samedi, avril 27, 2024
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Présidentielle au Mali: doutes sur un scrutin le 28 juillet

Présidentielle au Mali: doutes sur un scrutin le 28 juillet
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du Mali, a émis des doutes sur la possibilité de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet, dans une déclaration à l’AFP.
« Il est extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet », a déclaré jeudi soir Mamadou Diamountani, président de la Céni. « D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à relever », a-t-il ajouté.
« D’abord, il faut reconnaitre que la production de la carte d’électeurs a pris beaucoup de retard. Or, c’est le seul document qui permet à l’électeur de voter, c’est  non seulement la carte d’identification, mais aussi la carte d’électeur », a-t-il affirmé.
Selon lui, « Il va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens en moins d’un mois, surtout quand on sait qu’il y a plus de 6;8 millions de cartes, qu’il y a beaucoup de populations déplacées ».
« Il faut se donner plus d’un mois pour que les cartes soient remises à leurs propriétaires, parce que le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », selon M. Diamountani.
Il a également mis en avant la situation à Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) où l’armée malienne n’est toujours pas présente, en dépit d’un accord entre le gouvernement de transition à Bamako et le MNLA conclu le 18 juin à Ouagadougou.
C’est, selon lui, « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible », la tenue du premier tour de la présidentielle à la date prévue.
Un ministre malien a de son côté affirmé vendredi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « tout le monde est d’accord pour le report » car « nous ne voulons pas des élections bâclées ».
La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement malien de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France.
L’armée française intervient au Mali depuis le 11 janvier aux côtés de plusieurs armées africaines, ce qui a permis de chasser en grande partie les groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays en 2012.
L’occupation du Nord par les jihadistes et cette intervention ont entraîné une fuite massive de populations, environ 500.000 personnes déplacées dans d’autres régions maliennes ou réfugiées dans des pays voisins. La plupart ne sont pas revenues chez elles.
afp

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