L’ex-trublion de l’ANC (parti au pouvoir en Afrique du Sud) Julius Malema, 32 ans, a lancé samedi un parti rival qui prône l’expropriation des fermiers blancs et la nationalisation de l’industrie minière.
Le parti de Malema, baptisé « Combattants de la liberté économique » (Economic freedom fighters, EFF) et se présente comme de gauche, a tenu sa première assemblée générale à Soweto, quartier de Johannesburg qui fut très actif dans la résistance contre la domination blanche.
« Nous sommes dans l’opposition. Nous sommes dans l’opposition à l’ANC », a expliqué à cette occasion devant la presse M. Malema, exclu en 2012 de ce parti, et qui affiche l’ambition pour sa nouvelle formation de rivaliser avec l’ANC aux élections en 2014.
Quelques centaines de ses partisans, coiffés de bérets rouges, chantant des chansons de libération et arborant des drapeaux, ont planché sur le « manifeste » que doit formuler l’EFF dans une réunion à huis clos.
Plusieurs participants ont exprimé leur amertume vis-à-vis de l’ANC, l’accusant de manquer d’initiative pour réduire la pauvreté et créer des emplois, alors qu’il est au pouvoir depuis 1994.
« 20 ans de liberté, c’est beaucoup. Maintenant, nous sommes libres mais nous ne profitons pas de la liberté parce que nous n’avons pas de travail », a dit Tsepo Morupane.
Un autre membre de ce nouveau parti a dénoncé la corruption. « A l’ANC, nous n’allons nulle part….C’est pour ça que nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour avancer », a déclaré Andries Leduwaby.
L’EFF veut exproprier les fermiers blancs et nationaliser l’industrie minière, un élément essentiel de la plus importante puissance économique africaine, sans prévoir d’indemnisations.
« Le vendeur doit être contraint de vendre, et s’il ne veut pas vendre, nous lui prendrons », a dit Malema dans son allocution d’ouverture vendredi soir.
« Les gens disent que nous chasserons les investisseurs..Dites-leur que c’est bien toute notre intention, parce que nous voulons créer des investisseurs locaux », a-t-il ajouté.
L’ANC a exclu Malema pour « indiscipline » l’année dernière.
Début juillet, Malema avait affirmé que l’EFF serait « un mouvement de gauche radicale, anticapitaliste et anti-impérialiste ».
Le jeune tribun fut président de la Ligue de jeunesse de l’ANC pendant quatre ans avant de devenir un adversaire du président Jacob Zuma et un agitateur trop gênant.
Affichant un train de vie luxueux, contrastant avec ses plaidoyers anticapitalistes et en faveur des exclus, il devra répondre en novembre de l’accusation de blanchiment d’argent et de corruption dans une affaire de marchés publics truqués pour des routes au Limpopo (nord).
Le fisc sud-africain l’a forcé à vendre ses biens pour obtenir le remboursement d’une somme plus de 18 millions de rands (plus de 1,5 million d’euros) intérêts non compris, et Malema a ainsi dû se défaire de sa maison en construction de Sandton, le quartier d’affaires de Johannesburg, de sa plantation agricole et de toute une série de biens adjugés au plus offrant.
afp
Le parti de Malema, baptisé « Combattants de la liberté économique » (Economic freedom fighters, EFF) et se présente comme de gauche, a tenu sa première assemblée générale à Soweto, quartier de Johannesburg qui fut très actif dans la résistance contre la domination blanche.
« Nous sommes dans l’opposition. Nous sommes dans l’opposition à l’ANC », a expliqué à cette occasion devant la presse M. Malema, exclu en 2012 de ce parti, et qui affiche l’ambition pour sa nouvelle formation de rivaliser avec l’ANC aux élections en 2014.
Quelques centaines de ses partisans, coiffés de bérets rouges, chantant des chansons de libération et arborant des drapeaux, ont planché sur le « manifeste » que doit formuler l’EFF dans une réunion à huis clos.
Plusieurs participants ont exprimé leur amertume vis-à-vis de l’ANC, l’accusant de manquer d’initiative pour réduire la pauvreté et créer des emplois, alors qu’il est au pouvoir depuis 1994.
« 20 ans de liberté, c’est beaucoup. Maintenant, nous sommes libres mais nous ne profitons pas de la liberté parce que nous n’avons pas de travail », a dit Tsepo Morupane.
Un autre membre de ce nouveau parti a dénoncé la corruption. « A l’ANC, nous n’allons nulle part….C’est pour ça que nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour avancer », a déclaré Andries Leduwaby.
L’EFF veut exproprier les fermiers blancs et nationaliser l’industrie minière, un élément essentiel de la plus importante puissance économique africaine, sans prévoir d’indemnisations.
« Le vendeur doit être contraint de vendre, et s’il ne veut pas vendre, nous lui prendrons », a dit Malema dans son allocution d’ouverture vendredi soir.
« Les gens disent que nous chasserons les investisseurs..Dites-leur que c’est bien toute notre intention, parce que nous voulons créer des investisseurs locaux », a-t-il ajouté.
L’ANC a exclu Malema pour « indiscipline » l’année dernière.
Début juillet, Malema avait affirmé que l’EFF serait « un mouvement de gauche radicale, anticapitaliste et anti-impérialiste ».
Le jeune tribun fut président de la Ligue de jeunesse de l’ANC pendant quatre ans avant de devenir un adversaire du président Jacob Zuma et un agitateur trop gênant.
Affichant un train de vie luxueux, contrastant avec ses plaidoyers anticapitalistes et en faveur des exclus, il devra répondre en novembre de l’accusation de blanchiment d’argent et de corruption dans une affaire de marchés publics truqués pour des routes au Limpopo (nord).
Le fisc sud-africain l’a forcé à vendre ses biens pour obtenir le remboursement d’une somme plus de 18 millions de rands (plus de 1,5 million d’euros) intérêts non compris, et Malema a ainsi dû se défaire de sa maison en construction de Sandton, le quartier d’affaires de Johannesburg, de sa plantation agricole et de toute une série de biens adjugés au plus offrant.
afp