« Nous avons reçu un document de travail de la médiation, sur lequel nous sommes en train de plancher », a déclaré à l’AFP Algabass Ag Intalla, membre de la délégation du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) présente à Ouagadougou. Basé à Kidal, le HCUA est une organisation cherchant à fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord malien.
« Nous avons effectivement proposé un canevas pour leur permettre de travailler, mais on ne doit pas s’attendre à quelque chose de concret avant le week-end », a indiqué une source au sein de la médiation, évoquant un projet de « préaccord », sur lequel aucun détail n’était disponible dans l’immédiat.
La zone de Kidal est occupée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dont la délégation dans la capitale burkinabè a confirmé avoir reçu ce document, et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), désormais fondu dans le HCUA. Ils ont refusé jusqu’à présent le retour de l’armée et de l’administration maliennes.
Reçues mercredi matin par Blaise Compaoré et son chef de la diplomatie Djibrill Bassolé, les délégations du MNLA et du HCUA se sont en effet retrouvées dans l’après-midi dans un grand hôtel de Ouagadougou, a constaté un journaliste de l’AFP.
Elles entendent discuter d’un « accord-cadre global commun » aux mouvements touareg, a affirmé Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA.
Parti mercredi après-midi en visite au Japon, M. Compaoré, médiateur au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a engagé lundi des discussions pour résoudre le problème de Kidal. Il a reçu successivement Tiébilé Dramé, émissaire de Bamako pour le nord du Mali, et les délégations du MNLA et du HCUA. De son côté, M. Bassolé a rencontré mercredi des membres du Front populaire de l’Azawad (FPA), une dissidence du MNLA.
afp