jeudi, mars 28, 2024
AccueilNon classéSomalie: libération de deux Espagnoles de MSF otages depuis 2011

Somalie: libération de deux Espagnoles de MSF otages depuis 2011

Somalie: libération de deux Espagnoles de MSF otages depuis 2011
Deux employées espagnoles de Médecins Sans Frontières ont été libérées après près de deux ans de captivité en Somalie, a annoncé l’ONG jeudi depuis le Kenya voisin, où elles avaient été enlevées.
« Montserrat Serra et Blanca Thiebaut (…) ont été libérées. Toutes deux sont en sécurité et en bonne santé, et pressées de retrouver leurs proches dès que possible, » écrit MSF dans un bref communiqué.
Respectivement âgées de 40 et 30 ans au moment de leur enlèvement, elles avaient été kidnappées le 13 octobre 2011 par trois hommes armés jamais identifiés à Dadaab, plus grand complexe de camps de réfugiés au monde, dans l’est du Kenya.
Les ravisseurs avaient blessé leur chauffeur kényan et pris immédiatement la fuite en direction de la frontière somalienne, située à une centaine de km plus au nord, sous une pluie battante qui avait entravé les recherches.
C’est en Somalie qu’elles ont été remises en liberté, dans des circonstances qui n’ont pas été précisées.
Toutes les deux logisticiennes, Montserrat Serra, Catalane, et Blanca Thiebaut, originaire de Madrid, étaient employées à la construction d’un hôpital à Ifo, l’un des camps formant Dadaab.
Le complexe compte plus de 450.000 réfugiés, essentiellement des Somaliens qui fuient depuis plus de 20 ans la guerre civile et des sécheresses chroniques dans leur pays.

Somalie: libération de deux Espagnoles de MSF otages depuis 2011
« MSF souhaite remercier tous ceux ayant permis d’obtenir leur libération », a poursuivi l’ONG, qui ne souhaite à ce stade n’en préciser ni la date, ni le lieu exact. MSF a simplement indiqué travailler au rapatriement « chez elles » des deux jeunes femmes. 
« Une fois encore, MSF condamne fermement cette attaque contre du personnel humanitaire qui était à Dadaab pour offrir une aide médicale permettant de sauver des vies à des milliers de réfugiés », a conclu l’ONG dans son communiqué.
Plusieurs otages encore détenus
 
Avant les deux Espagnoles, en seulement quelques semaines, deux autres Européennes avaient été enlevées sur le sol kenyan et elles aussi emmenées en Somalie voisine.
Une Britannique, Judditt Tebbutt, avait été kidnappée dans la nuit du 10 au 11 septembre 2011 dans un village touristique de luxe à l’extrême nord de la côte kényane et une Française, Marie Dedieu, partiellement paralysée à la suite d’un grave accident, dans sa maison de l’archipel de Lamu le 1er octobre.
La première avait été libérée environ six mois plus tard, en mars. Le décès de la seconde, en captivité, avait été annoncé par Paris le 19 octobre de la même année.
Nairobi avait imputé tous ces enlèvements aux islamistes somaliens shebab et envoyé dans la foulée du rapt des Espagnoles son armée à la poursuite des insurgés dans le sud de la Somalie.
Le Kenya, qui cherche a faire une zone tampon du sud somalien pour éviter les incursions sur son sol et protéger, notamment, sa lucrative industrie du tourisme, n’a toujours pas retiré ses soldats de Somalie. Ces derniers ont même depuis intégrés la force de l’Union africaine en Somalie, l’Amisom.
MSF s’était immédiatement désolidarisée de cette opération militaire. L’ONG avait cependant immédiatement aussi réduit ses opérations à Dabaab au minimum.

Somalie: libération de deux Espagnoles de MSF otages depuis 2011
L’ONG n’a pas non plus souhaité jeudi préciser l’état actuel de ses opérations dans le complexe de camps de réfugiés, préférant, selon une porte-parole à Nairobi, « se concentrer sur la libération de (ses) deux collègues ».
A l’heure actuelle, un Américain, kidnappé le 21 janvier 2012, est toujours retenu en otage en Somalie.
Un autre otage, membre des services de renseignement français présenté sous le pseudonyme de Denis Allex, enlevé le 14 juillet 2009, est présumé avoir été tué par ses ravisseurs lors d’un raid manqué de commandos français destiné à le libérer le 12 janvier dernier.
Un Kenyan et un Britannique, employés d’une société indienne sous contrat avec une agence d’aide de l’ONU, avaient également été enlevés en avril 2008. L’absence de toute preuve de vie fait craindre qu’ils soient décédés.
Selon Eunavfor, force navale européenne déployées dans la région pour lutter contre la piraterie, les pirates somaliens retiendraient en outre encore 39 marins. S’ajoutent encore 15 autres marins, dont le navire a sombré et sont le sort est incertain.
afp

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments