L’indice de pollution a atteint jeudi midi 301, soit un niveau jugé « dangereux » pour la santé des quelque 5,3 millions d’habitants de la cité-Etat, après avoir franchi un record historique dans la nuit à 321. Tout indice supérieur à 200 est considéré comme une menace sanitaire.
L’odeur âcre de brûlé prenait au nez dans le quartier des affaires de cette capitale de la finance réputée pour son obsession de la propreté et de la santé de ses habitants. Les pharmacies étaient en rupture de stocks de masques jetables, tandis que les joggeurs avaient déserté les parcs urbains.
« Il s’agit dorénavant de la pire pollution que Singapour ait connue », a conclu Vivian Balakrishnan, ministre singapourien de l’Environnement, qui a exhorté l’Indonésie à agir « de manière décisive et urgente afin de prendre le problème à la source ».
Mais à Jakarta, Agung Laksono, le ministre indonésien responsable de la lutte contre les feux de forêts, a répondu très sèchement aux remontrances de Singapour. « Singapour devrait cesser de se comporter comme un enfant et de faire tout ce bruit », a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que Jakarta n’accepterait aucune aide financière de Singapour sauf s’il s’agissait d’une « grosse somme ».
Une réunion d’urgence a été convoquée à Jakarta, en présence du directeur de l’Agence nationale singapourienne de l’environnement.
afp