samedi, avril 20, 2024
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Mandela "en soins intensifs", son état reste grave

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L’état de santé de Nelson Mandela, 94 ans, qui reçoit des « soins intensifs » n’a pas évolué depuis sa nouvelle hospitalisation samedi dans un état grave, ont indiqué lundi les autorités après quarante-huit heures d’un silence qui a inquiété le pays.
Mandela « reçoit des soins intensifs », a indiqué lundi à l’AFP le porte-parole de la présidence Mac Maharaj précisant cependant que l’icône mondiale de la lutte anti-apartheid n’avait pas pour autant été admis dans une unité de soins intensifs.
« L’ancien président Nelson Mandela est toujours hospitalisé et son état est inchangé. Madiba a été admis le samedi 8 juin 2013 pour être soigné dans un hôpital de Pretoria pour une infection pulmonaire », avait-il annoncé quelques heures plus tôt dans un très bref communiqué, utilisant son nom de clan affectueusement adopté par la plupart des Sud-Africains.
« Le président Jacob Zuma appelle à nouveau l’Afrique du Sud à prier pour Madiba et sa famille », a-t-elle ajouté.

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Le porte-parole de la présidence avait annoncé samedi matin l’hospitalisation pour une pneumonie, dans un état grave, du héros de la lutte contre la ségrégation raciale qui était à nouveau malade depuis quelques jours et dont c’est le quatrième séjour à l’hôpital depuis décembre.
Des dizaines de journalistes campaient devant un hôpital spécialisé de Pretoria où Nelson Mandela aurait été admis. Deux filles de Nelson Mandela et plusieurs petits enfants y ont été vus dimanche.
« J’ai vu mon père et il va bien. C’est un combattant », a affirmé au Guardian britannique la fille de l’ancien président, Zindzi, seule membre de la famille à s’être exprimée.
 Cependant, les autorités n’ont pas levé le voile sur le nom de l’hôpital où Mandela a été hospitalisé, pas plus que lors de ses précédentes hospitalisations.
Faute de nouvelles fraîches, la presse en était réduite aux spéculations. Le Star de Johannesburg, sans citer aucune source, affirmait en Une lundi que la famille avait limité les visites aux seuls parents, interdisant notamment l’accès à l’hôpital aux dignitaires de l’ANC, le parti au pouvoir.
Tant le parti que la présidence ont démenti.
« Il y a des restrictions médicales et (…) ils (les médecins) aimeraient limiter le flux de visiteurs » pour éviter les risques d’infections, a expliqué M. Maharaj. « Il n’y a pas de restrictions imposées par la famille! »
« Le président (Jacob Zuma) a l’intention de lui rendre visite, mais il veut d’abord laisser à l’équipe médicale toute latitude pour s’occuper de lui et aussi laisser la priorité à ses proches », a-t-il ajouté.

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Le premier président noir qu’a connu l’Afrique du Sud aura 95 ans le 18 juillet.
« Il est temps de le laisser partir »
Si officiellement, l’heure est toujours aux prières et aux voeux de prompts rétablissements, les voix se font inhabituellement fortes cette fois pour dire que même les héros ont le droit de mourir un jour.
« Il est temps de le laisser partir. (…) Sa famille doit le laisser maintenant, de façon à ce que Dieu puisse faire à sa façon », a déclaré dimanche Andrew Mlangeni, un compagnon de lutte de Mandela, résumant une opinion assez largement exprimée dans les émissions de libre antenne à la radio et sur les réseaux sociaux.
Nelson Mandela était apparu très affaibli sur les dernières images de lui diffusées fin avril, à l’occasion d’une visite à son domicile des plus hauts dirigeants de l’ANC qui avait fait scandale, certains critiquant une « visite au zoo ».
On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n’exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot.

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En mars, des proches avaient aussi laissé entendre qu’il commençait à perdre la mémoire.
Il avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars-début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap.
C’est dans ce bagne qu’il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l’apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons.
Mandela, bien que totalement retiré de la vie publique depuis des années, reste le symbole d’une Afrique du Sud unie par delà ses divisions raciales encore obsédantes. Il incarne le miracle d’un pays passé du régime ségrégationniste à la démocratie en 1994.
Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l’apartheid, Frederik De Klerk.
L’archevêque anglican Desmond Tutu, autre figure majeure de la lutte anti-apartheid et lui aussi prix Nobel de la paix, l’a qualifié un jour d' »icône mondiale de la réconciliation ».

afp

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