jeudi, mars 28, 2024
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Mali: le gouvernement dénonce une "épuration raciale" à Kidal

Mali: le gouvernement dénonce une
Le gouvernement malien a dénoncé lundi une « épuration raciale » contre des populations noires à Kidal, et réaffirmé que la présence de l’armée malienne dans cette ville du nord-est du Mali, contrôlée par la rébellion touareg, n’était « pas négociable ».
« Un groupe armé, dans la région de Kidal, procède à une épuration raciale. Le gouvernement regrette que des compatriotes se comportent ainsi. Lorsqu’on sélectionne des personnes par la couleur, c’est une épuration raciale », a affirmé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé, au cours d’un point de presse.
« Le gouvernement condamne avec la dernière énergie ce que nous considérons comme des exactions. Si ce qui se dit à Kidal est avéré, les auteurs répondront de leurs actes », a-t-il ajouté, sans attribuer ces « exactions » à un groupe précis.
Des habitants de Kidal ont affirmé dimanche à l’AFP que des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) s’en étaient pris aux populations noires de cette ville pour les « expulser » vers Gao, localité située plus au sud.
Le MNLA a démenti toute « chasse aux Noirs », assurant rechercher des éléments « infiltrés » envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA, plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.
« Nous ne faisons que rechercher des infiltrés dans notre zone », a expliqué le porte-parole du MNLA Mossa Ag Attaher.
« Le gouvernement mettra tout en oeuvre pour que (…) l’armée malienne soit à Kidal avant les élections. La présence de l’armée n’est pas négociable. L’armée sera à Kidal quel qu’en soit le prix », a poursuivi M. Dembélé.
Le MNLA refuse la présence de l’armée et l’administration maliennes à Kidal, moins de deux mois avant le premier tour de la présidentielle prévu le 28 juillet dans tout le Mali.
Des discussions ont actuellement lieu à Ouagadougou entre les groupes touareg et les autorités du Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, sur l’organisation de la présidentielle fin juillet au Mali, en particulier à Kidal.

afp

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