L’ancien président tchadien, Hissène Habré, inculpé mardi de crimes contre l’humanité, incarcéré à Dakar où il est réfugié depuis 22 ans, a dénoncé « la mascarade judiciaire » dont il serait victime, ont affirmé mercredi à Dakar ses avocats.
« Habré a dit aux juges (d’instruction qui l’ont inculpé) qu’il ne reconnaissait pas les chambres africaines extraordinaires, ni leur légalité ni leur légitimité » à cause « des violations permanentes des règles de procédures » par ce tribunal spécial, a affirmé à la presse Me Ibrahima Diawara, un des avocats de M. Habré.
« Il leur a dit qu’il n’entendait pas participer à cette mascarade judiciaire », a ajouté M. Diawara.
Hissène Habré a été inculpé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture, pour des faits présumés commis pendant ses huit ans de pouvoir, de 1982 à 1990, et placé mardi en détention préventive.
« Habré a dit aux juges (d’instruction qui l’ont inculpé) qu’il ne reconnaissait pas les chambres africaines extraordinaires, ni leur légalité ni leur légitimité » à cause « des violations permanentes des règles de procédures » par ce tribunal spécial, a affirmé à la presse Me Ibrahima Diawara, un des avocats de M. Habré.
« Il leur a dit qu’il n’entendait pas participer à cette mascarade judiciaire », a ajouté M. Diawara.
Hissène Habré a été inculpé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture, pour des faits présumés commis pendant ses huit ans de pouvoir, de 1982 à 1990, et placé mardi en détention préventive.
Ses avocats ont dénoncé « la violation du secret de l’instruction » par le procureur du tribunal spécial, le refus de leur permettre de voir leur client et d’accéder au dossier d’accusation.
La Cour de cassation du Sénégal avait en mars 2001 estimé que la justice sénégalaise n’était pas compétente pour juger des crimes commis par un étranger hors du Sénégal.
La cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait déjà dit que ce qui était jugé au Sénégal avait « autorité » et que le dossier Habré devait être « une affaire classée », a noté Me François Serres, un autre de ses avocats.
Me Serres a également évoqué des obstacles dressés, selon lui, par le tribunal spécial pour empêcher à la défense de M. Habré de mener au Tchad des enquêtes à décharge.
Cinq proches d’Habré également visés
En outre, « les juges (du tribunal spécial) ont validé des enquêtes faites par l’Etat tchadien », a indiqué Me Serres.
La Cour de cassation du Sénégal avait en mars 2001 estimé que la justice sénégalaise n’était pas compétente pour juger des crimes commis par un étranger hors du Sénégal.
La cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait déjà dit que ce qui était jugé au Sénégal avait « autorité » et que le dossier Habré devait être « une affaire classée », a noté Me François Serres, un autre de ses avocats.
Me Serres a également évoqué des obstacles dressés, selon lui, par le tribunal spécial pour empêcher à la défense de M. Habré de mener au Tchad des enquêtes à décharge.
Cinq proches d’Habré également visés
En outre, « les juges (du tribunal spécial) ont validé des enquêtes faites par l’Etat tchadien », a indiqué Me Serres.
Pour Me El Hadji Diouf, autre conseil de M. Habré, ils « n’ont fait que reprendre le livre blanc de (Idriss) Déby », l’actuel président tchadien qui avait renversé Hissène Habré en 1990.
« M. Déby, maladroit, a fait une déclaration indécente en félicitant Macky Sall (le président sénégalais). C’est la justice des vainqueurs. Tout cela est politique », a-t-il poursuivi.
Une « commission d’enquête sur les crimes et détournements » commis pendant les années Habré, créée par le gouvernement tchadien après sa chute, a estimé à plus de 40.000, dont 4.000 identifiées, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de sa présidence.
« M. Déby, maladroit, a fait une déclaration indécente en félicitant Macky Sall (le président sénégalais). C’est la justice des vainqueurs. Tout cela est politique », a-t-il poursuivi.
Une « commission d’enquête sur les crimes et détournements » commis pendant les années Habré, créée par le gouvernement tchadien après sa chute, a estimé à plus de 40.000, dont 4.000 identifiées, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de sa présidence.
afp