
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué que l’ex-informaticien avait retiré sa demande d’asile politique en Russie, déposée dimanche en son nom par l’employée britannique de WikiLeaks Sarah Harrisson, qui accompagne le jeune homme depuis son départ de Hong Kong le 23 juin.
« En apprenant hier la position de Poutine sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, il a renoncé à sa demande », a déclaré Dmitri Peskov.

L’ancien consultant de l’agence nationale de sécurité NSA, à l’origine des révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, a permis la publication de nouvelles informations sur l’espionnage des communications de l’Union européenne, provoquant la colère des Européens et menaçant d’un blocage des négociations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis.

Si la Norvège a confirmé avoir reçu une demande lundi soir, le ministère des Affaires étrangères français a indiqué mardi matin ne pas en avoir encore reçu.
La Pologne a pour sa part d’ores et déjà indiqué qu’elle ne satisferait pas la requête du jeune Américain. « Une demande qui ne respecte pas les conditions formelles d’une demande d’asile est arrivée. Et même si elle les respectait, je ne lui donnerai pas de recommandation positive », a déclaré sur Twitter le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, répondant à une question d’une journaliste.
Dans une déclaration postée lundi sur le site de WikiLeaks, la première depuis son départ de Hong Kong il y a huit jours, Snowden a accusé le président américain Barack Obama de « faire pression sur les dirigeants » des pays auprès desquels il cherche protection. Il y affirme qu’Obama a donné l’ordre à son vice-président Joe Biden de faire pression sur les dirigeants des pays auprès desquels il a demandé l’asile pour obtenir son extradition.

Cette décision devrait accroître la pression sur l’Equateur.
Dans un entretien exclusif avec l’AFP, le président équatorien Rafael Correa avait affirmé lundi que la demande d’asile politique en Russie déposée par Snowden pourrait « régler définitivement » son cas, tout en indiquant que son pays n’envisageait pas encore de se retirer du dossier.
Il avait toutefois souligné que Quito ne pouvait instruire une telle demande que si le requérant se trouvait en territoire équatorien, précisant que de fait le jeune homme devait rejoindre l’ambassade équatorienne à Moscou.
Dans une lettre en espagnol publiée lundi, Snowden a remercié l’Equateur pour son soutien, en estimant que ce pays était « un exemple pour le monde ».
afp