samedi, avril 20, 2024
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Espionnage: à Moscou, Snowden demande l'asile politique en Equateur

Espionnage: à Moscou, Snowden demande l'asile politique en Equateur
L’ex-consultant de la CIA Edward Snowden accusé d’espionnage par Washington devait partir lundi de Moscou vers La Havane et sans doute poursuivre sa route vers l’Equateur où il a demandé l’asile politique alors que Washington a demandé son extradition.
Tandis que le ministre équatorien des Affaires étrangères a confirmé lundi matin que Quito « étudiait » la demande du jeune Américain, jugeant que le dossier relevait de « la liberté d’expression », Washington a pressé Moscou de l’extrader pour qu’il réponde des charges contre lui, invoquant la coopération entre les deux pays.
« Compte tenu de cette coopération (…) nous espérons que le gouvernement russe va étudier toutes les options possibles pour expulser M. Snowden vers les Etats-Unis afin qu’il réponde devant la justice des charges pesant contre lui », a déclaré le porte-parole de la Sécurité nationale, Mme Caitlin Hayden.
Selon une « source informée » citée par l’agence russe Interfax, la Russie ne dispose pas de motifs pour arrêter et extrader Snowden qui a publié des informations explosives sur la surveillance électronique américaine.

Espionnage: à Moscou, Snowden demande l'asile politique en Equateur
« Edward Snowden n’a pas commis de crime sur le territoire russe. Les services de sécurité russes n’ont pas été chargés par Interpol de l’arrêter. Ainsi, il n’y a pas de motif pour arrêter ce passager en transit », a déclaré cette source.
« Il y va de la liberté d’expression et de la sécurité des citoyens dans le monde », a estimé de son côté Ricardo Patino, le chef de la diplomatie équatorienne à Hanoï où il se trouvait en voyage officiel. « Il y va aussi de la confidentialité des communications », a-t-il ajouté.
Snowden est arrivé dimanche à Moscou en provenance de Hong Kong, d’où il avait publié ses informations et où il était réfugié depuis le 20 mai après avoir quitté son domicile de Hawaï.
Enregistré sur un vol de la compagnie Aeroflot en provenance du territoire autonome, il n’a toutefois pas été vu au point de contrôle des passeports du terminal F de l’aéroport Moscou-Cheremetievo.
Il semblait se trouver dans la nuit de dimanche à lundi dans la zone de transit de l’aéroport, où il y a un hôtel. Toutefois, des médias sur place ne l’ont pas non plus vu.
Dans la soirée, le site WikiLeaks fondé par Julian Assange a annoncé que M. Snowden était « en route pour la République d’Equateur par un chemin sûr afin d’obtenir l’asile ».
« Il est escorté par des diplomates et des conseillers juridiques de WikiLeaks », a précisé l’organisation dans un communiqué publié à Londres.
Les Etats-Unis, où la justice l’a inculpé d’espionnage, ont révoqué son passeport et ont demandé que cet ancien consultant de la CIA et de l’Agence nationale de sécurité (NSA) soit empêché de poursuivre sa route.

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Edward Snowden « ne doit pas être autorisé à continuer à voyager », a déclaré Jen Psaki, porte-parole du département d’Etat, qui accompagnait en Inde le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
Selon des sources russes, le nom de Snowden figure sur un vol Aeroflot décollant lundi à 14H05 (10H05 GMT) à destination de Cuba. 
L’Equateur a précédemment accordé l’asile à Julian Assange, lui-même recherché par les Etats-Unis pour avoir publié en 2010 des centaines de milliers de documents diplomatiques confidentiels.
M. Assange, réfugié depuis un an à l’ambassade de l’Equateur à Londres pour échapper à une extradition, a apporté un soutien appuyé à Edward Snowden.
La justice américaine a indiqué de son côté qu’elle mènerait « la coopération policière adéquate » avec les pays où M. Snowden pourrait se rendre.
« La chasse est lancée », a déclaré sur la chaîne CBS Dianne Feinstein, présidente de la commission du Renseignement du Sénat américain.
L’annonce du départ d’Edward Snowden pour Moscou, même pour un transit, a fait sensation, la Russie, dont les relations avec les Etats-Unis reprennent dernièrement des accents rappelant l’époque de la Guerre froide, ayant indiqué qu’elle examinerait le cas échéant une demande d’asile politique du jeune Américain.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ne rien savoir de la destination d’Edward Snowden.
Le gouvernement de Hong Kong a justifié par des raisons juridiques la non-exécution de la demande d’arrestation d’Edward Snowden transmise par les Etats-Unis aux fins d’extradition.
Selon le gouvernement, les documents fournis par l’administration américaine n’étaient pas « totalement conformes aux exigences juridiques prévues par la loi de Hong Kong ».
Le département américain de la Justice s’est dit déçu de la décision de Hong Kong, la jugeant « particulièrement troublante ».
Un député hongkongais ayant été le conseil d’Edward Snowden durant son séjour dans le territoire autonome chinois, Albert Ho, a dit sa conviction lundi que Pékin avait orchestré en toute discrétion le départ de l’Américain.
Inculpé notamment d’espionnage, Edward Snowden encourt 30 ans de réclusion.
Il a multiplié depuis le 5 juin les révélations sur la collecte par la NSA de données téléphoniques et internet aux Etats-Unis et à l’étranger.
Dimanche à Hong Kong, le Sunday Morning Post a assuré, en citant M. Snowden, que la NSA interceptait notamment « des millions de SMS » envoyés sur les réseaux de mobiles chinois.
Pékin a réagi avec virulence à ces allégations. L’agence de presse officielle Chine nouvelle a qualifié les Etats-Unis de « plus grand voyou de notre temps » en matière d’attaques informatiques.
afp

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