Les victimes du régime de Hissène Habré, l’ex-chef d’Etat tchadien accusé de crimes contre l’humanité et incarcéré depuis début juillet à Dakar, seront indemnisées sur les biens personnels de l’ancien président, a affirmé mercredi à l’AFP le ministre tchadien de la Justice Jean-Bernard Padaré.
« Les victimes vont d’abord être indemnisées sur les biens de Habré. Si ces biens ne suffisent pas, (…) il faut qu’on s’attende, si les avocats des victimes l’invoquent, à ce que l’Etat tchadien soit déclaré civilement responsable », a affirmé le ministre.
Le ministre a notamment accusé l’ancien président d’avoir « dérobé dans la caisse du trésor public pas moins de 10 milliards de francs CFA (15 millions d’euros) » avant la dévaluation de 1994.
« Quand il est arrivé à Dakar il a blanchi toute cette fortune avant la dévaluation (…) Avec cet argent, il est devenu un grand propriétaire immobilier à Dakar », a souligné M. Padaré.
Agé de 70 ans, Hissène Habré a été inculpé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures commis au cours de ses huit ans de pouvoir, de 1982 à 1990, avant d’être renversé par l’actuel président Idriss Déby.
Depuis cette date, l’ancien président avait fui à Dakar, où il a vécu un exil paisible pendant 22 ans, avant d’être placé début juillet en détention préventive.
Une « commission d’enquête sur les crimes et détournements » commis pendant les années Habré, créée par le gouvernement tchadien après sa chute, a estimé à plus de 40.000, dont 4.000 identifiées, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de sa présidence.
afp
« Les victimes vont d’abord être indemnisées sur les biens de Habré. Si ces biens ne suffisent pas, (…) il faut qu’on s’attende, si les avocats des victimes l’invoquent, à ce que l’Etat tchadien soit déclaré civilement responsable », a affirmé le ministre.
Le ministre a notamment accusé l’ancien président d’avoir « dérobé dans la caisse du trésor public pas moins de 10 milliards de francs CFA (15 millions d’euros) » avant la dévaluation de 1994.
« Quand il est arrivé à Dakar il a blanchi toute cette fortune avant la dévaluation (…) Avec cet argent, il est devenu un grand propriétaire immobilier à Dakar », a souligné M. Padaré.
Agé de 70 ans, Hissène Habré a été inculpé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures commis au cours de ses huit ans de pouvoir, de 1982 à 1990, avant d’être renversé par l’actuel président Idriss Déby.
Depuis cette date, l’ancien président avait fui à Dakar, où il a vécu un exil paisible pendant 22 ans, avant d’être placé début juillet en détention préventive.
Une « commission d’enquête sur les crimes et détournements » commis pendant les années Habré, créée par le gouvernement tchadien après sa chute, a estimé à plus de 40.000, dont 4.000 identifiées, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de sa présidence.
afp