La police burkinabè a tiré samedi à Ouagadougou des gaz lacrymogènes lors d’une marche contre le futur Sénat organisée par l’opposition, qui y voit un moyen pour le président Blaise Compaoré de se représenter en 2015, a constaté un journaliste de l’AFP.
A l’appel de l’opposition, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre de la capitale en scandant des slogans hostiles au chef de l’Etat: « non au pouvoir à vie », « 25 ans de pouvoir, trop c’est trop, va-t-en ».
La marche s’est déroulée dans le calme jusqu’à ce que des manifestants forcent des barrières de sécurité, au moment où les dirigeants de l’opposition devaient remettre leur « message » à un émissaire du gouvernement.
La police a répliqué en tirant des gaz lacrymogènes, dispersant les manifestants sur le lieu de l’incident.
« Nous déplorons quelques blessés (…) », a déclaré devant la presse Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, sans plus de précision.
Les opposants ont toutefois tenu ensuite leur meeting sur la principale place publique de Ouagadougou pour dénoncer le futur Sénat et « la vie chère » dans ce pays très pauvre d’Afrique de l’Ouest.
« Personne ne veut de ce Sénat », a lancé M. Diabré, dénonçant une « supercherie » et un « gaspillage inacceptable ».
Le pouvoir cherche à « imposer coûte que coûte ce Sénat » pour engager une « révision de l’article 37 de la Constitution » limitant le nombre de mandats présidentiels et donner à M. Compaoré « un pouvoir à vie », a accusé l’opposant.
D’autres marches sur le même thème ont eu lieu samedi à travers le Burkina Faso, notamment à Bobo Dioulasso (sud), la deuxième ville du pays.
Le gouvernement a envoyé récemment ses ministres dans l’intérieur du pays pour défendre la création de ce Sénat, votée par les députés en mai et présentée comme un moyen d' »approfondir la démocratie ».
Pour l’opposition, le président Compaoré, au pouvoir depuis un putsch en 1987, veut se servir du futur Sénat pour modifier la Constitution de façon à pouvoir briguer de nouveau sa succession à l’élection de 2015.
La mise en place de cette haute chambre, attendue d’ici septembre, avait été décidée dans le cadre de réformes « démocratiques » annoncées après un vaste mouvement de protestation, marqué notamment par des mutineries, qui avait failli emporter le régime Compaoré en 2011.
afp
A l’appel de l’opposition, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre de la capitale en scandant des slogans hostiles au chef de l’Etat: « non au pouvoir à vie », « 25 ans de pouvoir, trop c’est trop, va-t-en ».
La marche s’est déroulée dans le calme jusqu’à ce que des manifestants forcent des barrières de sécurité, au moment où les dirigeants de l’opposition devaient remettre leur « message » à un émissaire du gouvernement.
La police a répliqué en tirant des gaz lacrymogènes, dispersant les manifestants sur le lieu de l’incident.
« Nous déplorons quelques blessés (…) », a déclaré devant la presse Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, sans plus de précision.
Les opposants ont toutefois tenu ensuite leur meeting sur la principale place publique de Ouagadougou pour dénoncer le futur Sénat et « la vie chère » dans ce pays très pauvre d’Afrique de l’Ouest.
« Personne ne veut de ce Sénat », a lancé M. Diabré, dénonçant une « supercherie » et un « gaspillage inacceptable ».
Le pouvoir cherche à « imposer coûte que coûte ce Sénat » pour engager une « révision de l’article 37 de la Constitution » limitant le nombre de mandats présidentiels et donner à M. Compaoré « un pouvoir à vie », a accusé l’opposant.
D’autres marches sur le même thème ont eu lieu samedi à travers le Burkina Faso, notamment à Bobo Dioulasso (sud), la deuxième ville du pays.
Le gouvernement a envoyé récemment ses ministres dans l’intérieur du pays pour défendre la création de ce Sénat, votée par les députés en mai et présentée comme un moyen d' »approfondir la démocratie ».
Pour l’opposition, le président Compaoré, au pouvoir depuis un putsch en 1987, veut se servir du futur Sénat pour modifier la Constitution de façon à pouvoir briguer de nouveau sa succession à l’élection de 2015.
La mise en place de cette haute chambre, attendue d’ici septembre, avait été décidée dans le cadre de réformes « démocratiques » annoncées après un vaste mouvement de protestation, marqué notamment par des mutineries, qui avait failli emporter le régime Compaoré en 2011.
afp