabilités, démissionnez et convoquez des élections générales », a ajouté Cayo Lara, le chef du petit parti écolo-communiste Izquierda Unida.
Le scandale, du nom de Luis Barcenas, intendant puis trésorier de 1990 à 2009 du PP, présidé par Mariano Rajoy depuis 2004, avait éclaté en janvier avec la publication dans la presse de documents révélant une présumée comptabilité parallèle au sein du parti.
Selon des documents publiés le 31 janvier par El Pais, devenus célèbres sous le nom des « notes de Barcenas », le chef du gouvernement aurait perçu, entre 1997 et 2008, « des paiements pour un montant total de 25.200 euros par an » provenant de dons de chefs d’entreprises privées. Le journal El Mundo a calculé que c’est une somme totale de « 343.700 euros » que l’ex-trésorier aurait destinée à Mariano Rajoy.
Le Premier ministre a reconnu jeudi que le parti avait versé des « rémunérations complémentaires » à certains de ses dirigeants mais que celles-ci « ont été payées pour un travail, légalement, et ont été inclues dans la comptabilité ». « Déclarer ces revenus au fisc est une responsabilité individuelle », a-t-il ajouté.
« Quant à moi, je vous assure que j?ai toujours déclaré tous mes revenus », a-t-il affirmé.
Mariano Rajoy s’est aussi appuyé sur une amorce d’embellie pour l’économie espagnole: une baisse du chômage au deuxième trimestre à 26,26% contre 27,16% auparavant et un ralentissement du repli de l’économie.
« Il s’agit de freiner l’érosion de l’image de l’Espagne que certains encouragent », a-t-il lancé, soulignant que le pays « était sur le point de sortir de la récession ».
Mariano Rajoy s’était borné à nier avoir touché de l’argent au noir. Mais face aux soupçons, au mécontentement d’une partie de l’opinion publique et aux pressions politiques, il a changé de stratégie.
Le 14 juillet, le journal El Mundo publiait le texte de plusieurs échanges de SMS attribués à Mariano Rajoy et Luis Barcenas, montrant, selon le quotidien, que les deux hommes sont restés proches au moins jusqu’en mars 2013, alors que le scandale avait déjà éclaté.
Le lendemain, Luis Barcenas était entendu par le juge Pablo Ruz et il confirmait l’existence d’une comptabilité parallèle, citant Mariano Rajoy parmi ses bénéficiaires.
La prochaine étape sera l’audition comme témoin, le 14 août, de Maria Dolores de Cospedal, la numéro deux du PP.
afp
Le Premier ministre a reconnu jeudi que le parti avait versé des « rémunérations complémentaires » à certains de ses dirigeants mais que celles-ci « ont été payées pour un travail, légalement, et ont été inclues dans la comptabilité ». « Déclarer ces revenus au fisc est une responsabilité individuelle », a-t-il ajouté.
« Quant à moi, je vous assure que j?ai toujours déclaré tous mes revenus », a-t-il affirmé.
Mariano Rajoy s’est aussi appuyé sur une amorce d’embellie pour l’économie espagnole: une baisse du chômage au deuxième trimestre à 26,26% contre 27,16% auparavant et un ralentissement du repli de l’économie.
« Il s’agit de freiner l’érosion de l’image de l’Espagne que certains encouragent », a-t-il lancé, soulignant que le pays « était sur le point de sortir de la récession ».
Mariano Rajoy s’était borné à nier avoir touché de l’argent au noir. Mais face aux soupçons, au mécontentement d’une partie de l’opinion publique et aux pressions politiques, il a changé de stratégie.
Le 14 juillet, le journal El Mundo publiait le texte de plusieurs échanges de SMS attribués à Mariano Rajoy et Luis Barcenas, montrant, selon le quotidien, que les deux hommes sont restés proches au moins jusqu’en mars 2013, alors que le scandale avait déjà éclaté.
Le lendemain, Luis Barcenas était entendu par le juge Pablo Ruz et il confirmait l’existence d’une comptabilité parallèle, citant Mariano Rajoy parmi ses bénéficiaires.
La prochaine étape sera l’audition comme témoin, le 14 août, de Maria Dolores de Cospedal, la numéro deux du PP.
afp