Les forces de sécurité somaliennes ont arrêté samedi une figure historique des islamistes shebab, cheikh Hassan Dahir Aweys, à son arrivée à l’aéroport de Mogadiscio, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
« Il y a eu une vive dispute, ça a tourné à la bagarre entre des membres des forces de sécurité et la délégation de cheikh Aweys qui a été arrêté », a indiqué à l’AFP un officier de police.
L’arrestation a été confirmée par un responsable somalien, Yusuf Mohamed Siyad, arrivé à l’aéroport de avec Aweys.
L’avion de Cheikh Aweys venait d’atterrir en provenance d’Adado (centre), capitale de la région autonome d’Himan et Heeb. Le leader islamiste s’y était réfugié après des affrontements dans le courant du mois avec une faction rivale des shebab, plus au sud dans le port de Barawe.
Selon l’un de ses proches, il avait accepté de venir à Mogadiscio après la promesse de négociations avec le gouvernement. Un avion spécial, avec à son bord plusieurs membres de son clan, avait été affrété depuis la capitale somalienne pour l’escorter.
Yusuf Mohamed Siyad, général et ancien ministre de la Défense avant de faire défection en 2010, a accusé le gouvernement d’avoir trahi ses engagements.
« Le gouvernement n’a pas respecté ses promesses en arrêtant cheikh Aweys. Ils ont aussi humilié les députés qui l’ont convaincu de venir à Mogadiscio », a déclaré M. Siyad, issu du même clan Hawiye-Ayr que le chef islamiste.
Visé par des sanctions américaines et de l’ONU en raison de ses liens avec le terrorisme, Cheikh Aweys, -quasi septuagénaire ou octogénaire selon les sources- est un leader historique du mouvement islamiste de Somalie.
Il fut le chef de l’Union des tribunaux islamiques (UTI) qui contrôla la majeure partie du pays, dont Mogadiscio, durant le deuxième semestre 2006 avant d’être écrasé fin décembre 2006 en quelques jours par les troupes éthiopiennes entrées en Somalie.
Après s’être réfugié en Erythrée, ennemie jurée de l’Ethiopie, Aweys avait pris la tête du mouvement Hizb al-Islam, qu’il avait ensuite fusionné en 2010 avec les shebab, issus de la frange la plus radicale de l’UTI.
Depuis plus d’un an, il s’opposait ouvertement à l’autorité d’Ahmed Abdi Godane, chef suprême des shebab, désireux d’inscrire la lutte dans le cadre plus large du jihad mondial. Les shebab ont formellement rallié la nébuleuse Al-Qaïda en 2012.
Depuis qu’ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 par l’Amisom, les shebab ont perdu la totalité de leurs bastions du sud et du centre somaliens, mais ils contrôlent toujours de larges zones rurales du sud et du centre du pays. Ils privilégient désormais les actions de guérilla et les attentats au combat militaire direct.
Stratège réputé rusé, Aweys est un ancien colonel de l’armée somalienne qui combattit durant la guerre Ethio-somalienne de 1977-78. Il commanda ensuite la milice islamiste Al-Itihaad al-Islamiya (AIAI) durant la guerre civile ayant suivi la chute du président Siad Barre en 1991 qui allait précipiter la Somalie dans deux décennies de chaos.
afp
« Il y a eu une vive dispute, ça a tourné à la bagarre entre des membres des forces de sécurité et la délégation de cheikh Aweys qui a été arrêté », a indiqué à l’AFP un officier de police.
L’arrestation a été confirmée par un responsable somalien, Yusuf Mohamed Siyad, arrivé à l’aéroport de avec Aweys.
L’avion de Cheikh Aweys venait d’atterrir en provenance d’Adado (centre), capitale de la région autonome d’Himan et Heeb. Le leader islamiste s’y était réfugié après des affrontements dans le courant du mois avec une faction rivale des shebab, plus au sud dans le port de Barawe.
Selon l’un de ses proches, il avait accepté de venir à Mogadiscio après la promesse de négociations avec le gouvernement. Un avion spécial, avec à son bord plusieurs membres de son clan, avait été affrété depuis la capitale somalienne pour l’escorter.
Yusuf Mohamed Siyad, général et ancien ministre de la Défense avant de faire défection en 2010, a accusé le gouvernement d’avoir trahi ses engagements.
« Le gouvernement n’a pas respecté ses promesses en arrêtant cheikh Aweys. Ils ont aussi humilié les députés qui l’ont convaincu de venir à Mogadiscio », a déclaré M. Siyad, issu du même clan Hawiye-Ayr que le chef islamiste.
Visé par des sanctions américaines et de l’ONU en raison de ses liens avec le terrorisme, Cheikh Aweys, -quasi septuagénaire ou octogénaire selon les sources- est un leader historique du mouvement islamiste de Somalie.
Il fut le chef de l’Union des tribunaux islamiques (UTI) qui contrôla la majeure partie du pays, dont Mogadiscio, durant le deuxième semestre 2006 avant d’être écrasé fin décembre 2006 en quelques jours par les troupes éthiopiennes entrées en Somalie.
Après s’être réfugié en Erythrée, ennemie jurée de l’Ethiopie, Aweys avait pris la tête du mouvement Hizb al-Islam, qu’il avait ensuite fusionné en 2010 avec les shebab, issus de la frange la plus radicale de l’UTI.
Depuis plus d’un an, il s’opposait ouvertement à l’autorité d’Ahmed Abdi Godane, chef suprême des shebab, désireux d’inscrire la lutte dans le cadre plus large du jihad mondial. Les shebab ont formellement rallié la nébuleuse Al-Qaïda en 2012.
Depuis qu’ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 par l’Amisom, les shebab ont perdu la totalité de leurs bastions du sud et du centre somaliens, mais ils contrôlent toujours de larges zones rurales du sud et du centre du pays. Ils privilégient désormais les actions de guérilla et les attentats au combat militaire direct.
Stratège réputé rusé, Aweys est un ancien colonel de l’armée somalienne qui combattit durant la guerre Ethio-somalienne de 1977-78. Il commanda ensuite la milice islamiste Al-Itihaad al-Islamiya (AIAI) durant la guerre civile ayant suivi la chute du président Siad Barre en 1991 qui allait précipiter la Somalie dans deux décennies de chaos.
afp