samedi, avril 20, 2024
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RDC: une ONG dit craindre pour la vie d'un opposant emprisonné

RDC: une ONG dit craindre pour la vie d'un opposant emprisonné
L’ONG congolaise Voix des sans Voix (VSV) a dit mercredi craindre pour la vie d’un dirigeant de l’opposition emprisonné à Kinshasa depuis avril dans le cadre d’une affaire de viol présumé sur mineures et qui se dit privé de soins.
La VSV « exprime ses vives craintes pour la vie de monsieur Diomi Ndongala, consécutivement à la détérioration sans précédent de son état de santé suite à la privation des soins médicaux dont il est victime de la part des autorités congolaises », écrit l’organisation de défense des droits de l’homme dans un communiqué.
« Depuis trois semaines », la santé du président du parti d’opposition Démocratie chrétienne « ne cesse de se détériorer » à la prison centrale de Makala mais il ne bénéficie d’aucune prise en charge adaptée « en dépit des recommandations des médecins », poursuit l’ONG, l’une des plus importantes de la République démocratique du Congo.
« on me refuse les soins élémentaires »
« Ma vie est menacée, parce qu’on me refuse les soins élémentaires. Je suis malade depuis trois semaines, je souffre, je ne dors presque pas. Je fais des fièvres et je ne suis pas soigné. On ne veut pas me soigner. Ma vie est en danger », a déclaré cette semaine Diomi Ndongala à Radio France Internationale.
Il a nié les accusations portées contre lui, s’estimant victime d’une machination politique.
« Je n’ai jamais commis un viol quelconque, c’est un montage, a-t-il dit. Nous avons la possibilité de le démontrer, mais la justice ne nous permet pas de le faire. Donc je suis ici séquestré, parce que je m’oppose au régime de (Joseph) Kabila », le président de la RDC.
Une enquête avait été ouverte en septembre dernier contre Diomi Ndongala pour le viol présumé de deux mineures. Il avait disparu après l’éclatement de cette affaire et – en réapparaissant, mi-octobre – il avait affirmé que des agents de sécurité l’avaient détenu et torturé.
Les autorités avaient alors nié toute détention arbitraire et demandé la levée de son immunité parlementaire pour poursuivre l’enquête. Depuis, le mandat de l’opposant et ex-ministre des Mines a été invalidé.
Diomi Ndongala a par ailleurs été accusé de diriger un mouvement insurrectionnel. Quinze personnes avaient été arrêtées en avril dans le cadre de cette affaire.
D’après la VSV, « tout porte à croire que le harcèlement et l’acharnement » dont il fait l’objet visent à « réduire manifestement au silence les acteurs politiques de l’opposition non armée » de RDC.
Le parti de M. Ndongala, la Démocratie chrétienne, est l’un des soutiens du principal opposant congolais, Etienne Tshisekedi.
afp

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